Généticien Primordiaux - Le Dernier Projet [Réécriture]

Jour 3 | Partie Trois

Ô Seigneur, bénis notre terre bien-aimée, et accorde-nous la force de la défendre contre nos ennemis avec courage et honneur.

                            Amen

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Nihilia

Je demeurai étendu durant maintes heures sur ce matelas de fortune, dissimulé aux regards de mon frère. Ma tête, encore douloureuse, me causait grand tourment, et ma vue, embrouillée, ne me permettait point de discerner clairement ce qui m'entourait.

Un tumulte assourdissant régnait au-dehors. Ils festoyaient, se délectant de mets et de boissons, leurs rires résonnant comme des cloches de carillon, tandis que je demeurais seul, affamé tel une criminelle enchaînée. Si je persiste en ce lieu, je périrai, et le Führer, notre phare de sagesse, serait en péril.

Les ombres dansaient sous la tente, animée par la lueur vacillante d'une chandelle, comme un spectre moqueur. Le vent, tel un messager invisible, portait les échos de leur réjouissance jusqu'à mes oreilles, chaque note de leur allégresse accentuant ma solitude.

Je tentai alors de me mouvoir, mais en vain. Chaque muscle de mon corps semblait être en proie à une agonie insoutenable. La douleur irradiait en vagues, chaque fibre de mon être criant sa souffrance. Mes membres, lourds et engourdis, refusaient de répondre à ma volonté. Une brûlure lancinante parcourait mes veines, et chaque tentative de mouvement n'était qu'un rappel cruel de ma condition misérable.

Mon esprit, tourmenté par l'angoisse, oscillait entre désespoir et détermination. La solitude pesait sur moi comme un manteau de plomb, chaque instant passé dans cette geôle renforçant ma résolution de m'échapper. Je sentais la menace imminente peser sur le Führer, notre phare de sagesse, et cette pensée ravivait en moi une flamme vacillante d'espoir.

Pour lui, je dois accomplir cette tâche.
Pour la sauvegarde de son honneur.
Ô père bien-aimé de notre peuple.

Je savais que je devais puiser dans mes dernières forces, transcender la douleur et l'épuisement, pour sauver non seulement ma vie, mais aussi celle mon peuple. Mon esprit, bien que brisé, cherchait désespérément une lueur de salut dans cette obscurité oppressante.

Les bruits s'amplifièrent et je discernai des détonations, accompagnées de cris perçants. "Entu..." murmurai-je, "ils sont là." Je fermai les yeux, cherchant à rassembler mes dernières forces. Il me fallait fuir cet endroit. Mes membres étaient entravés... Je m'efforçai de me redresser, chaque mouvement m'arrachant un gémissement de douleur. À l'extérieur, je distinguai les flammes qui s'élevaient, illuminant la nuit d'une lueur sinistre.

Ceux-ci léchaient les cieux, projetant des ombres dansantes sur les tentes avoisinnantes. Les cris des hommes se mêlaient au crépitement du feu, créant une cacophonie terrifiante. Je sentais la chaleur intense se rapprocher, menaçant de m'engloutir. Mes poignets étaient meurtris par les liens serrés, et chaque tentative de mouvement m'arrachait un cri de douleur. Pourtant, je savais que je devais persévérer. La survie était mon seul objectif.

Je pris une profonde inspiration, tentant de calmer les battements affolés de mon cœur. Les souvenirs de ma capture me revenaient en mémoire, mais je les repoussai. Il n'y avait pas de place pour la peur, seulement pour l'action. Je devais trouver un moyen de me libérer, de fuir cet enfer. Les flammes continuaient de s'élever, et je savais que le temps m'était compté.

Je m'évertuais à mouvoir mes mains frénétiquement, dans l'espoir de me défaire de mes liens. Mais chaque geste semblait aspirer mes ultimes forces. Une tension réprimée bouillonnait en moi, l'angoisse, la peur et la haine cherchant à se libérer. Des larmes salines commencèrent à couler abondamment, libérant ainsi toute la tension interne accumulée.