Prologue
Point de vue : Omniscient
Octavius, le fils de l'empereur, est penché sur le plus haut balcon du palais impérial, un coude sur la rambarde blanche, la main touchant sa bouche.
Son regard balaye l'horizon de Rome ; le peuple, habillé de toges et de sandales en cette chaude journée d'été, les chevaux trottant, les marchands, le soleil brûlant, l'odeur d'olives et de poussières. Il fixe tout ce monde qui s'agite, qui s'occupe des tâches qui leur sont assignées, qui vivent et travaillent.
Octavius : -Vivre d'une façon si grossière, quel ridicule.
Les mèches de ses cheveux brun tombent sur son visage, il fronce les sourcils et se redresse, ses mains rabattent les cheveux derrière son oreille d'un geste vif, et il retourne observer son peuple. Ses traits sont relâchés, et pendant qu'il scrute ce qui ce passe d'un air détaché, ses mains se joignent.
Il se retourne quand il aperçoit, du coin de l'œil, le rideau rouge être tiré. Une esclave, vêtu d'une longue toge beige et pieds nus, pénètre dans le balcon et s'incline devant le fils de l'empereur. Octavius ne se retourne pas vers la nouvelle venue, il continue de rester face au soleil, et malgré son air froid, il serre les mains de dégoût sur la pierre froide de la rambarde.
Esclave : -Ave, princeps luventutis, je viens vous apporter votre repas.
Octavius ne se donne pas la peine de répondre, sa lèvre se redresse de dégoût, et ses narines se gonflent pendant qu'il soupire. L'esclave, mal à l'aise, ressort du balcon avant de revenir, un plateau de bois dans les mains. Elle le dépose sur la petite table, au fond de la terrasse, et quand elle s'éloigne en reculant, Octavius se retourne. Il ne jette pas un regard à l'esclave, et il se penche vers le plateau, ses doigts touchant la surface des fruits et de la viande.
Il se retourne, le visage toujours aussi froid, son corps droit à l'extrême, alors qu'il fixe l'esclave dans les yeux. Cette dernière, toujours aussi mal à l'aise, baisse la tête.
Esclave : -S'il y a quelque chose, dominus-
Octavius : -Ne parle pas tant que je ne te l'ai pas ordonné.
L'esclave, cette fois-ci, baisse les épaules, ses sourcils se lèvent, et elle n'ose pas soupirer.
Octavius : -N'est-ce pas la deuxième fois que tu me refais mon repas ? Il est toujours trop froid, trop chaud, trop plein ou trop vide. Tu ne respectes même pas les tailles que j'ai commandées.
Esclave : -Je suis désolée, dominus, mais il n'est jamais assez parfait pour vous...
Il arrive devant la jeune femme, elle baisse la tête à nouveau, ne voulant pas croiser les yeux froids du noble ; Octavius fixe l'esclave de haut.
Octavius : -Rien ne l'est assez, souviens toi de ça, alors tu dois tout faire pour que tout soit parfait, je n'accepterais jamais l'imperfection, aussi minime soit elle.
Il se tait un instant et serre les dents.
Octavius : -Tu est impafaite, incapable de maitriser les détails, et c'est ce que je déteste chez les humains, car ça vous rends aussi sauvages que des animaux à mes yeux, et alors plus personne n'a de valeur.
L'esclave fronce les sourcils de confusion, mais garde le silence. Octavius lui fait un geste vers le plateau, et elle l'attrape avant de retourner refaire le plat.
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Foedus Umbrea
Historical FictionEmpire Romain. Octavius, le fils de l'empereur, doit retourner au palais pour délivrer une information capitale. Il achète le meilleur gladiateur qu'il trouve : Valerius. Mais les deux jeunes hommes se détestent dés qu'ils se rencontrent : Octavius...