chapitre 5

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Mon cœur battait à tout rompre, le monde tournait à une vitesse folle, J'avais tellement de questions pour lui et pour ces hommes.

  _Sors de la voiture espèce de minable.
  Je pourrais te tuer sans ménager mais tu vas me servir de messager.
Va et dis à ton chef qu'il est désormais l'un de mes cibles.

_De la part de qui? Demande l'homme avec crainte.

Je crois qu'il ne va pas répondre, le fait que  l'homme qui m'a kidnappé a fait oublier à un policier son devoir prouve que le gang à qui il appartient peut-être très puissant .

Mon sauveur se tient droit, un regard perçant et une voix profonde qui résonne . Il déclare avec assurance :

_Écoute-moi bien, Je suis Antonio Pietro Nicolas .

Pendant un cours instant j'ai cru que la mâchoire de mon ravisseur allait se décrocher, pas besoin de me faire un dessin pour me faire comprendre que ce mec est un terreur. Il a juste dit son nom et on dirait que l'homme a eu la peur de sa vie.

_Maintenant va et sache que la prochaine fois que tu croisera ma route, je me ferais un plaisir de couper tes couilles.

Le dénommé Ricardo part comme une flèche.

Il s'approche de la voiture ouvre la portière et m'en fit sortir.
Mes liens étaient tellement serrés qu'au moindre mouvement de mes jambes et de mes mains une vive douleur se faisait ressentir.
Et la déchirure est grande, profonde et ça fait un mal de chien, elle est au niveau de ma cuisse.
Il m'enlève le tissu de la bouche .

_Qu'est-ce qui s'est passé. Que me veulent ces hommes ? Je n'ai rien fait. Ils vont me violer, me battre pour après me tuer et me jeter dans un lac c'est ça ?
_Asia tu parles trop.

_Si c'était toi qui était à ma place tu ne poserais pas des questions ?

_Lève toi, on y va.

_Je ne peux marcher.

_Bah reste ici. Quant à moi je pars.

_Antonio attends.

Il ne se retourna même pas

_Euhh...Tonio, Toni, Nic ne me laisse pas.

Je sais je suis pathétique mais je ne veux pas rester ici, je suis fatiguée à en crever.

_Quel relation entretenons-nous jusqu'à ce que tu me donnes des surnoms? Je ne suis pas ton ami et encore moins ton petit ami.

Oh Seigneur, cette honte mérite d'être racontée dans le New York times.

Je ne voulais plus rétorquer fatiguée et honteuse je laisse tomber je chercherai l'aide de quelqu'un.

Environ 30 minutes après je voyais une silhouette mais la lumière était trop faible pour que je puisse identifier ces traits.

Quand il était assez proche je reconnut immédiatement le roi des idiots, qu'est ce qu'il est venu faire là ?

Et à ce moment précis un ouragan d'injures bien structurée et bien calibrée me remplit l'esprit.

_Tu es vraiment le plus grand connard que cette terre aie porté, si tu es venu ici afin que je te supplie de m'aider tu arrêtes immédiatement de te foutre les doigts dans l'oeil, je préfère encore crever ici et maintenant !

_Tu peux pas la fermer connasse ?

- Ne m'appelles pas comme ça.

-Je m'ennuyais et je suis venu ici pour te regarder souffrir.
J'adore quand tu souffres.

-Je ne te connais même pas, je ne t'ai rien fait, pourquoi tu aimerais que je souffres?

-Bon assez parlé.

-Je veux des réponses.

-Tu veux que je te la fermes?

-Pauvre con.

J'allais lui en redonner gratuitement quand je croisa son regard qui me glaça le sang.

Qui aurait cru qu'un regard pouvait fermer ma grande bouche.

J'étais perdue dans mes pensées, anxieuse à l'idée qu'il y'a des gens qui veulent me voir souffrir et ce bourge à côté ne me rendait pas plus facile la tâche.

J'étais inconfortable, j'avais mal mais par dessus tout j'avais sommeil. Le silence étouffant qui régnait, le froid glacial, il était déjà 4h du mat, enfin... c'est ce que je pense.

Le roi des idiots est resté assis là sans broncher dos face a moi , je ne lui ai pas adressé la parole , mon égo surdimensionné ne m'aurait pas permis de faire ça.

Je le détestais du plus profond de mon être.

-Rentres.

Je feins de ne rien entendre je ne voulais pas lui parler.

-Je sais que tu dors pas rentre et ta blessure te fait moins mal maintenant.

-En quoi ça te concerne ? Je rentre si j'en ai envie.

-Comme tu veux. Au revoir.

En vrai, je peux marcher mais je ne suis pas en état de suivre des cours .

Je vais rentrer prendre un bain et dormir. c'est mon échappatoire.
Lorsque plus rien ne va je prends des somnifères des fois j'en prends sans même doser espérant qu'une crise cardiaque arrangerait littéralement tout.
Si je ne fais pas ça je ferais des conneries.

Je divaguais dans mes pensées en regardant  mes deux bras et ensuite mes cuisses.
Sur ma peau se dessine le fardeau des mots tus, des échos muets que mon cœur a retenu. Les moqueries de l'enfance, les
Déceptions amicales, les nuits blanches, les jugements.

Les questions que je n'ai jamais pu posé
Pourquoi suis-je si différente?
Qu'est ce qui cloche chez moi?
Pourquoi je suis aussi sensible?
Je réfléchis trop, j'en ai marre d'être comme ça, dégoûtée de ma personne j'ai toujours repoussé tous ce qui ont voulu m'aider.

Je me releva non sans mal , je marcha jusqu'au bahut. Je me dirige vers ma chambre je prends un bain bien chaud, encore une fois j'ingère des somnifères sans doser,  je me laisse tomber sur mon lit musique à l'oreille et je m'endormis sans même m'en rendre compte.

Vers les 13h le son de quelqu'un qui toque à la porte de tire de mon sommeil et c'est  Éva.

_ Je suis vraiment désolée de t'interrompre, mais j'avais besoin de te parler, dit Éva, son visage empreint d'inquiétude. Je me redresse sur mon lit, essayant de chasser la brume du sommeil. Mes pensées sont encore embrouillées, mais son expression me fait comprendre que ce n'est pas le moment de plaisanter.

_Qu'est-ce qui se passe ? demandai-je, feignant l'innocence.

Éva s'approche, et je peux voir qu'elle a quelque chose de sérieux en tête.

_ J'ai entendu dire que quelqu'un te cherchait, murmure-t-elle, son regard scrutant le mien. Et je pense que ça pourrait être dangereux.

Je frémis à ses mots, réalisant que ma vie est vraiment sur le point d'être basculée.

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⏰ Dernière mise à jour : 2 days ago ⏰

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