MERCY

Chapitre 20: Le plus grand drame de l'histoire.

16 ans auparavant, le gouvernement de Maryland a secrètement orchestré une opération clandestine pour éliminer un groupe de personnes jugées « indésirables »—des opposants politiques, des journalistes, et des activistes qui cherchaient à exposer la corruption gouvernementale. Le plan consistait à les rassembler sous prétexte de les aider à fuir la répression dans un bateau destiné à quitter le pays. Mais en réalité, le bateau a été piégé.

Pendant la traversée, des policiers de mer, sous les ordres des autorités de Maryland, ont intercepté le navire sous couvert d’une inspection de routine. Cependant, au lieu de les aider, ils ont sabordé le bateau en mer. Les policiers ont percé la coque du navire et les passagers se sont retrouvés piégés dans une tempête brutale sans moyen de s'échapper. La panique s'est installée. Certains passagers ont été abattus alors qu’ils tentaient de fuir, d'autres ont été jetés à la mer et laissés à se noyer, tandis que les autorités regardaient froidement.

Le pire aspect du drame réside dans le fait que tout a été planifié pour être couvert. Les autorités ont fait disparaître les preuves, affirmant que le bateau avait été détruit par une tempête naturelle, et qu'il n’y avait aucun survivant pour contredire cette version. Mercy, alors bébé, avait miraculeusement survécu lorsque quelqu’un sur le bateau l’avait cachée avant que le chaos ne s'installe.

Ce drame est particulièrement affreux car il représente une trahison totale des autorités contre des citoyens vulnérables. En plus, le gouvernement a manipulé les médias pour effacer toute trace de l’incident, rendant toute enquête impossible pendant des années, jusqu'à ce que Mercy et André commencent à creuser la vérité.

Ce secret, s'il est révélé, pourrait causer la chute complète des dirigeants actuels de Maryland, expliquant pourquoi le gouvernement est prêt à tuer pour empêcher cette vérité de refaire surface.

Le bateau clandestin, chargé de familles désespérées, de journalistes, d'activistes et d'opposants politiques ayant fui Kort pour échapper à la corruption étouffante de la ville, naviguait vers Maryland avec l'espoir d’un avenir meilleur. Ces passagers avaient en leur possession des documents et des preuves irréfutables des accords secrets entre les autorités de Maryland et les dirigeants corrompus de Kort. Ces preuves étaient suffisantes pour faire tomber les gouvernements des deux villes.

Alors que la mer était calme et que l’espoir se faisait sentir, une flotte de bateaux policiers approcha sous prétexte d'un contrôle de routine. Les passagers étaient inquiets, mais le capitaine du bateau clandestin, ignorant la vraie nature de l'opération, leur assura que tout irait bien.

Les policiers, vêtus de noirs et sans identification visible, montèrent à bord. Mais au lieu d'une inspection ordinaire, ils commencèrent à frapper les passagers sans avertissement. Ils traînaient les activistes et les opposants politiques sur le pont, un par un, sous les cris d'horreur des autres passagers qui voulait juste quitté Kort tranquillement.

Un des journalistes, un homme courageux nommé Victor, s'avança pour raisonner les policiers. Il leur cria que ce qu'ils faisaient était une violation des droits humains. Sans un mot, l'un des officiers, avec une froideur implacable, frappa Victor au visage avec un bâton électrique, le mettant à terre. Ensuite, deux autres policiers l'attrapèrent par les bras, traînant son corps inerte jusqu'au bord du bateau. D'un geste sec, ils le jetèrent à la mer, son crâne heurtant violemment la coque avant de disparaître sous les vagues. Les passagers horrifiés hurlèrent, mais les policiers restaient implacables.

Les policiers ciblèrent ensuite les familles des activistes. Une femme enceinte, Maria, qui portait un dossier crucial exposant la corruption de Maryland, fut battue jusqu'à ce qu'elle crache du sang. Ils lui ouvrirent le ventre à coups de baïonnette, jetant son corps à l'eau alors que son mari était forcé de regarder avant d’être lui-même exécuté d'une balle dans la tête.

Des cris retentissaient dans le bateau. Les passagers tentaient de fuir, mais ils étaient pris au piège. Plusieurs d'entre eux, des journalistes qui détenaient des photos compromettantes, furent alignés sur le pont. Les policiers les frappèrent avec des matraques et des fusils jusqu’à ce que leurs os se brisent sous les coups, leurs visages défigurés au point d'être méconnaissables. Ensuite, leurs corps furent simplement jetés par-dessus bord comme de simples déchets.

Les enfants n'étaient pas épargnés. Des petits, âgés de 5 à 10 ans, pleuraient en cherchant refuge dans les bras de leurs parents, mais les policiers, sans pitié, les arrachèrent de leurs bras , et certains policiers ont violé quelques enfants, surtout ceux qui avaient un corp très développé pour leur âge et les lancèrent dans la mer comme des pierres. Leurs petits corps luttaient un instant avant d'être avalés par les vagues froides de l'océan.

L’un des chefs de la police, en observant la scène, murmura à ses hommes : « Aucun survivant, aucune preuve. Si l’un d’eux parle, c’est la fin pour nous. »

Le massacre dura près d’une heure. Le pont du bateau était couvert de sang, les gémissements des blessés se mélangeant aux bruits des vagues. Quand tout fut terminé, le bateau clandestin fut saboté. Ils percèrent des trous dans la coque, laissant l’eau s’infiltrer lentement. Les quelques passagers restants, trop blessés pour fuir, furent condamnés à se noyer.

Le gouvernement de Maryland masqua les événements, prétendant qu'il s'agissait d’un simple naufrage dû à une tempête. Le bateau disparu ne fut jamais retrouvé, les corps emportés par la mer. Mercy, à l'époque bébé, fut la seule à être secrètement sauvée par une femme qui la cacha dans une caisse de provisions avant que le massacre ne commence.

Ce drame deviendrait « le plus grand » non seulement à cause de l'atrocité de la scène, mais aussi parce qu'il symbolise la corruption profonde qui ronge Maryland et Kort, et montre comment un gouvernement est prêt à tout, y compris à sacrifier des innocents, pour protéger ses intérêts. L'horreur des actes perpétrés contre des gens sans défense – battus à mort, jetés en mer comme des objets, et les enfants innocents sacrifiés .

Mercy, les yeux écarquillés, se redresse lentement, son souffle coupé par la révélation qui vient de lui être faite. Son regard se pose sur sœur Daniella, cherchant une confirmation dans ses yeux.

« Donc… c'est ça mon histoire ? » murmure-t-elle, comme si les mots avaient du mal à franchir ses lèvres.

Sœur Daniella, calme mais grave, hoche la tête doucement. « Oui, Mercy. C'est ton histoire. »

Un silence pesant s'installe, comme si le poids de la vérité venait d’écraser la pièce entière. Mercy, encore sous le choc, se lève brusquement. Elle semble vaciller un instant, avant de retrouver son équilibre, la détermination brûlant dans ses yeux.

« Je n’ai plus rien à faire ici à Kort, » déclare-t-elle d'une voix ferme, le ton mêlant douleur et certitude. Elle se tourne ensuite vers André, qui l’observe, incertain.

« Repartons à Maryland, André. Il est temps. »

André, figé par la décision soudaine de Mercy, ne trouve rien à dire. Il voit dans son regard qu’il n’y a plus de retour en arrière possible. Sans un mot, il se prépare, comprenant que ce moment marque un tournant, non seulement pour Mercy, mais aussi pour tout ce qui les attend là-bas.

Sœur Daniella observe la scène en silence, consciente que le destin de Mercy est désormais scellé, et que la prochaine étape de son voyage pourrait bien changer tout ce qu'elle croyait savoir.
              
                      Fin.