Un an,
Un an déjà que beau ton visage a perdu toutes ses couleurs
Les petites rides creusées par la douleur,
Tes yeux auparavant d'un vert riche fermés à jamais,
Épuisés les torrents de larmes grises qui ont imprimé leur passage indélébile sur tes joues affamées,
Ta bouche tordue en un hurlement de souffrance sitôt étouffé par un épais tissu de mensonges,
Mais on t'a vue, et on crie pour toi.Un an déjà que le sang a incrusté tes si beaux vêtements,
A force de petites croix rouges pour chacun de tes enfants
Que tu ne cesses d'étreinte dans tes bras si frêles jusqu'à t'écrouler sous leur poids,
On ne te voit plus, mais tes enfants sont là, et nous ne te quitterons pas.Nous prendrons ta robe abîmée avant que les vautours ne viennent te l'arracher aussi
Nous le recoudrons avec tes cheveux,
Nous réparerons avec tes veines les motifs de ton histoire que les chiens errants se sont efforcés de déchirer,
Et nous en ferons un linceul qui enveloppera ton cœur dans un calice d'or gravé à ton nom,
Pour que tout le monde se souvienne à jamais de la tyrannie barbarique d'un enfant traumatisé.
VOUS LISEZ
Histoires de Pastèques
AlteleParce que je ne peux plus me taire. Parce que je refuse de laisser mourir cette partie de moi dans l'indifférence. Parce que la tristesse, la résignation et la colère me rongent à chaque fois que je pense à ce que tu subis. Parce que rien n'altèrera...