« Si je t'aime, je t'aimerai jusqu'à te haïr »

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Bonne lecture 💕,

DANS LA PEAU D'IGOR

Ayman : Papa tu restes pas avec moi chez mamie ?

Moi : Non mi hijo, j'ai du boulot

Ayman : Même ici, tu n'es pas en vacances ?

Pour toute réponse, je lui ébouriffe les cheveux, il rigole.

Ayman : Tu peux me mettre sur tes épaules et me faire le tour de manège ?

Moi : Tu veux lequel ?

Ayman : Le tourbillon de la mort !

Je le hisse alors sur mes épaules, serrant doucement ses petites mains pour qu'il se tienne bien. Lentement, je commence à tourner sur moi-même. Au début, le mouvement est léger, mais bientôt, je prends de la vitesse. Les éclats de rire d'Ayman emplissent la pièce, éclatant dans l'air, ce rire dont je ne m'en lasserai jamais. Je ralentis, puis m'arrête doucement, le redescendant au sol. Il titube un peu, les yeux rieurs

Ayman : Waouh ! Il y a tout qui tourne, c'est trop beau. Encore papa, encore !

Marina : Tu vas être en retard chou, et tu sais très bien qu'on ne fait pas attendre su abuelita. Dit-elle en entrant dans la chambre. Vient avec moi, je vais te mettre les chaussures

Ayman : D'accord.

Il me regarde une dernière fois avant de prendre la main de Marina. Je reste un moment immobile, savourant les derniers éclats de rire d'Ayman qui résonnent encore dans ma tête. Le voir s'éloigner en tenant la main de Marina m'arrache un sourire. Mais le sourire s'efface vite alors que je me redresse, conscient que le travail m'attend.

Je sors de la chambre et je descends les escaliers. Je franchis la porte de mon bureau et la referme doucement. Ayman appartient à un monde que je laisse derrière chaque fois que je pousse la porte de cette pièce. Ici, les rires n'ont pas de place. Mon travail est de tracer une ligne nette entre ces deux mondes, de maintenir une séparation absolue. Je découvre Ibrahim affalé sur une chaise en face de mon bureau, l'air tranquille. À côté de lui, Amine se tient debout, droit et attentif. La conversation entre eux s'arrête dès qu'ils me voient entrer. Un silence tendu envahit la pièce.

Je traverse la pièce pour m'installer dans mon fauteuil, un grand siège en cuir noir qui trône derrière le bureau. Les mains posées sur le bureau, mes doigts tapotent légèrement la surface. Mes yeux glissent de l'un à l'autre, capturant chaque détail, chaque expression dissimulée. Ibrahim semble légèrement mal à l'aise, ses yeux fuyant les miens par moments, je sais pertinemment que c'est en lien avec Layana. Le regard d'Amine, lui, reste imperturbable, me fixant avec concentration

Moi : Du nouveau ?

Amine : Tyron se cache au Plazza Club avant sa prochaine réunion avec son organisation

Ibrahim : Il envoie son bras droit Marcel ainsi qu'une certaine Bonnie pour s'occuper des affaires extérieures

Amine : D'après Rayan, ils se trouvaient garés pendant plusieurs heures dans le parking du cabinet d'Anita Chang