Cicatrices Invisibles ~ Aizawa x Yasuko (Oc)

24. Bonheur

Chapitre 24

Point de vue d'Aizawa

Les semaines qui ont suivi ce premier baiser avaient filé à une vitesse étrange. Rien n’avait réellement changé, et pourtant… Tout était si différent. La routine était la même – les cours, les élèves, les réunions, les entraînements. Mais à chaque fois que je posais les yeux sur Yasuko, une chaleur envahissait ma poitrine. Elle m'apaisait et m'ébranlait en même temps.

Le matin, quand je la croisais dans les couloirs, c’était comme si quelque chose s’allumait en moi. Un sourire à peine esquissé, un regard en coin, et soudain, j’avais du mal à me concentrer sur quoi que ce soit d’autre. Elle ne le savait probablement pas, mais elle était en train de détruire les murs que j'avais mis des années à construire autour de moi. C’était effrayant et apaisant à la fois, comme une tempête silencieuse qui m’emportait sans que je puisse résister.

Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à elle à des moments totalement inopportuns. Pendant une réunion avec All Might, alors qu’il parlait de je-ne-sais-quoi de crucial, son visage surgissait dans mon esprit. Ses yeux, son rire, la façon dont elle me regardait, comme si elle voyait à travers moi, à travers ce masque que j’arborait depuis des années. Je me surprenais à imaginer des moments simples avec elle. Juste nous deux, sans le poids de nos responsabilités, sans héros, sans danger. Ça me faisait peur. Pas parce que je n’en voulais pas, mais parce que je commençais à réaliser que c’était exactement ce dont j’ai besoin.

Quand on se retrouvait seuls après une longue journée, tout devenait… plus simple. Parfois, elle dessinait, concentrée, et je la regardais en silence. Juste être là, à ses côtés, suffisait.

Il m’arrivait souvent de me demander si je méritais tout ça. Avec tout ce que j’avais fait, toutes les erreurs que j’ai commises, je ne devrais probablement pas. Mais Yasuko, elle, ne me jugeait jamais. Elle était juste là, présente, patiente, et c’était précisément ce qui me faisait craquer un peu plus chaque jour.

Je l’aimais. Il m’a fallu du temps pour l’admettre. Et pourtant, chaque jour, je réalisais que je l’aimais un peu plus. J’avais l’impression de découvrir quelque chose de nouveau à chaque instant passé à ses côtés.

Et ça me tuait, parce que je savais que j'étais déjà bien trop loin pour revenir en arrière. Je ne voulais pas fuir cette fois. Pas avec elle.

Les sentiments grandissaient, lentement, comme une flamme qui prenait de l'ampleur sans jamais s'éteindre. Je ne savais pas où ça allait mener, mais pour la première fois de ma vie, j'étais prêt à le découvrir. À son rythme. À notre rythme. Et même si c'était terrifiant, j'étais prêt à lui donner tout ce que j'étais.