𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐. 𝐄𝐍𝐍𝐄𝐌𝐈.

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 "All these words I don't just sayAnd nothing else matters"

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"All these words I don't just say
And nothing else matters"

nothing else matters - phoebe bridgers

SEPTEMBRE, 1996

Le bonheur est quelque chose qu'on ressent, pas qu'on apprend.

     Historiquement, notre famille était l'un des plus respectés de Pasadena mais aussi l'une des plus détestée, et ça, jusqu'à aujourd'hui.

Putain de recherches de merde.

Je suis resté éveillé jusqu'à minuit afin de rattraper mes devoirs, et mon insomnie ne m'a pas rendu service sur ce coup là. Au contraire, les mots de mon carnet se sont éparpillés, se transformant en notes illisibles.

Plus jamais.

En même temps, je n'ai pas avancer dans mon enquête. J'ai eu peu d'informations qui m'ont l'air utiles. Mon sommeil va me rattraper. Enfin, il me rattrape déjà alors que je peine à rester éveillé sur mon bureau.

     Quel genre de professeur nous donne des devoirs à faire, même pas une semaine après la rentrée ?

Ceux de cette putain d'école bien sûr, le système de la Dreamscape School pue la merde. Toujours pour la bonne image de marque, ils se soucient plus de la réputation que leurs élèves.

Ça me dégoûte.

Et Mateo me manque.

Son image dissout les nuages noirs dans mon ciel de pensées. C'est mon soleil à vrai dire.

       Ses bras, sa chaleur corporelle, son corps contre le mien. J'ai besoin de lui comme mes besoins vitaux. Comme j'ai besoin de me reposer, aussi. C'est bizarre comme sensation.

Si un jour j'ai la chance d'être une seconde fois dans ses bras...

Affalé sur ma chaise, le regard égaré dans le ciel bleu à travers la fenêtre, un long soupir s'échappe. Le cours commence dans moins de cinq minutes, et il n'y a que le tiers de la classe qui est présent. Les murs sont délabrés, ils ont perdu le bleu qui les enchantait, et ça ne me donne pas plus envie d'être ici.

Ça me déprime.

Le bruit du couloir et des semelles claquant des chaussures sur le sol comble le vide. Le tableau noir a l'air plus intéressant maintenant, avec ses traces blanches qui y demeurent. Je soupire, exaspéré. J'ai l'impression que les jours à venir seront plus moroses, plus tristes.

    Mais le danger rôde encore. Je ne sais pour combien de temps, mais il est là, je le sens.

Il est plus proche que je ne le pense.

      Mes sourcils se froncent face à cette pensée, que je me cache dans mes bras, croisées sur mon pupitre. Mes jambes peinent à se contenir sous ma table qu'ils s'étendent jusqu'à la place de devant.

𝓟𝐑𝐄𝐓𝐓𝐘 𝐎𝐍 𝐇𝐈𝐌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant