la décision

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Le lendemain, Jordan devait se rendre à Strasbourg.
Le coeur lourd, comme à chaque séparation.
Gabriel dans les bras de Jordan.
— je rentre ce soir, mon ange, tu vas me manquer, je t'aime.
— tu vas me manquer aussi, je l'espère, je t'aime mon coeur.

Gabriel, ne put dire encore une fois le déchirement intérieur qui le condamnait à un faux semblant.
Une fois la porte fermée, Gabriel s'assit dans le canapé, il laissa éclater sa peine, les larmes coulaient, le coeur serré. Il avait besoin à chaque fois de ce temps pour évacuer sa frustration du départ de jordan. Cette douleur incessante au fond de lui.

Il devait se rendre à L'ÉLYSÉE, réunion de parti, pour élire le candidat à la présidentielle, même si son nom était celui du meilleur candidat.
Les discussions sont houleuses,  deux visions différentes, deux candidats sortent du chapeau.
Gabriel et Stéphane.
Après de multiples discussions,  autour de sa candidature, la décision fut prise, ils se serrèrent la main.
Épuisé, par ces réunions sans fin, Gabriel décida de partir.
Il avait besoin de se retrouver seul, son refuge, un parc non loin de là, où la tranquillité est douce, reposante, malgré le froid et la rigueur de l'hiver.
Il se posa sur un banc, face au lac recouvert d'une fine pellicule de glace. La tête dans ses pensées, les larmes apparaissaient, pris dans une tourmente émotionnelle, il savait qu'il avait fait le bon choix. Un choix difficile mais nécessaire.
Il partit voir Maxime, heureusement,il était là, disponible, à l'écouter.
La conversation a duré 1h, il lui demanda de se renseigner de toutes les démarches à suivre.
C'est le coeur plus léger, que Gabriel, repartit.
Mais la question qui le tourmentait, comment sa famille allait elle réagir à sa décision? une décision importante pour leur avenir, son avenir.
Tout ce qu'il espérait c'est que jordan rentrerai ce soir, qu'il ne soit pas retenu à Strasbourg.
Au même moment son téléphone vibra, Jordan
— je repars de Strasbourg,je suis dans le train, dans 2h30 je suis dans tes bras mon ange je t'aime
—hâte de te retrouver, mon coeur, idem
Un sourire se dessinait sur son visage, dans cette journée qu'il aimerai bien oublier.
En rentrant, le visage tendu, ce que Milo et Bella remarqua immédiatement
— ça va papa,?
— oui, une journée en enfer, c'est tout
— papa rentre ce soir ?
— oui il m'a envoyé un message, je vais prendre un bain pour me détendre, il ne devrait plus tarder.
— oui papa, il vaut mieux, tu as vraiment une sale tête, tu m'inquiètes fortement.
Gabriel allongé dans la baignoire, se détendit, les larmes avaient coulé et s'assoupit
Jordan franchit le seuil de la porte, fut accueilli par les enfants, Bella lui dit
— papa est parti prendre un bain, il était épuisé je trouve, il n'était pas comme d'habitude comme si quelque chose le tracassait.
— d'accord, j'y vais merci
Jordan entra doucement dans la salle de bain, Gabriel était là, le visage détendu, endormi.
Jordan s'approcha délicatement, vient lui déposer un tendre baiser sur ses lèvres, et lui essuya la joue des restants de larmes. Gabriel sortit de ses rêves.
— bonsoir, mon ange
— bonsoir mon cœur
Gabriel l'attira vers lui pour lui déposer un doux baiser et lui chuchota
— viens me rejoindre j'ai besoin de tes bras.
Jordan avait la certitude que quelque-chose le tourmentait, il se déshabilla et le rejoignit.
Gabriel dos contre son torse, se laissa enlacer, et se détend dans les bras de son mari.
— une journée de merde, je suppose mon ange lui murmura jordan
— plus que tu ne peux l'imaginer, mon coeur.
Ils restèrent comme ça, le silence comme seul fond, pas de mots , juste enlacés, se relaxant à deux.
Pendant ce temps là, Milo et Bella préparait le dîner, tout en se chamaillant.
— les papas le dîner est prêt dans 10 min
— on arrive cria jordan
Le dîner, se passa dans un silence, inhabituel,  Bella pris la parole
—j'ai vu que les partis avaient tous choisi leur Candidats, vous avez pris votre décision alors pour la campagne présidentielles demanda Bella,
— oui, je suis candidat, mais ça vous le saviez, pas de surprise ,la bonne nouvelle, c'est officiel j'ai mes 500 signatures et toi mon ange ?
— justement,.....la voix serrée, je voulais vous en parler, j'ai refusé de me présenter, ...je n'ai plus la force de me battre, la politique ne m'apporte plus l'envie.
Toute la famille est sous le choc, comment avait ils pu ne pas s'en apercevoir. Eux si proche.
— comment ça papa!
— j'ai besoin d'autre chose, si je continue, je vais me perdre, je le sens au fond de moi, j'ai peur que ça nous détruise, ça me detruit déjà .
Une larme s'échappa.
— rien ne nous détruira mon ange, tu le sais bien
—papa Gab, on est unis on se soutiendra comme on l'a toujours fait.
—j'ai vraiment réfléchi, jai retourné le problème dans tous les sens, cette campagne, les absences répétées, les débats, je n'en veux pas. Chaques séparations qui m'éloignent de toi, mon cœur se serre, cette douleur en moi est insupportable. Quand tu pars et que tu ne peux pas rentrer, seul dans le lit, jai froid de douleur, mon cœur est vide, mes larmes me gèlent  les yeux, mes joues, mes lèvres. Je ne veux plus vivre ça. Je veux te soutenir, mon cœur, être avec toi, te suivre, même avec les enfants le week-end, je veux la vivre avec toi, qu'on soit ensemble à chaque étapes, et si tu dois être président, je veux savoir que tu te seras battus pour la famille, pour moi et pas contre moi.

Jordan prit Gabriel dans ses bras, le regardant avec amour , cette déclaration de souffrance intérieure lâchée, les larmes de jordan coulèrent sur ses joues.
Il l'embrassa avec douceur et amour .
— je t'aurais soutenu quoiqu'il arrive, tu le sais, mon ange, impuissant face à la détresse de son mari
—  j'en ai marre c'est tout. Ce matin en réunion, ça a été l'horreur, ils n'ont pas compris ma décision, limite qu'ils m'ont dit que j'étais un traite, que je ne pensais pas au parti, que notre mariage m'avait trop changé et que tu m'avais changé. Cest la première fois qu'ils s'en prenaient à nous de cette façon, je n'ai même pas réagi, seul la douleur des mots entendus résonnait. Valéry m'a soutenu mais à quel prix. J'ai craqué je n'en peux plus psychologiquement mon coeur, pour la première fois j'ai senti la peur que vous ne comprendriez pas ma décision, que vous le prendriez comme un échec
Les larmes coulaient sur leurs joues, ils se regardaient et s'essuyèrent leurs larmes, avec leurs pouces .
— papa, je te rassure, tu as pris la meilleure décision pour notre famille, pour toi, les larmes aux yeux, on va vous soutenir à fond . elle le prit dans ses bras, tu es the Best, je t'aime
— je t'aime aussi ma fille.
—papa gab, ne doute plus jamais, on est avec toi, rappelles toi notre devise: on s'aide, on se protège, on se soutient. Tout est dit.
—jamais je ne prendrai tes décisions comme un échec, jamais tu m'entends, je te promets que je vais me battre dans cette campagne, je ferai tout pour te rendre fier, toi à mes cotés, tu seras ma force, mon ange, et on va leur faire comprendre qui nous sommes quand on unit nos forces.
— je veux être le mari qui soutient son mari, seulement ça, et rien d'autre, mon coeur
—qui sera mon adversaire, du coup ?
— tu vas être enchanté, mon coeur, c'est Stéphane en souriant
— oh que ça va être chaud les débats, si tu veux je peux trouver des trucs pour le démolir dit  bella en rigolant.
— je sens que cette campagne va être intense mon ange
— très intense mon cœur,
—mais que vas tu faire après les élections mon ange, as tu un projet en tête. Le regard amoureux  fixé dans celui de Gabriel
— je veux me rendre utile autrement, j'ai envie d'aider les jeunes, j'ai énormément réfléchi à ce projet, celui de créer une association où les jeunes pourraient discuter, parler, se réunir, leur apporter une écoute. Mais si tu es président je m'investirai autrement en soutenant des association en m'y rendant régulièrement et bien sûr je deviendrai ton conseiller personnel mon cœur, comme ça je pourrai te suivre tout le temps.
— papa j'adore tes deux idées, ça te ressemble tellement!
— on te soutiendra, tu peux compter sur nous, et si papa est président tu pourras faire beaucoup dautres choses avec des associations je n'en doute pas  papa Gab
— après cette fichue réunion, je suis passé voir Maxime,  pour qu'il se renseigne de toutes les démarches, mais pour l'instant je ne veux être qu'avec toi, pour toi, et surtout rien faire avant les élections, pour ne pas entraver ta campagne, mon coeur, pour les 2 prochains mois, je serai qu'à toi et toi seul.
— je savais en t'épousant, que tu comblerais ma vie, mon cœur d'un bonheur incommensurable, mon ange,  et moi aussi j'ai réfléchi, je voulais vous en parler, je vous rassure c'est plus gai.
Gabriel lui sourit tendrement.
—Justement pour combler notre vie, notre famille, notre amour, que pensez vous si on entreprenait une demande d'adoption, pour avoir un petit Milo ou une petite Bella
— alors là papa Jo, c'est une merveilleuse nouvelle mais biensûr que je le veux, un mini moi, trop chou
—papa, agrandir la famille, c'est une  immense suprise et plutôt un mini moi, sinon ça sera un enfer deux Bella à la maison !
Les rires résonnèrent à nouveau dans la maison
Gabriel les yeux remplis de larmes, mais de joie cette fois ci lui repondit
—mon coeur, je te dis oui oui oui pour la troisième fois, tu me combles de bonheur, d'amour. Je ne verrai jamais ma vie sans toi impossible.

Jordan regarda Gabriel, avec fierté, se leva,le prit dans ses bras et l'embrassa avec tout son amour.
Les larmes aux yeux, de voir son mari, si sûr de ses choix, pour le bonheur de la famille, pour eux.

Même si le parcours, pour l'adoption sera long et difficile, leur bonheur à ce moment précis, n'a pas d'obstacle. Seul leur amour compte.

Nos enfants leurs amours Où les histoires vivent. Découvrez maintenant