- Notre séparation ? Tu es sérieux ?
- Jordan... Je ne veux pas vraiment cette séparation, tu le sais bien. Mais... tu ne me laisses pas d'autre choix.
- Alors, tu es en train de rompre avec moi, là ? C'est ça ?
- Je pense que c'est ce qu'il y a de mieux... pour nous deux. Je suis désolé.
Sur cette confession douloureuse, Gabriel ouvrit la portière et descendit de la voiture, espérant mettre fin à cette conversation insupportable. Il avait à peine fait quelques pas qu'il entendit la portière se refermer derrière lui, suivie de pas pressés. Jordan l'avait rattrapé, et son regard montrait bien qu'il n'allait pas laisser ça passer.
- Je t'interdis de faire ça, Gabriel.
- Tu m'interdis ? répondit Gabriel, exaspéré, tout en se détournant pour se diriger vers l'immeuble. C'est ça, maintenant, tu me donnes des ordres ?
- Et si je change de directeur de campagne ?
Gabriel s'arrêta net, figé sur place. Il le voulait depuis si longtemps, mais demander à Jordan de renvoyer Lucas... c'était impossible.
- Écoute-moi, reprit Jordan avec un souffle d'espoir. Je fais ce voyage avec lui, et après, je trouverai quelqu'un d'autre. Lucas n'aura plus sa place entre nous. Je te le promets.
Gabriel se retourna et le regarda, troublé, cherchant une trace de sincérité dans les yeux de Jordan. Il fronça les sourcils, hésitant.
- Pourquoi ce revirement, tout à coup ?
- Pour toi, pour nous ! Tu as sacrifié tellement de choses pour moi... Quel genre d'homme je serais si je ne faisais pas ce qu'il faut pour nous donner une chance ?
- Pourquoi maintenant ?
- Parce que j'en peux plus, Gabriel. Pour être honnête, je n'ai jamais été aussi malheureux. Ça n'a plus aucun sens sans toi, même la politique n'est plus une assez bonne distraction.
Gabriel resta silencieux, alors Jordan s'approcha encore, baissant la voix comme pour une confession.
- Je te veux toi, seulement toi. Et je t'en supplie, dis moi que tu me veux tout autant ?
Jordan n'attendit pas qu'il réponde ; il s'approcha d'un pas, puis d'un autre, réduisant l'espace entre eux. Son regard ne lâchait pas celui de Gabriel.
- Dis moi que tu me veux et je suis à toi.
Déconcerté par la proximité et l'intensité de Jordan, Gabriel sentit son cœur battre un peu plus fort. Il ravala sa salive, bouleversé par l'effet que Jordan avait encore sur lui, comme il y a trois ans, lorsqu'ils avaient tout risqué. C'était fou, cette sensation qui ne s'était jamais éteinte, malgré les épreuves.
Mais Gabriel n'eut pas le temps de répondre. Avant même qu'il puisse formuler un mot, Jordan l'attira vers lui, et avant même qu'il puisse protester, il sentit ses lèvres se poser sur les siennes réchauffant tout son corps. Gabriel, à sa propre surprise, répondit à ce baiser avec autant de fougue, comme si rien n'avait jamais changé, comme s'ils étaient seuls dans cette rue, même si elle était loin d'être déserte.
Quand ils se séparèrent, Gabriel, encore sous le choc, murmura avec un sourire mi-amusé, mi-interloqué.
- Pourquoi tu as fais ça ?
- Je n'aurais pas pu faire autrement, vous me rendez fou Monsieur Attal.
D'un geste léger, il passa une main sur le bras de Gabriel avant de retourner à sa voiture. Avant de refermer la portière, il lui lança un regard plein de promesses.
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Au coeur du pouvoir 2
FanfictionTrois ans après avoir annoncé leur relation, Jordan Bardella se lance dans la campagne présidentielle tandis que Gabriel se consacre avec succès à son projet pour aider les jeunes. Entre jalousie, conflits et incompréhensions, leur relation est mis...