Kelis et Didome

The Decision

Londres, Angleterre ,

Lykos,

Lykos n'avait guère hésiter, il n'était pas retourné au travail. Il avait déambulé dans Londres toute l'après-midi, perdu dans ses pensées. Bizarrement, un poids s'était retiré de sa poitrine. Peut-être que le signe qu'il attendait depuis des mois, lui était finalement apparu. Sa vie actuelle ne lui convenait pas, il en était conscient mais avant l'apparition quelles étaient les options qui s'offraient à lui ? Retourner voir ses parents la queue entre les jambes, leur expliquant que leur fils est un bon à rien qui n'avait jamais obtenu son diplôme, qu'il leur mentait depuis des années ? Cette option lui paraissait encore plus terrible que de continuer sa morne existence.

Mais une porte s'était entrouverte, et la lumière qui en émanait l'avait attiré, irrésistiblement... Qu'avait-il à perdre ? Quand Duma et Laboha lui étaient apparus, il avait ressenti une étrange sensation, comme un apaisement. Et puis, cette vision, il avait identifié le minotaure facilement, lui qui avait tellement lu dans sa jeunesse, des contes mythologiques aux romans de Fantasy. Il l'avait ramené des années en arrière, quand il rêvait encore d'être un de ces héros de livre, alors que depuis quelques années il aspirait seulement à être un inconnu, se fondant dans l'anonymat que pouvait offrir la capitale anglaise.

Ce sentiment de n'être personne dans une ville immense qui l'avait tellement attiré au début maintenant l'étouffait. Il avait réfléchi une bonne partie de l'après-midi, passant de rue en rue. Quand il s'arrête enfin sur un banc de Green Park sa décision est prise, il doit agir, il a enfin un but en tête.

La première recherche qu'il effectue sur son téléphone, lui confirme ce qu'il soupçonnait : Duma avait annoncé venir d'Ouganda et souhaitait rejoindre l'Europe. L'Egypte semble bien placée sur le chemin.

Deuxième recherche et deuxième satisfaction : un vol simple pour le Caire partant le lendemain ne lui couterait que 300 livres. Même si ses économies ne sont pas mirobolantes, il s'agit d'une dépense qu'il peut se permettre.

C'est le cœur léger qu'il se lève du banc pour rentrer chez lui. Il a hâte d'annoncer à ses deux compagnons qu'il arrive. Il ne sent plus la pluie.