7. KARA REYES

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Il est maintenant onze heures moins dix. Une infirmière vient m'apporter mes vêtements et une béquille. Je partis donc me changer dans la salle de bain.
J'avais toujours aussi mal aux côtes et à la cuisse gauche. Je devais changer mes bandages matin et soir et après après chaque douche prise.
En revenant dans la chambre, Elias était déjà là, assit sur le canapé sur la même place que avant qu'il parte.
C'est comme si il n'était jamais parti au final.

— on y va. Me dit-il en se lavant.

J'hocha la tête et passe devant lui. Cette fois-ci nous prenons sa voiture. Une grande Range Rover noire.
On passe à la pharmacie prendre ce qui avaient été marqué sur l'ordonnance prescrit par le médecin.

Sur le chemin, mon cerveau s'amusait à me remémorer la soirée d'hier.
Moi me prenant un coup de couteau dans les côtes, mais qui ne relâche aucun effort. Je plante à mon tour l'acolyte de Kev sur la bras. Il me plante à nouveau sur cuisse, et pour l'achever, je lui donne mon coup final. 
Un coup de couteau dans le coeur.
Pour une reprise j'ai visée fort.

Durant le chemin jusqu'à l'ascenseur, j'étais en total agonie. Et pour empirer les choses je glisser au sol un énorme sac replié d'argent. De l'argent que je ne toucherais même pas un dollar.

— je dois vous dire quelques choses. Dis-je en brisant le silence étouffant qui s'était installé
— je vous écoute.
— ... j'ai vu Serenah à la soirée d'hier.
— vous vous moquez de moi ?
— non, je vous assure que je l'ai vu. Et d'ailleurs elle m'a aussi vu
— ON Y ÉTAIT À CETTE PUTAIN DE SOIRÉE HIER ! ON AURAIT DIRECTEMENT PU LA PRENDRE AVEC NOUS ! VOUS AURIEZ PU M'AVERTIR !
— oui et bah excusez moi d'avoir préféré prendre votre argent de merde plutôt que votre sœur si c'est ce que vous vouliez entendre. Et même temps réfléchissez on aurait jamais réussi à prendre Serenah avec nous, on se serait fait tuer.

J'ai raison. Et il sait que j'ai raison. C'est pour cette raison que cette micro dispute s'achève.
Après environ vingt minute à rouler, on arrive devant sa maison. Je lui aurait bien demandé de me déposer chez moi mais, il a encore besoin moi pour espérer retrouver Serenah.

— qu'est-ce qu'elle fout encore ici ? S'exclame l'homme qui avait pointé son arme sur moi. Le frère à Elias je suppose.
J'en connais un qui ne m'apprécie pas fortement. Qu'est-ce que je lui aurais bien fait ?
Moi, pauvre femme à béquille.

— Elias on mérite des explications ! Cette femme vie sous notre toit alors qu'elle a tué Mathias !

Mathias ? L'homme que j'ai empoisonné ? Elias m'ordonne de monter dans ma « cellule moderne » mais il marque un point.

— Kara... Kara Reyes et je suis désolée pour Mathias...
— une Reyes. Dit Dyon en s'approchant dangereusement vers moi. T'es pas assez blindé de tune pour devoir tuer mon meilleur ami ?
— empoisonner. Nuance. Dis-je avec beaucoup de sarcasme.
— Ton arrogance c'est pas avec moi. Qu'est-ce que tu fous encore ici ?!
— j'ai vu Serenah.

Je pris alors mon chemin vers ma cellule moderne.
Dur de marcher avec une béquille.
J'ouvre la porte et découvre une femme allongée sur le lit. Elle avait les traits de visage de Serenah.

— vous êtes qui vous ? Me demande t-elle.
— une détenue.

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Vingt-trois heures, l'horloge affiche.
Morphée n'avait donc aucune envie de me prendre dans ses bras. Mon corps ainsi que mon cerveau n'avait pas envie de lâcher prise.
Mon cerveau me lance une idée : un petit bain de minuit ?
Je pris mes bandages et mes désinfectant avec moi avant de descendre dans le jardin.

La piscine était déjà prise.
Elias était assit sur les escaliers de la piscine. Une cigarette entre les doigts et un verre de whisky posé juste à côté, qu'il siroter dès que l'envie lui prenait.

— qu'est-ce que tu fous là ?
— j'arrive pas à dormir. Je m'assis au bord de la piscine. Il posa son téléphone à de son verre puis le regarde droit dans les yeux.

— t'as un lien en particulier avec Serenah ? Parce que t'aurais très bien pu me faire chanter.
— ma meilleure amie. C'est la seule amie que je me suis faite depuis que je suis arrivée en Floride.
— et les Reyes alors ? Pourquoi les avoir quitté pour la Floride ? Dit-il en prenant une gorgée de son verre
— pourquoi est-ce que tu t'intéresses à ma vie soudainement?
— répond à ma question. Il me lance un regard perçant.
— sinon quoi? Tu vas aggraver mon cas plus qu'il ne l'est déjà ? Dis-je pleine de sarcasme. Chose que je savais qu'il détestait. Il écrasa alors sa cigarette au sol et nage jusqu'à moi.

Il me regardait d'en haut, je le regardait d'en bas.
Ses yeux d'un bleu nuit époustouflant me retenaient. Ainsi que ses lèvres légèrement rosé, son teint mi-pale mi-bronzé, sa mâchoire et traits du visage parfaitement tracés.
Tout était parfait chez lui.
Mais son arrogance le rendez le plus laid que possible.

— pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? Dis-je hésitante
— comment? Comment est-ce que je te regarde Kara ?

Sur le coup je ne su quoi dire. Si je lui disais qu'il me regardait comme s'il voulait goûter à mes lèvres, ce serait alors mes paroles et non les siennes. Je serais donc perdante à son jeu.

— arrête de jouer au con avec moi tu veux. Je le repousse à l'aide de mes mains. D'un geste brusque ses mains veineuse s'agrippent fermement à mes bras avant de me faire tomber dans l'eau.

— putain Elias ! J'essaie de m'aggripais au bord de la piscine quand ses mains se posent sur mes hanches, me poussant brutalement vers lui.

Nos hanches se frôle et finissent par se toucher. Malgré ceci, nos visage restent quand même bien éloignés. Mon dos est adossé au bord. Plus aucun moyen de m'enfuir.

Ça y est. J'ai perdu.

Il appliquait la regle du triangle :
Mon œil droit, mon œil gauche puis mes lèvres. Plus aucun mots n'osaient sortir de ma bouche.

— pourquoi est-ce que que tu regardes mes lèvres Kara? Me demande t-il.

Et merde.
Son visage se rapprochait de plus en plus vers le mien. Nos lèvres sont littéralement à deux doigts de se frôlaient. Est-ce que j'en avais vraiment envie ? C'est trop tard pour te demander ça Kara.
Assume maintenant.
Nos lèvres se touchent. Une sensation de satisfaction traversa mon corps. Sa main aggripait à ma nuque et la mienne sur son poignet. Ce baiser était si intense que j'eu la sensation de quitter mon corps. De men voler vers une destination inconnue, ses lèvres toujours aggripaient aux miennes. Tous ce qu'il avait autour de nous n'avait plus aucune importance. Son odeur de cigarette n'était qu'un petit détail parmi tant d'autres. Hors Dieu seul sait à quel point je déteste l'odeur. J'ai goûté à ses lèvres, il a goûté aux miennes. Dans une piscine.
Vers les coups de vingt-trois heure.
Impossible de m'en détacher maintenant. Même pour reprendre mon souffle.

— c'est comme sa que tu imaginais mon regard ? Murmura t-il sur mon cou.

— je pourrais aussi te changer ton bandage ! Crie t-il

Quel con. Je monte alors dans ma
chambre morte de honte et de gêne. Je n'arrêtais pas de toucher mes lèvres.

Kara ressaisis toi. Tu fais pitié.

NOYER SOUS TON EMPRISE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant