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Sur le firmament cylindrique de ta bouche retroussée je passe la langue et capture dans ta langue l'eau qui coule tête en l'air. S'abreuver au plus profond. L'être regorge d'eau, tu es mon puit. Embrasse moi encore. Et mes mains descendent sur ton ventre, petit point de la Terre le nombril. Là où tu es née, je renaît en passant la langue autour de ton nombril et descendant tout doucement vers les lisière d'un champ de mousse. J'attends, je ne suis pas pressée. Nous avons tout notre temps et les draps immuables sont jetés sur le côté, si blanc que le rouge de mes joues fait tache. Descends tu me dis. Alors je descends les escaliers avec les doigts et caresse le pli de l'orifice. C'est si doux un pli d'orifice, cette surface si fragile qui n'a jamais bronzé au soleil. Cette surface aspirant le doigt, contractant le doigt.

poésie féminineWhere stories live. Discover now