Aurore
Au alentours de 10 heures, Lio et moi somme assises sur notre banc préféré, l'espace exstrèrieur de la fac est étrangement moins prisé que d'habitude, je tire sur ma cigarette tout en gardant mon café vanille dans mon autre main, afin de la refauché un peu. La temperature de mis-octobre se fais clairement ressentir, bien qu'on aille pas eu un été des plus étouffants.
Liora à exceptionnellement remplacé son éternel capunicino par une brique de jus de pomme, le bruit agacent de la paille quand elle inspire le fond me ferais surement râler si ce n'étais pas elle. Je l'aime vraiment bien. Malgré ses tenus farfelu, ses expressions sans queue ni tête et ses gouts musicaux douteux.
Enfaite je pense que c'est surtout pour toutes ces choses que je l'adore.
Elle me parle d'un café qu'il faut absolument qu'on teste (je pense que c'est uniquement pour la deco exclusivement rose), puis elle me fais remarque que l'on a pas encore déjeuné au pied de la tours Eiffel (comme si le temps le permettais). Elle enchaine en expliquant que la visite du Louvre est bien mois cher grâce a notre carte étudiante, et qu'il faut absolument qu'on le fasse, ça aussi
Liora est comme ça , elle veut tout faire, tout voir. Et si c'est avec elle, moi aussi je le veux.
Elle m'a rencontré a une période étrange de ma vie, mes premiers jours a la fac étais sans doute les pires que j'eusse à vivre. Dans ma tête, je les comparent au moment exacte ou les artifices qu'on prend pour rendre la vie moins monotone cesse de faire effets. Après avoir obtenu mon bac, je suis partie avec mon groupes d'amies, avec qui j'avais passé ses trois dernières années, dans les bons comme dans les mauvais moments, à Malte. Le projet étais de faire la fête tout le mois de juillet, d'oublié que l'on est à la fin d'une période de notre vie, que dans quelques semaines commence la vie d'adulte. À ça pour oublié, on à oublié, enfin surtout moi.
Black-out totale.
Un mois de ma vie c'est effacé de ma mémoire. Les seules pièces du puzzle qui me reviennent sont les images qui m'apparaissent par flash a des moments random. Et c'est toujours plus ou moins la même chose :
-l'alcool, que se soit en cocktail sophistiqué, en barre de shot ou à la bouteille (la moins cher de la supérette).
-la drogue, celle qui se fume, celle qu'on prend paradoxalement comme un médicament, celle qu'un connard vous insère avec son aiguille a la con.
-et puis le sexe, avec le beau guitariste aux mains bagués, la jolie serveuse aux percing attractif, mais aussi avec le type et son aiguille.
« Et un club de jazz? Ça pourrais être sympa non ? »
Liora me tire de mes pensés , je valide son idée, tout en réfléchissant déjà à l'excuse que je vais lui sortir pour annulé.
Depuis,j'evite tout ce qui ressemble de près ou de loin a une soirée , comme un ancien alcoolique évite tout les endroit susceptible de vendre de l'alcool, un ancien camé, toute les ruelles sombres qu'il connait si bien.
Et pour le sexe...
Mon regard suis ayden, qui se dirige vers les portes du grand hall, sa démarche toujours entre la determination et la nonchalance
Eviter les hommes attractifs qui ne répondent pas a vos messages.
Qu'eux meme on sucissité merde.Ayden
Je sors de mon deuxième TD de la journée, j'ai vraiment envie de rentrer chez moi. Enfin non. Disons que j'ai vraiment envie de partir d'ici. Je décide que j'ai le temps pour une cigarette avant mon cours de fiction autobiographique. Je me dirige vers le coin en extérieur le moins fréquenté du campus. Je déteste qu'on vienne me gratter mon feu, ou pire, une clope. J'allume donc l'un avec l'autre avant de laisser mon dos se reposer contre le mur. Je tire la taffe qui m'obsédait depuis un moment maintenant. Mais mon repos spirituel est de courte durée. Il y a 1 440 minutes dans la journée, mais il fallait que Rory choisisse celle-là pour fumer. Ses yeux noirs, qui ont toujours l'air fatigué, se posent sur moi de façon nonchalante. Si on avait été amis, je l'aurais rejointe pour niquer nos poumons ensemble. Mais on ne l'est pas. Alors je reste à ma place. Mais pas elle.
Rory avance et se plante en face de moi. Au début, elle ne dit rien, ses yeux quittent les miens et descendent sur mon visage, ils s'arrêtent sur mes lèvres, puis plus d'une demi-seconde, leurs course s'arrête véritablement sur mon cou.
Mon cou ?
« Qu'est-ce que c'est ? »
Il me faut au moins trois secondes pour que mes neurones se reconnectent. Mon cou, le bleu, cette nuit. J'entrouvre les lèvres pour lui répondre, mais le mensonge ne sort pas tout de suite.
Le bleu en forme de mains ? Oh allez chérie, t'es bien trop intelligente pour poser la question.
Ses sourcils se froncent en attendant ma réponse, c'est mignon.
La vérité, Rory, c'est que mon père n'a visiblement trouvé le sommeil qu'une fois avoir étranglé son fils illégitime. Mais c'est une méthode visiblement plus efficace que la baise ou les somnifères, et puis c'est pas comme si j'avais les couilles de m'y opposer.
Mais ce n'est pas ce que je lui réponds, évidemment.
« J'ai eu une soirée... surprenante, il faut croire que j'ai un penchant pour les femmes audacieuses. »
Parce que passer pour un connard imbu de lui-même vaut toujours mieux.
C'est ça, Rory, je n'ai pas répondu à ton message parce que je m'envoyais en l'air avec une autre, comme si tu n'obsédais pas mes pensées.
Elle lève un de ces sourcils,
encore plus mignon.
Peut-être qu'elle ne me croit pas, après tout Rory est réellement une femme intelligente,
et audacieuse visiblement.
Elle frôle la peau abîmée de mon cou avec son doigt à la manucure parfaite. Ses longs ongles bordeaux sont trop sexy.
Bordel, elle est trop sexy.
« Sacré poigne. »
Elle remet sa main dans sa poche et me contourne pour retourner à l'intérieur. Quand elle passe si près de moi et que son parfum à la vanille devient la seule chose sur laquelle je peux me concentrer, je me dis que si ça avait été elle qui m'avait étranglé, j'aurais sûrement bien moins mal au cœur.Liora
Quand Rory revient de son éternel pause clope, elle a l'air encore moins détendue que lorsqu'elle y est partie. Elle replace son sac sur son épaule et m'aperçoit, elle m'adresse un de ces sourires dont je suis une des rares destinataires.
« On va toujours boire un verre ce soir ? »
Ça m'étonne qu'elle me le rappelle, ça m'étonnait déjà quand elle a accepté tout à l'heure. Elle refuse toujours les invitations aux boîtes de nuit ou même aux soirées.
« Oui, bien sûr, apparemment il faut absolument qu'on teste le bar qui vient d'ouvrir dans le 16e. » « On devrait proposer à Gabriel et Ashley. »
On marche vers l'amphi et je la vois pianoter sur son téléphone, sûrement en train d'envoyer un message aux filles sur notre groupe Insta.
~
On a connu Ashley le jour où elle a remis à sa place un prof au propos franchement raciste, elle est aussi imprévisible que Rory, et de nous quatre, c'est elle qui a le moins sa langue dans sa poche.
Quant à Gab, elle est un peu plus discrète, on est dans le même groupe pour certains TD, une fois on a bossé ensemble à la BU, maintenant j'y vais quasiment que quand elle y va. Elle est discrète, gentille et intelligente, mais elle est surtout complètement tarée. Je l'ai remarqué à force de traîner avec elle. Elle a toujours les idées les plus folles, mais aussi les meilleures.
~~
Je commande mon deuxième cocktail de la soirée, un mojito framboise qui coûte plus cher qu'un menu entier dans un fast-food. Mais il est bon, vraiment bon. Rory, qui boit n'importe quoi tant que ça contient de la vodka, vient de commander son troisième verre. Je ne sais pas trop ce qu'il lui arrive aujourd'hui. C'est la troisième fois depuis le début de la soirée que cette musique passe dans la salle pleine, bien trop pleine pour un jeudi soir. Il fait chaud, et je ne dois pas être la seule à le penser, car Aurore retire sa veste. Elle porte un top blanc sans manches, dévoilant une partie de son décolleté orné de ses fidèles bijoux. Ash, qui fait mine de s'éventer devant ce spectacle, fait glousser Gabriel, mais moi moins. Je suis en train de réfléchir à ce qui aurait pu arriver à Aurore cet après-midi pour qu'elle se comporte bizarrement, quand Gabriel fixe quelque chose derrière moi en levant un sourcil. Le moins discrètement du monde, je me retourne. En contemplant les deux silhouettes qui viennent d'entrer dans le bar, je me demande si l'une d'elles ne serait pas l'auteur du trouble de Rory. Et quand Ayden fronce les sourcils en nous apercevant, mon hypothèse ne me semble pas improbable.Elior
~~
Ça fait environ 20 minutes qu'on s'est assis avec les filles. Rory est étrangement bavarde, à l'inverse de Liora, d'habitude si solaire. J'ai dû entendre trois fois le son de sa voix ce soir. Quand elle se lève pour « aller commander un verre », je la rejoins au bar.
« Tout va bien ? »
Ses yeux se plantent dans les miens, ce soir plus que d'habitude, ils laissent transparaître l'état de fatigue constant dans lequel elle est plongée depuis aussi longtemps que je la connais. Mais comparé à celui de Rory, qui transparaît chaque jour dans ses iris sombres, le sien se cache derrière une jolie nuance marron.
« Oui, ça va, je suis juste un peu fatiguée ce soir. » Je sais qu'elle ment. Liora a cette fâcheuse tendance à se cacher derrière son éternelle bonne humeur, espérant faire oublier à quiconque qu'elle se surmène chaque jour que Dieu fait. Loin de moi l'idée d'affirmer que je sais ce qu'elle ressent, mais je suis suffisamment lucide pour comprendre que Liora est une jeune femme avec des préoccupations qui la dépassent. Je le vois à sa façon de remarquer le moindre détail, le moindre état d'âme des gens qui l'entourent. Sa manière, comme maintenant, d'avoir toujours un œil sur Aurore, comme une mère qui surveillerait de loin ce qui lui est le plus précieux. J'aimerais pouvoir lui apporter un peu de sérénité, un peu de son innocence dérobée.
« Viens avec moi. »
Je prends sa main et me dirige vers l'extérieur du bar, laissant, bredouille, le serveur qui s'apprêtait à prendre sa commande.
« Qu'est-ce que tu fais ? »
Je feins l'insouciance dans ma réponse.
« Les quais sont déserts à cette heure-ci, c'est un des rares moments où le bleu de la Seine est apaisant. »
Elle semble d'abord intéressée par ma proposition, pourtant elle me répond
: « J'aurais bien aimé Elio, mais Rory a bu, je ne la laisse pas toute seule. »
Fichue préoccupation.
« Elle est avec Ashley et Gabriel. »
Ses lèvres pincées donnent au moins trois ans de plus à son joli visage.
« Je sais, mais je préfère être là pour elle, Rory n'est pas très... communicative. »
Son inquiétude pour sa meilleure amie, bien que je ne la comprenne pas totalement, me fait hésiter dans mes plans. Je sors mon téléphone et écris à Ayden : « Je vais prendre l'air avec Liora, garde un œil sur Aurore. » Ma tentative finit de convaincre Liora, tout sourire, j'entame notre marche vers le spot que je veux voir avec elle. Et parce que je le connais, je renvoie un message à Ayden : « Et juste un œil. »
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Aletheia
Romance« La vérité n'est pas un fait, mais un dévoilements » -Martin Heidegger Ici, la vérité des uns devient irrémédiablement le dévoilement des autres. Aurore, Liora, Elior et Ayden n'on pas grand chose en commun, si ce n'est leurs études. En premières...