VI - Attention danger !

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Il me regarda interloqué et je me sentis bête quelques instants jusqu'à réaliser qu'il ne mérité rien, c'était peut être lui qui avait poussé mon père vers la mort. Je ne pus tout de même pas m'empêcher de lui demander poussé par ma curiosité maladive :

_Pourquoi ça t'intéresse autant de voir ce bureau ?

_Hein, dit il comme secoué par ma question, je veux simplement voir une dernière fois cette pièce où j'ai passé tant de moment avec Monsieur Angelo.

_Attends je crois qu'il y a quelque chose qui m 'échappe tu était bien son jardinier non ? Pas sa dame de compagnie !

Intérieurement je rigolais, lui qui avait toujours eu d'excellents résultats sans rien faire et qui ne s'était jamais privé de le remarquer tombé bien bas, non pas que jardinier sois un sous métier mais ce n'était pas vraiment ce à quoi il aspirait.

A me remarque je vis son regard s'assombrir, je pensais d'abord que c'était du au fait que je lui interdisse l'accès à la pièce personnelle de mon père mais se fut tout autre chose.

_Juliet je peux te demander c'est quoi ton problème avec moi et plus précisément avec mon métier ?

_Ton métier ? Il me surprend, c'est tout.

Je préférais éviter le sujet à propos de lui même. Ça aurait été trop long de lui expliquer que je le prenais pour un crétin fini et surtout pourquoi vu toutes les raisons que j'avais en tête et qu'il semblait avoir oublié.

_J'aimerais éclaircir certains points premièrement je fais jardinier pour me payer mes études d'archéologie et figure toi que je suis plutôt doué ( j'admis l'avoir jugé un peu vite mais voilà qu'il remettait le couvert et qu'il se vantait à nouveau ),deuxièmement j'adorais ton père, je ne sais pas exactement ce que tu me reproche mais je trouve ça clairement déplacer venant de quelqu'un comme toi !

Mon sang ne fis qu'un tour, j'avais toujours était sanguine et j'eus à peine le temps d'apercevoir Leila dans le coin de la pièce qui chercher par tout les moyens à se faire toute petite avant que ma vue s'en bruine et que ma bouche se remplisse d'un goût métallique.

_Comme moi ! Je peux te demander de préciser !

Je hurlais maintenant et je sentis que la surprise de Stephan. Lorsque nous étions enfants j'étais une personne très émotive,honnêtement je crois que je le suis encore un peu et les gens, je ne sais pourquoi on tendance à penser que c'est une marque de faiblesse mais c'est faux. Au contraire les personnes qui savent extériorisé font preuve de courage selon moi, ils libèrent leurs émotions aux yeux des autres et deviennent généralement plus impulsifs.

_Ne fais pas l'innocente, tu ne voyais jamais Mathieu, jamais tu ne l'appelais et tu oses me reprocher d'avoir passer du temps à lui tenir compagnie. C'était un homme génial !

_Tu crois m'apprendre mes erreurs, tu crois m'apprendre qui était mon père tu ne sais rien, absolument rien, m'égosillais je de plus bel je pleurais sans pouvoir m'arrêter sûrement car je savais que Stephan avait raison malgré tout.

Je ne pouvais plus parler je m'étrangler dans mes sanglots, je sentis ses bras musclés s'enrouler autour de mon corps, il me caressa les cheveux comme l'aurait fait un grand frère et il n'ajouta rien jusqu'à que mon cœur ralentisse.

_Je suis désolé, dit il son souffle dans ma nuque.

J'essayais de m'extirper de son emprise car cette scène finissait par me mettre mal à l'aise, comme toute celle débordante d'amour mais je ne pus pas bouger, il me serait comme pour me protéger ou m'étouffer. Tout était possible je ne le connaissais pas vraiment, peut être que lui aussi croyais que j'étais responsable du décès de Mathieu d'une certaine manière. Je marmonnais de la manière la plus compréhensible possible :

_Je suis entrain de suffoqué Stephan.

_Oh pardon ce n'était pas mon intention, s'excusa t il comme si il avait lu dans mon esprit que je doutais de lui.

J'inspirais un grand coup et regardais autour de moi, Leila avait disparu et je dus paraître inquiète car il me rassura :

_Elle est parti te chercher un truc à boire.

_Qui ça ? demandais je pour être sure de la personne dont il faisait référence.

Il parut troublé une seconde puis il dit :

_Eh bien Leila.

Je détestait décidément sa façon qu'il avait de me regarder. On avait le sentiment d'être un livre à travers ses yeux perçant, dont il avait seulement besoins de tourner les pages pour connaître l'âme des gens de fond en comble. C'était à la fois troublant et désagréable, j'avais l'impression qu'on me fouillé de l'intérieur et je n'aimais pas cette image car elle me donnait la nausée. Stephan détourna le regard j'en profitais pour lui dire doucement :

_Je te montrerais le bureau de mon père mais pas maintenant j'ai besoins de plus temps.

_Besoins de plus temps pourquoi faire Juliet ?

_Je ne sais pas j'ai le sentiment que quelque chose cloche ici, avec toi et mon père. Je dois comprendre d'abord, insistais je sur le dernier mot.

_Très bien, dit il souriant de la manière la plus discrète qu'il pu.

Et soudain un frisson peu parcouru le dos, ce type m'effrayais clairement. Leila entra quelques secondes après dans la pièce une bouteille de whisky sous le bras, intérieurement je la remerciais d'être revenu vite. Elle nous regarda d'abord tour à tour puis quand elle vis que la situation c'était calmée elle osa dire :

_Asseyez vous je crois qu'un petit verre ne fera de mal à personne.

Stephan se rassie sur la même chaise que cinq minutes en arrière, pendant que Leila sortit trois verres et une bouteille de jus d'ananas. Je pris place autour de la table prenant bien soin de laisser ma sœur entre moi et Stephan. Leila servit tout le monde et lorsque le liquide glissa dans ma gorge je ne pus retenir une grimace. Jamais je n'avais été une grande amatrice d'alcool et encore aujourd'hui quelques gorgées suffisaient à me faire tourner la tête. Leila me sourit visiblement plus détendu et s'adressa à Stephan :

_Pourquoi tu n'as jamais essayé de renouer avec moi en passant par mon père, ça m'aurait fait plaisir de reprendre contact ?

_Tu avais ta vie et puis Mathieu et moi ne parlions pas souvent de vous, notre relation était un peu spéciale.

Je saisis la perche qu'il me laissait mais cette fois ci en délicatesse :

_Spéciale...comment ? hésitais je.

_C'est bien trop long et surtout beaucoup trop personnel pour être expliqué, finit il par répondre les yeux baissés sur son verre déjà à moitié vide. Je regardais le mien, il n'avait pas diminué.

_J'espère qu'on se reverra souvent maintenant, dit il Leila en lui saisissant le poignet. Je me recompte que tu m'as manqué.

Ma sœur avait vraiment perdu la tête, elle ne l'avait même pas reconnu et à présent elle lui disait qu'il comptais pour elle, c'était de pire en pire.

Nous avons discutés un peu plus avec Stephan, enfin Leila a surtout parlé. Stephan passait son temps à me transpercer du regard et moi à l'éviter par tout les moyens. Ma sœur réussit malgré tout à l'inviter à dîner le lendemain, sur ce coup là je ne la remerciais pas. 

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 15, 2015 ⏰

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