Chapitre 4

7 4 0
                                    

Le silence devient pesant, et la gêne
s'installe alors que nous essayons de
reprendre nos esprits. Ce moment, ni
Hamza ni moi ne l'avions vu venir...

- Maman, qu'est-ce que tu fais ici ? En plus, tu n’as même pas frappé avant d’entrer !

- Hamza, je suis venue chercher ta femme. J’ai fini de manger et il faut qu’elle vienne débarrasser la table.

À ces mots, je reste sans voix, figée par la stupeur. Non, ce n’est pas possible… Peut-être que j’ai mal compris ce qu’elle vient de dire.

- Maman, franchement, ce que tu viens de faire là, c’est abusé, rétorque Hamza. Tu entres dans notre chambre sans frapper juste pour dire à ma femme de venir débarrasser la table ?

- C’est plus qu’abusé, même, ajoute-je, agacée. Devant toi, je lui ai dit de laisser la table, que je m’en occuperai demain. Donc, maman, tu devrais nous laisser, mais surtout, ne recommence jamais ça.

- Sokhna, que veux-tu insinuer par là ? réplique ma belle-mère, les yeux plissés. Qu’est-ce que tu sous-entends ?

- Tu m’as bien entendue donc douma si djarate. Je vais être claire, je supporte que tu ne m’aimes pas, je supporte que tu ne veuilles pas que je sois avec ton fils, même si c’est lui qui m’a choisie. Mais venir dans ma chambre sans frapper, ça, c’est la goutte de trop.

- Sokhna, tu sais bien que ma mère n’a pas fait exprès, intervient Hamza en essayant de calmer la situation. Elle a peut-être juste oublié de frapper à la porte. Il ne faut pas lui en vouloir pour ça.

- Hamza, arrête de défendre ta mère ! Tu sais très bien qu’elle a tort, et elle le sait aussi. Que ce soit clair, je ne veux plus jamais qu’elle entre dans notre chambre sans permission. Est-ce que c’est clair ?

- Sokhna, fais attention à ce que tu dis. Tu t’adresses à ma mère, souligne Hamza, la voix plus ferme.

- Désolée, mais c’est entre ta mère et moi. Ne t’en mêle pas, rétorqué-je en le regardant droit dans les yeux.

- SOKHNA DAMANE GA NOPI GNEW SA NEKK TE FEUGOU MA WAROUL TAKH GAMAY YAPP, TU PENSES QUE TU PEUX ME PARLER COMME ÇA ? JE SUIS LA MÈRE DE TON MARI !, hurle ma belle-mère, la colère se lisant sur son visage.

— Une mère qui ne respecte pas l’intimité de son fils… non, ça, je ne peux pas le respecter.

— SOKHNA HE DAMANE GA NOPI, TAIS-TOI MAINTENANT ! Si tu ne sais pas comment parler à ma mère, je te conseille de partir, reprend Hamza, en haussant encore plus le ton. Elle est et restera ma mère. Si tu ne peux pas la respecter, prends tes affaires et retourne chez tes parents. Quand tu comprendras la valeur d’une mère, tu pourras revenir.je suis la mère de ton mari.

- Hamza, tu me renvoies chez mes parents pour ça ? C’est pour elle que tu me chasses de chez nous ? Moi, ta femme, celle qui t’aime et t’a toujours soutenu ? Dis-le-moi en face, répète-le si tu oses !

Il me regarde droit dans les yeux, sans hésitation, et répète chaque mot. Puis il sort de la chambre, claquant violemment la porte. À cet instant, je sens mon cœur se briser. Je n’avais jamais imaginé que les choses iraient si loin. Mes larmes me brouillent la vue, incontrôlables.

— Dou négga daga bone rek guissa go dara koula bayi gay djéma takalé dome ak yaye mais tay mome dofi fanane gawal abalma sama keur nitt kou bone kiga done, marmonne ma belle-mère en me lançant un dernier regard méprisant. Je savais que tu n’étais pas la femme qu'il faut à mon fils. Si tu crois que je vais te laisser détruire cette maison, tu te trompes...

Je n’entends plus rien. Mes larmes coulent sans fin. Je ne peux pas rester ici une minute de plus. Sans réfléchir, je prends une valise et y jette quelques affaires. Sans regarder derrière moi, je sors de cette maison, le cœur en morceaux, prête à tout quitter...

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : 6 days ago ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Les Echos Du Passé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant