Mon PROF de math~Love story

Chapitre 5 : Les pensées tourbillonnantes

Les jours suivants l’affrontement avec Thomas, Maxime se sentit comme pris dans un tourbillon. Bien que son cœur battait toujours pour Monsieur Martin, un sentiment d’anxiété grandissait en lui. Il se sentait vide, perdu dans ses pensées. Ses émotions oscillant entre l'excitation et la confusion l'empêchaient de se concentrer sur ses cours.

Les mathématiques, autrefois sa matière favorite, devenaient une épreuve. Chaque équation que Monsieur Martin écrivait au tableau semblait se dissoudre dans le brouillard de son esprit. Il passait des heures à regarder le tableau sans vraiment voir ce qui s'y trouvait. La voix de son professeur résonnait comme un écho lointain, et Maxime se surprenait souvent à rêvasser, imaginant des scénarios où il et Monsieur Martin partageaient des moments tendres.

Un vendredi après-midi, après une semaine particulièrement éprouvante, il s'assit à sa place, les yeux perdus dans le vide. Alors que Monsieur Martin débutait le cours, Maxime sentit son cœur se serrer. Chaque fois qu’il levait les yeux, il voyait cet homme qu'il admirait tant, mais cette admiration se mêlait à une crainte d'être incapable de s'ouvrir. Ses pensées se bousculaient, et il se demandait s’il avait réellement le droit d'éprouver de tels sentiments.

À la fin du cours, alors que les élèves se levaient pour partir, Maxime sentit une main se poser doucement sur son épaule. Il sursauta et se retourna pour faire face à Monsieur Martin, qui avait une expression inquiète sur le visage.

— Maxime, pourrais-tu rester un instant, s'il te plaît ? J’aimerais te parler.

Le cœur de Maxime se mit à battre plus vite. Il acquiesça, se sentant à la fois honoré et nerveux. Les autres élèves sortirent, laissant la salle de classe silencieuse. Maxime se sentit soudainement exposé, seul avec l'homme qui l’obsédait.

Monsieur Martin s’assit sur son bureau, le regard attentif.

— Je t’ai remarqué ces derniers temps. Tu sembles préoccupé, et je me demandais si tout allait bien.

Maxime se pinça les lèvres, hésitant. Il ne savait pas comment exprimer ce qu’il ressentait, la confusion qui l’envahissait.

— Je… je ne sais pas vraiment, balbutia-t-il finalement. C’est juste que… j’ai beaucoup de choses en tête en ce moment.

Monsieur Martin se pencha un peu plus près, comme s'il voulait vraiment comprendre.

— Tu sais, il est normal d’avoir des périodes où l’on se sent un peu perdu. Parfois, le meilleur moyen de surmonter cela est d’en parler.

Maxime sentit son cœur se serrer davantage. Le regard de Monsieur Martin était rempli de compréhension, et c’était comme si chaque mot était une invitation à se confier. Il inspira profondément, cherchant la force de se livrer.

— J’ai… des soucis, dit-il, sa voix se brisant légèrement. C’est juste que tout est un peu… compliqué. Les relations avec mes amis, et puis…

Il marqua une pause, réalisant à quel point chaque mot lui semblait lourd. Monsieur Martin, patient, attendait.

— Et puis, j’ai des sentiments pour quelqu’un, expliqua-t-il, la voix tremblante. Mais c’est… je ne sais pas comment gérer ça. C’est une situation compliquée.

Monsieur Martin le regarda intensément, ses yeux brillant d’un éclat que Maxime n’avait jamais remarqué auparavant.

— C’est normal d’avoir des sentiments, Maxime. Les relations humaines peuvent être déroutantes. Qui est cette personne ?

Maxime se sentit pris au piège. L'idée de révéler son amour pour Monsieur Martin le terrorisait et l’excitait à la fois. Il se rendit compte qu’il ne pouvait pas le faire, qu'il n’était pas prêt à partager ce secret.

— Je… je ne peux pas vraiment en parler, murmura-t-il, la voix tremblante.

Monsieur Martin hocha la tête, comme s'il comprenait.

— D'accord, je respecte cela. Mais sache que je suis là si tu as besoin de parler. N’oublie pas que tu n’es pas seul.

Ce soutien, cette attention, réchauffait le cœur de Maxime. Plus que jamais, il se sentit connecté à son professeur. Chaque mot prononcé par Monsieur Martin éveillait en lui des sentiments plus intenses, plus profonds. L’admiration qu’il ressentait se transformait en quelque chose de plus puissant, une affection qui semblait le transcender.

Monsieur Martin se redressa et se dirigea vers la porte.

— N’oublie pas de prendre soin de toi, Maxime. La vie est faite de hauts et de bas, mais tu as la force de traverser cela.

Alors qu’il quittait la salle, Maxime ressentit une vague de gratitude. L’attitude compréhensive de Monsieur Martin, son regard bienveillant, tout cela résonnait en lui comme une mélodie douce. Plus il passait de temps avec lui, plus il réalisait qu’il ne pouvait plus ignorer ses sentiments.

En rentrant chez lui, l'esprit en ébullition, Maxime ne pouvait s’empêcher de penser à la façon dont Monsieur Martin l'avait écouté, sans jugement. Il avait eu l’impression d’être compris pour la première fois. Les sentiments qu'il éprouvait grandissaient à une vitesse fulgurante, et il savait que cela allait bien au-delà d’un simple coup de cœur.

La connexion qu'il ressentait était intense, comme un feu brûlant qui ne demandait qu'à se répandre. Il se mit à écrire dans son journal, essayant de mettre des mots sur ce qu'il ressentait. Chaque phrase était une confession, un cri du cœur. Son admiration se transformait peu à peu en un amour tendre, puissant et tumultueux.

Il savait qu’il était à un tournant de sa vie. Ce que ses émotions révélaient n'était pas une simple obsession pour un professeur, mais un amour véritable, un amour qui pourrait, peut-être, un jour, le conduire à des chemins inconnus. À cet instant, il se promit de tout faire pour explorer ce qu’il ressentait, d’oser se dévoiler, même si cela signifiait prendre des risques.

Il se blottit sous ses couvertures, son cœur battant la chamade, prêt à affronter le lendemain avec une nouvelle détermination. L’amour pour Monsieur Martin était devenu une lumière dans son obscurité, une étoile brillante qui guidait son chemin. Et il était enfin prêt à embrasser cette réalité.