chapitre 2

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L'heure de la correction était enfin arrivée. Monsieur Ndiaye, toujours avec ce même sourire énigmatique, se leva de son bureau et parcourut la classe du regard.

« Très bien, qui veut commencer ? » demanda-t-il. Un silence s’installa, les élèves hésitant à prendre la parole. Finalement, quelques mains se levèrent timidement.

Les premiers textes furent lus, certains remplis d'humour, d'autres plus poétiques. Les élèves écoutaient attentivement, certains apprenant de nouvelles figures de style à travers les créations de leurs camarades. L’atmosphère dans la classe était à la fois studieuse et détendue, chaque lecture apportant son lot de découvertes et de rires.

Puis, le professeur se tourna vers Ndeya. « Ndeye Yacine Dieng, veux-tu partager ton texte avec nous ? »

Le cœur battant, elle se leva lentement, tenant sa feuille d’une main légèrement tremblante. Elle prit une grande inspiration avant de commencer à lire :

« C'est toi qu'il me faut. Je t'ai vu un jour, je t'ai voulu pour toujours. J'ai beau dire que je n'ai besoin de personne, au fond c'est toi qu'il me faut. Donne-moi ton cœur et je serai à la hauteur de tes désirs. Je ne te dirai pas je t'aime, mais mon amour envers toi est plus profond que celui de l'ange Azraël pour les âmes. Ton visage, aussi beau qu'un paysage, tes yeux, aussi brillants que ceux d'un chat, me donnent envie de lire la beauté de ton âme. »

À mesure qu'elle lisait, un silence respectueux s’installa dans la salle. Les mots de Ndeya résonnaient avec une sincérité touchante, et chacun pouvait sentir l’émotion derrière chaque phrase. Lorsqu'elle eut fini, elle releva les yeux et croisa le regard du professeur, qui lui adressa un sourire chaleureux.

« C’était très beau, Ndeye Yacine Dieng. Vous avez su exprimer vos émotions avec une belle profondeur. Vous avez utilisé des métaphores et des comparaisons de manière très efficace. »

Les autres élèves se mirent à applaudir doucement, reconnaissant le talent de leur camarade. Ndeya, les joues légèrement rosies, se rassit, un léger sourire aux lèvres. Pour la première fois, elle avait l’impression que ses mots avaient réellement touché quelqu'un.

Le cours se termina sur cette note positive, et en sortant de la classe, Ndeya se sentait plus légère, comme si un poids s’était envolé de ses épaules. Ses pensées dérivèrent de nouveau vers Maël, et elle se demanda s’il comprendrait un jour à quel point il était important pour elle. Et c'est là que tout a commencé.

           * Quelques jours après

*Ndeya

Pour vous expliqué sa situation amoureuse je n'avais jamais été fidèle encore moins être célibataire. Les relations je les enchaînés ou je dirais même que je les doublés, la raison, en ce moment même, j'étais avec trois garçons : Djiby, Bamba et Junior. Les deux premiers, Djiby et Bamba, n'étaient là que pour la forme, une simple distraction. Mais Junior… lui, je l'aimais vraiment. Et c'était là tout mon problème. Comment pouvais-je aimer deux personnes en même temps ? D'un côté, Junior, mon copain officiel avec qui j'avais partagé deux ans de ma vie, et de l'autre, Maël, mon meilleur ami. Je savais que mes sentiments pour lui allaient au-delà de l'amitié.

Tout avait commencé lors de ce cours de français. Ce jour-là, j'ai compris que j'étais amoureuse de Maël, et non de Junior. Je n'avais pas d'autre choix que de lui avouer. Nous discutions souvent sur les réseaux sociaux, et j'avais trouvé le courage d'envoyer ce texte que j'avais écrit en classe. À ma grande surprise, Maël a réagi de façon inattendue. Il m'a dit qu'on pouvait se donner une chance, mais à une condition : je devais lui être fidèle. Cela signifiait rompre avec Djiby, Bamba… et même Junior.

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