Wonderland

Malfoy ?

Hyunjin sentit son cœur s'alourdir alors qu'il observait les sorciers du ministère encercler leur groupe. Leurs visages étaient impassibles, mais leurs baguettes pointées ne laissaient aucun doute : ils n'hésiteraient pas à utiliser des sortilèges létaux si nécessaire. L'étau se resserrait, et l'atmosphère se chargeait d'une tension insupportable.— Ne faites aucun geste, prévint froidement l'un des sorciers. Vous n'êtes pas de sang pur. Il n'y aura aucune pitié pour vous.

Hyunjin échangea un regard avec Chan et les autres. Ils savaient qu'ils étaient dans une impasse. Leur capture était inévitable. Résister serait un acte de folie, et les conséquences seraient désastreuses. Sans dire un mot, ils baissèrent leurs baguettes, leurs corps tendus de frustration et de peur. Ils furent rapidement désarmés et escortés par les membres du ministère, leur silence résonnant comme une condamnation.

Dans l'obscurité froide de leur cellule, Ron Weasley restait assis contre le mur, les bras enroulés autour de ses genoux, le visage crispé par l'angoisse. Le silence était oppressant, ponctué seulement par le bruit lointain des gardes du ministère qui patrouillaient dans les couloirs. Il jetait des regards rapides vers les autres prisonniers, Hyunjin, Chan, Changbin, tous perdus dans leurs pensées, tout aussi impuissants que lui.

C'est alors que la porte de la cellule s'ouvrit brusquement, projetant un rayon de lumière dans la pénombre. Un sorcier du ministère entra, un sourire narquois sur les lèvres, accompagné de deux autres gardes.

— Weasley, dit-il d'une voix glaciale, se délectant visiblement de ce qu'il s'apprêtait à annoncer. Tu es convoqué devant la Commission d'enregistrement des nés-moldus. Mais pas en tant que né-moldu, oh non. Pour toi, c'est un peu plus spécial. Ron releva la tête, le cœur battant plus vite.
— Traître à ton sang, continua le sorcier en croisant les bras pour association criminelle avec des nés-moldus Ron sentit son estomac se nouer. Traître à son sang.

Ces mots lui avaient toujours été lancés avec mépris, par des sorciers comme les Malfoy, mais maintenant, c'était officiel. Jugé non seulement pour son opposition au régime, mais aussi pour avoir trahi son statut de sang-pur, la seule chose qui, aux yeux de ce nouveau monde, aurait pu le sauver. Et pourtant, cela le condamnait encore plus.

— Traître à son sang... murmura Chan, comme s'il pesait la signification de cette accusation dans le contexte de leur propre arrestation. Ron hocha la tête, essayant de garder son calme, mais la colère bouillonnait en lui. Le ministère, dominé par les partisans de Voldemort, ne se contentait pas de persécuter les nés-moldus ; il traquait aussi ceux qui osaient s'opposer à leur idéologie, même parmi les sang-pur.

— Qu'est-ce que ça signifie ? demanda Hyunjin, la voix rauque, perçant Ron du regard. Qu'est-ce qu'ils vont faire de toi ?
— Ça veut dire que je suis un traître aux yeux du système. Ils vont me juger comme si j'étais pire qu'un né-moldu... parce que j'ai choisi de me battre contre eux, répondit Ron, le ton amer.Le sorcier se mit à rire.
— Exactement, Weasley. Il n'y a rien de pire qu'un sang-pur qui se retourne contre les siens. Crois-moi, ta sentence ne sera pas légère. Je me demande ce que ta famille en pense, surtout avec ton frère, Percy, qui a su où placer sa loyauté. Le sorcier le regarda avec dédain avant de faire demi-tour.
— Traître à son sang... c'est absurde, murmura Hyunjin. Ils essaient de diviser les sorciers par leurs origines, mais au final, ils ne voient que des ennemis. Peu importe notre sang. Ron, le visage grave, acquiesça. Il savait que la route qui l'attendait serait encore plus périlleuse, mais il était prêt à la suivre, peu importe le prix.

Le moment fatidique arriva rapidement. Ils furent traînés un par un devant la présidente de la Commission. Une femme froide et sévère, au regard perçant, qui ne montrait aucune pitié pour eux. Elle les interrogea sur leurs origines, exigeant des preuves qu'ils ne pouvaient fournir. Chan tenta désespérément d'argumenter, de présenter une défense légale, mais ses paroles semblaient rebondir sur un mur invisible d'indifférence. Changbin, quant à lui, gardait le silence, comprenant que toute tentative de plaidoirie serait inutile.Finalement, la sentence tomba, brutale et implacable. Ils étaient coupables. Coupables d'avoir volé leur magie, d'être des imposteurs dans le monde sorcier. Azkaban serait leur nouvelle demeure. Ron, en raison de ses actes supposés contre le régime, reçut la même condamnation, sans la moindre hésitation de la part des juges.