Chapitre 1 : La fuite

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Point de vue : Newt

Cela faisait trois mois depuis l'arrivée de Thomas, et depuis, plus rien. Pas de nouveaux visages, pas de changements notables à part cette constante répétition de la Boîte qui avec des vivres basiques. Mais aujourd'hui, il y avait cette excitation inhabituelle dans l'air, ce sentiment de quelque chose d'imprévu.

Je restais légèrement en retrait, observant les Blocards se masser autour de la Boîte. Minho, toujours en première ligne, était prêt à sauter dedans pour voir ce que la livraison du mois qu'on nous avait apporté. Mais lorsque le couvercle se souleva, tout le monde se figea.

Au milieu des caisses de nourriture et de bêtes, une silhouette reposait, immobile. Une fille. Elle avait des cheveux blonds en désordre, et même dans l'inconscience, il y avait quelque chose de frappant dans sa posture. Elle semblait à la fois perdue et puissante, comme si elle s'apprêtait à combattre des démons que nous ne pouvions pas voir.

— Qu'est-ce que... souffla Minho, visiblement choqué.

Personne ne bougea. Même Thomas, toujours enclin à poser des questions, resta silencieux. Moi, par contre, mon instinct prit le dessus. Je boitillai vers la Boîte, prenant soin de ne pas aggraver la douleur dans ma jambe qui me faisait vivre un véritable enfer depuis quelques jours. Je me penchai sur elle, cherchant à savoir si elle respirait encore. Mes doigts frôlèrent son visage, glacé par la fraîcheur du matin. Puis, doucement, je sentis un souffle léger sur ma peau. Elle était vivante.

Mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, ses paupières s'ouvrirent brusquement. Deux yeux se fixèrent sur moi, l''un était d'un bleu glacial, l'autre d'un vert éclatant. Et dans ces yeux, il y avait une peur si intense et remplis de panique que ça me coupa le souffle.

— Hé, doucement, tout va bien, dis-je d'une voix apaisante.

Elle ne sembla pas m'entendre. Son regard était vide, désorienté. Elle se redressa brusquement, manquant de peu de tomber en sortant de la Boîte. Elle se stabilisa rapidement, son regard balayant rapidement les lieux, comme si elle cherchait désespérément une issue. Puis, sans prévenir, elle s'élança en courant.

— Merde ! cria Minho. Elle va droit vers le Labyrinthe !

Point de vue : Eden

Je ne savais pas où j'étais. Mon esprit était un tourbillon de confusion et de peur. Tout ce que je savais, c'était que je devais fuir. Courir. Ne pas m'arrêter. Quelque chose en moi criait que je n'étais pas en sécurité, que je devais trouver un moyen de m'échapper.

Les voix autour de moi devenaient lointaines, floues, mais je pouvais les entendre. Elles m'appelaient, mais je ne voulais pas les écouter. Mon regard vagabondait sur les lieux, des murs gigantesques se dressaient devant moi. Tout était étranger. Ces murs, cet endroit, ces visages. Mais le plus important est que je ne savais même pas qui j'étais.

Puis mes pieds commencèrent à bouger avant même que je ne réalise ce que je faisais. Mes jambes se mirent à courir, plus vite que je ne l'aurais cru possible. Tout ce qui importait était de fuir. Je n'avais aucune idée de la destination, mais cela n'avait pas d'importance. Je devais simplement m'éloigner de ces gens.

Le sol sous mes pieds devenait instable, mes mouvements désordonnés. Je ne savais pas où j'allais, mais je savais que je ne pouvais pas m'arrêter. La panique déformait tout. Les murs de cet endroit, ces imposantes structures de pierre, semblaient m'appeler, m'entourer. Je m'y engouffrai sans réfléchir, mon cœur battant à tout rompre.

Puis, soudain, mes pieds glissèrent. Une pierre, ou peut-être une racine, me fit trébucher. Je tombai lourdement sur le sol, la douleur foudroyant mes jambes et mes mains. Je tentai de me relever, mais à peine avais-je retrouvé mon équilibre que deux silhouettes apparurent dans mon champ de vision.

L'échos des mursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant