bonne lecture !!
14h56.
Mercredi.
Piltover.
Café du progrès.
Kiyoshi Hamada.Alice se trouvait à côté de moi, assise confortablement dans le siège du café où nous prenions habituellement notre pause. À cette heure-ci, James seul gérait la librairie, cela nous laissait l'après-midi tranquille.
Léonore, devant moi, fumait un cigarette calée entre son index et son majeur. Ses yeux noirs regardaient les bouffées de fumée qui sortaient quelques fois de ses lippes. Sa chevelure tressée et blonde descendait dans son dos même si certaines de ses mèches étaient attachées en un petit chignon. Sa peau, à la couleur d'une onyx, brillait grâce à la lumière traversant les grandes fenêtres se trouvant à côté de nous. Léonore s'habillait plutôt bien, une longue robe bleu habillait son corps.
Cette robe cachait le haut de son corps avant de tomber sur ses pieds. Au niveau de ses épaules, la robe formait une demi-disque, décoré par de la dentelle blanche. Au bas de sa robe, des formes rondes s'emmêlaient entre elles, toujours en dentelle.Durant ces moments, Léonore nous racontait la difficulté de la vie de parents, se plaignant parfois de ses enfants et justifiant sa consommation de tabac par la fatigue. Bref, Léonore nous parlait de sa vie, pendant qu'Alice et moi écoutions sagement, savourant nos boissons chaudes. Aujourd'hui, Léonore avait un nouveau sujet dont elle voulait nous parler.
« Vous savez, Noa et Léo ont fait leur rentrée il n'y a pas longtemps. Souffla Léonore en tapotant sa cigarette sur un cendrier.
Noa et Léo étaient ses enfants, des jumeaux. Une fille et un garçon. Je les avais déjà rencontré et ils faisaient énormément de bruit.
Alice et moi acquiesçons. Ma tasse de café dans les mains, je l'écoutais sagement, Léonore avait un peu remplacé la figure maternelle que je cherchais après le décès de Maman, enfin c'est ce que je pensais.
— Vous savez aussi qu'ils sont évidemment dans l'école la plus prestigieuse de Piltover, pour qu'ils aillent à l'Académie. Alice approuva. Je n'aimais pas la façon qu'avait Léonore d'éduquer ses enfants, elle ne leur laissait pas le choix de ce qu'ils voulaient faire. L'un d'eux allait un jour se rebeller, c'était certain.
— Devinez quoi ? La mâchoire de la femme se serra. Un enfant de la ville d'en bas a réussi à venir s'éduquer ici ! Vous vous rendez compte ? Je ne sais pas ce que ce puant vient faire là. Il finira certainement drogué, comme ses parents. Léonore posa sa cigarette, qui était soit disant passant parfaitement roulée, entre ses lèvres, puis inhala la fumée toxique de son addiction.
Alice et moi échangeâmes un rapide coup d'œil, nous mettant ainsi d'accord sur le fait de ne pas réponde à Léonore, il fallait dire que la dernière fois que nous avions fais cela, James avait failli nous licencier, Léonore s'était mise dans une rage immense quand nous l'avions contredit, et notre patron, suivant ce que racontait la plus âgée sur le fait qu'on lui ait répondu, nous avait menacé. Bref, contredire Léonore était une mauvaise idée et ne servirait à rien, on ne peut pas convaincre un convaincu.
— Cela me débecte, souffla ma collègue, comment voulez-vous que mes enfants soient en bonne situation d'éducation alors qu'un fils de drogué rode dans leur classe ? Apparemment il n'a pas d'amis, pas étonnant, personne ne veut être lié à une personne des Bas-fonds.
La chose qui m'énervait le plus était le fait que je ne disais rien. Mais je ne pouvais rien dire, je devais taire mes idées et la laisser dire du mal sur un enfant qui cherchait simplement à s'éduquer. Ce qu'elle faisait était contraire au rôle de libraire, enfin à mon humble avis évidemment. Le libraire était le porteur de savoir. Celui qui réussi à mettre un livre dans les mains d'un enfant, peu importe le livre, a gagné sa vie. Alors, si cet enfant des Voies peut accéder au savoir, même si c'est pendant un cours moment, et qu'il partage ce trésor avec ses amis, le monde peut garder un peu d'espoir pour la suite.
— Léo m'a même dit que les vêtements du drogué avaient des trous. S'il ne prend même pas la peine de bien s'habiller pendant les cours, comment il fera ensuite ? Un petit ricanement échappa à Léonore pendant qu'elle crachait une bouffée de fumée. Puis, elle nous regarda afin de s'assurer que l'on riait avec elle, sinon elle en rajouterait une couche. Je riais un peu, Alice m'imita, gênée.
Je savais que ma collègue et amie pensait la même chose que moi sur les propos que tenaient Léonore. Mais nous avions toutes les deux bien trop peur d'exprimer notre désaccord donc nous nous taisions et restions gênée face aux propos plus que problématiques de notre collègue. Notre réaction était aussi problématique que ses paroles, mais nous avions toutes les deux besoin de garder notre travail et cela passait par avoir de bonnes relations avec notre collègue, même si nous n'étions pas en accord sur certains aspects de la vie.
Léonore posa sa cigarette sur le cendrier pour boire une gorgée de son café, elle aimait le compléter avec du lait venant des animaux les plus mystiques de notre planète. C'était bizarre. Même Maman, qui avait des goûts très bizarres, ne faisait jamais ça. Peut-être que je n'étais pas souvent là pour la voir faire cela aussi.
— Comment ça se passe avec Adam ? C'était la première question tournée vers moi durant notre pause. Je ne répondais pas directement.
— Ça avance, souriais-je, il n'y a pas longtemps on a même pu se balader ensemble !
— C'est beaucoup trop bien ! S'exclama soudainement Alice, le sourire aux lèvres. Après, vous allez pouvoir faire de longues sorties, la femme aux cheveux bleus insista sur la syllabe
« on », j'ai trop hâte de le revoir marcher ! Il a dû bien grandir. Olalala il doit être immense maintenant !Léonore approuva, ses lèvres se soulevèrent un peu, c'était tout petit et très rare, donc cela me fit chaud au cœur de savoir que, elle aussi, elle s'inquiétait pour mon frère.
— Oui, il fait ma taille maintenant, tu te rends compte ? M'exclamais-je alors qu'Alice hochait énergétiquement la tête. C'est dingue, je ne penserais pas que le temps passerait si rapidement. Finissais-je en soufflant.
— Tu verras quand tu auras des enfants, intervint Léonore, un jour ils ont trois mois et le temps passe si vite que le jours d'après, ils ont trois ans. J'aimerais qu'ils grandissent plus lentement, ça me permettrais de plus profiter d'eux. La blonde reprit sa cigarette et la posa une nouvelle fois entre ses lèvres.
— Oui, sûrement, approuvais-je. Je ne voulais pas avoir d'enfant, mais Léonore ne le savait pas, elle ne le comprendrait sûrement pas. »
Alice continua de parler avec Léonore, éprouvant la même sensation que notre collègue avec ses cousins. Mais évidemment, le discours d'Alice était bien plus long. Mon amie parlait énormément, parfois cela pouvait être très intéressant, et d'autres fois très long. Mais chaque personne méritait d'être écoutée, alors je l'écoutais sagement, réagissant à quelques unes de ses paroles.
Léonore aborda un énième sujet, nous racontant qu'elle avait remarqué qu'il y avait de plus en plus d'attaques de rebelles et que ça la dérangeait, qui plus est ces rebelles venaient des Voies, alors elle les aimait encore moins. Je ne prenais pas part à ce qu'elle disait, préférant me perdre dans la contemplation des personnes dans le café. C'était bien plus intéressant.
J'espèrais avoir, un jour, le courage d'affronter Léonore et de pouvoir lui dire tout ce que je pensais.
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coucou la team
désolée de pas avoir trop posté mais je bloque sur mes chaps + j'ai pas mal de devoirs en ce moment donc j'ai pas trop le temps d'écrire zkdkziw
bref, chapitre un peu court et très filler, mais dans le prochain on voit Ekko 🤭
prenez soin de vous <3
13.10.24
11.12.24
11.12.24
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Échos - Ekko
Fiksi PenggemarEN PAUSE Après la mort de leurs parents, Kiyoshi doit s'occuper seule de son frère malade. Mais lorsqu'on prononce un nom près de la brune, et que celle-ci est persuadée de connaître le détenteur de ce nom, la jeune femme se met à le rechercher. Ki...