Trois ans après avoir annoncé leur relation, Jordan Bardella se lance dans la campagne présidentielle tandis que Gabriel se consacre avec succès à son projet pour aider les jeunes.
Entre jalousie, conflits et incompréhensions, leur relation est mis...
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Le silence régnait dans l'appartement, si lourd que chaque respiration de Jordan semblait résonner dans les murs. Il était assis sur le canapé, les yeux rivés sur la porte d'entrée que Gabriel avait franchie quelques minutes plus tôt. Cette image de lui, jetant méthodiquement ses affaires dans une valise, repassait en boucle dans son esprit. Chacun de ses gestes, chaque vêtement qu'il rangeait, lui arrachait un morceau de cœur.
Gabriel lui s'était précipité hors de l'appartement. Il était monté dans sa voiture, les mains tremblantes sur le volant, et avait démarré sans vraiment savoir où il allait. Le paysage défilait autour de lui, flou, comme ses pensées, alors qu'il roulait sans but précis, cherchant désespérément une direction, une solution.
Le silence dans la voiture était oppressant, et malgré ses efforts pour rester calme, Gabriel sentait sa gorge se nouer. Il jeta un coup d'œil à l'écran de la voiture, connecté à son téléphone, et cliqua sans réfléchir sur le premier nom dans ses favoris. L'appel se mit à sonner, résonnant à travers les haut-parleurs de la voiture, remplissant l'habitacle.
- Gabriel ? Tu m'appelles tard, tout va bien ?
La voix chaleureuse de sa mère traversa la ligne, douce et pleine de réconfort, comme toujours.
Il ferma les yeux un instant, essayant de masquer l'émotion qui montait en lui. Il savait qu'il ne voulait pas lui parler de ce qu'il venait de se passer, pas encore, mais il avait besoin d'entendre sa voix, de sentir cette présence rassurante à travers le téléphone.
- Oui... tout va bien, répondit-il d'une voix qui trahissait malgré lui sa fatigue et sa tristesse. Je voulais juste prendre de tes nouvelles.
Il y eut un silence de l'autre côté. Sa mère connaissait trop bien ce ton tremblant pour ne pas comprendre que quelque chose n'allait pas. Elle prit une inspiration avant de parler, choisissant ses mots avec soin.
- Tu sais que tu peux tout me dire, hein ? Je suis là pour toi. Tu n'as pas besoin de prétendre que tout va bien.
- Je sais, maman. Mais c'est rien de grave, vraiment... Je roule juste un peu pour me vider la tête.
- D'accord... Alors dis moi, comment ça se passe au travail ? demanda-t-elle finalement, changeant doucement de sujet pour alléger l'atmosphère. J'ai entendu dire que tu avais lancé une nouvelle campagne, non ?
Gabriel sourit malgré lui, reconnaissant cette tentative d'évasion.
- Oui, on a lancé un nouveau programme pour aider les jeunes à trouver des formations plus adaptées à leurs compétences. Ça commence à bien prendre, les premiers retours sont encourageants.
- C'est vraiment formidable. Tu fais un travail incroyable avec eux, tu sais ? Ils ont de la chance de t'avoir.
Sa voix était pleine de fierté, et même à travers le téléphone, Gabriel pouvait sentir la chaleur dans ses mots. Ça lui apporta une petite bouffée de réconfort, comme un baume sur une plaie encore fraîche.
