Prologue

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Comme le dit un dicton : "Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre." Je n'ai jamais prétendu être la meilleure personne au monde, et je le reconnais. Des erreurs, j'en ai fait à la pelle, et je les regrette encore aujourd'hui. J'ai blessé des gens sans le vouloir, tout comme d'autres m'ont blessée sans le savoir. Mais le plus important, c'est que j'ai appris de ces erreurs, et ces leçons ont fait de moi la personne que je suis aujourd'hui.

Vous pourriez me juger comme ignoble, peut-être même horrible ou sans cœur, mais ce n'est pas le cas. C'est simplement que les épreuves de la vie ne m'ont fait aucun cadeau, et je n'en ferai pas non plus. J'ai été forgée durement par mon passé, et me voilà maintenant face à un avenir meilleur. J'ai envie de dire que j'ai réussi là où beaucoup ont échoué, et n'osent même plus retenter leur chance.

Cela dit, être jugée ne s'arrête pas là. Parfois, on ne juge pas seulement mes choix ou mes actions, mais aussi des choses que je ne peux pas contrôler. Ma taille, par exemple. Combien de fois ai-je entendu des réflexions sur mon apparence, des commentaires glissant à peine masqués, comme si, parce que je parais plus jeune ou plus petite, cela définissait ma maturité ou mes capacités. Il y a toujours ces sourires en coin, ces remarques faussement innocentes qui me font sentir invisible ou incomplète. C'est épuisant de toujours devoir prouver ma valeur, comme si mon physique devait être un obstacle à franchir avant que les gens ne voient qui je suis vraiment.

Mais malgré tout cela, j'avance. Ces jugements, qu'ils soient sur mon apparence ou mes erreurs passées, ne me définissent pas. Au contraire, ils m'ont poussée à être plus forte, plus déterminée. Ils m'ont forgée et m'ont aidée à façonner un avenir où je me vois grandir, peu importe la perception des autres.

Je m'appelle Ndeye Yacine Dieng, mais on m'appelle Ndeya. Étudiante en 3ème année de gestion, j'ai 21 ans. Issue d'une famille modeste, je vis avec mes parents, Fatou Bintou Gueye et Seydina Dieng, ma sœur Sokhna Maïrame Dieng, et mes deux frères, Sidy Moukhtar et Mourchide Bachir. Nous ne sommes pas milliardaires, mais nous vivons décemment. J'ai toujours eu ce que je voulais, et je dirais même que je suis la princesse de mes parents. Tout le monde le sait ou l'a remarqué.

Malgré le fait que je n'ai jamais manqué de rien, les péripéties de la vie ont façonné l'éducation et les valeurs que mes parents m'ont inculquées, et m'ont appris à affronter la réalité avec force. C'est ainsi que j'ai le plaisir de vous faire part de mon histoire.

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