Lettres

Lettre à toi que j'aimerais jeter d'un pont

15.VIII.2024, 00:11

Je ne suis pas désolée. va te faire foutre.

je viens de lire un très long document à propos d'artistes Instagram qui ont vécu un sale drama, avec des mentions d'agression sexuelle, d'harcèlement en ligne, de violence, de maniaques narcissiques dans ton genre. ça m'a fait penser à toi. je regrette ce que nous avions, mais je me demande : qu'est-ce qu'on avait, au juste ? est-ce que je regrette une amitié sincère qui s'est échouée dans la haine, ou est-ce que je regrette l'image tordue et idéalisée que j'avais de toi (de nous) ?
tu n'a pas changé. tu n'es pas devenu mauvais. tu l'as toujours été, et tu le seras toujours, quoi qu'il arrive. les gens comme toi ne changent jamais. ta mère aurait du t'avaler.
tu as fait du mal à tous ceux que j'aimais. tu m'as fait du mal. je t'ai donné plus de secondes chances que je ne saurais en compter. j'ai aidé les autres à te donner des secondes chances, j'ai donné tout ce que j'avais pour les protéger de toi. à cause de tes conneries, je les ai tous perdus, sauf un. t'as vraiment merdé, et t'as recommencé encore, et encore, et encore. va te faire foutre. je te hais.
je n'arrête pas de penser que je suis enfin en paix, que je ne pense plus à tout ça - c'est du passé, enterré, ça n'a plus aucun impact sur ma vie actuelle. et pourtant me voilà. je pense à ça de temps en temps, tous les quelques mois. je sais pourquoi : parce que tu m'as explosée en mille morceaux. ce n'est pas parce que je guéris qu'il n'y a pas de conséquences. on était des gamins. on en est toujours. tu as ruiné, rayé deux ans et demi de ma vie pendant une période où c'était déjà trop compliqué.
j'espère que personne d'autre ne devra souffrir par ta faute, mais je sais que t'es encore en train de foutre le bordel dans ton coin. j'ai entendu certaines de nos connaissances communes parler.
je me souviens de la douceur de ta main dans la mienne.
j'aimerais ne t'avoir jamais rencontré.