Le loup et le chat

chat-pitre 2

L'aube commençait à pénétrer ma touffe d'herbe qui me servait de nid. Mais...
Mais qu'est-ce que j'ai faim!!!!
Je vais aller chercher de quoi manger. Au moins je n'ai plus à partager ma nourriture avec mon clan... C'est fou, qu'est-ce que ça me manque de tuer mes camarades... Surtout que les autres, con comme ils le sont, ils me faisaient confiance et ne se doutaient point que c'était moi l'autrice de ces crimes.
Ah... Un lièvre! Un gros festin dis-je en me léchant les babines.
Je m'aplatie sur le sol, mes muscles chauds et prêts, mes yeux plissés puis je bondis plus rapide qu'une lumière, normal j'en suis une, le corps de ma proie inerte dans ma gueule.
Je reveins me placer sur la touffe, les moustaches frétillantes à l'idée de manger mon repas encore chaud chassé dès l'aube.
Mmh hhhh.....
C'est bon....
*snif* j'ai besoin d'un vrai camp rien que pour moi parce que là on dirait vraiment un SDF. Et qu'est ce qu'on va penser de moi si on me voit comme ça... Moi qui était respectée avant !... Grrrr ça m'énerve.
Tiens? Le buisson là bas il bouge. Mes yeux se transformèrent en billes noires, mes griffes rentrent et sortent en continu. J'ai une folle envie de jouer.
Le buisson bouge de plus belle.
Je m'assie sur mes petites fesses et regarda le bouquet en silence. Quelques oiseaux chantent autour de moi et m'empêchent d'entendre la bestiole qui se cache derrière les plantes. Étrangement je m'attend à quelque chose de basique, genre un mulot ou une souris. Même si c'est décevant ça me permet de me retenir dans ma follie de soif de sang et de vengeance. Mais... Un museau plutôt massif sort du buisson qui bougeait il y a quelques seconde. Bizzare. Oh? Mais c'est... C'est un renard ?! Mon poil demeure hérissé sur mon échine. Mon envie de jouer c'est transformer en peur... Attend... Je n'ai pas peur des renards moi?! J'ai tuée l'un des félins le plus fort de mon ancienne forêt. Tout le monde disait qu'il avait la même force qu'un renard adulte. Bon... En cinq minutes c'est fait.

* 5 minutes plus tard*

Ah bah voilà c'est fait. Plus de menace. Enfin si je peux dire ça comme ça. Maintenant que je suis bien échauffée et si j'attaquais Givre?
Ouais ! Trop bonne idée !
Je sais, je sais, je suis une génie.

Tiens mais qu'est-ce qu'elle fait encore ? Pfff elle n'est vraiment pas intelligente. Sa patte est couverte de crotte de rongeur. Berk.
Mes muscles bandés, mes oreilles aux agay, mes yeux reflétant le lumière du soleil, je demeure derrière les broussailles qui bougeaient il y a quelque peu. Tout en regardant ma proie se nettoyer sa patte salie.
À la une... À la deux... Et... À la trois.
M'accrochant à la fourrure blanche de Givre je lui griffe le poitrail d'un grand coup de patte violent et prudent. Givre me balance sur le sol. L'air triomphal, elle dansait. Malgré son torse meurtri elle triomphe sans se douter de rien.
Olala... Dans quoi je me suis embarqué... Elle m'a oublié!
D'un pas discret et léger, je m'engage dans la petite clairière d'herbe douce et conforte en tournant autour du canidé blanc comme neige. J'aperçois une légère trace de peur vers le clebard. Griffes sortient, prête à bondir, point faible en vue rien ne me manque. Je m'attaque en premier à son postérieure. Et hop là. Immobilisée. De chaudes larmes caressaient mes pattes de velour.

'' Mais pourquoi... , pleur ma victime don le poitrail saigne encore. Pourquoi me faire du mal...?

- Il te suffit de me légué ton territoire et je te laisse, répliquais-je les yeux meurtriers.

- Je... Je pensais qu'on était amie... Pourquoi ne pas vouloir partager... ''

Euh... C'est pas normal ça... Je pleure. C'est impossible. Ce n'est même pas mon amie et elle me fait pleurer avec quelques paroles idiotes.

''Tu pleures toi aussi..., confirma-t-elle.

- Nan je ne pleure pas ! Nous ne sommes même pas amies ! Si j'ai tuée tent de camarade de clan pour en venir à pleurnicher au premier venu alors mon travail n'a servit à rien! Tu ne comprends pas ?! J'ai jamais eu d'amis et je n'ai pas prévu d'en avoir. Ce n'est pas contre toi... mais si tu ne te laisses pas faire je serais obligé de... te tuer...

- Je sais que c'est faux et que tu...

- Nan..., la coupais-je. Enfin... oui''

Je m'effondre au sol, inerte. Je n'ai jamais eu d'amis et pourquoi je suis si passionné en vers une louve à la... noix.