~Miraculous~ On ne se quitte pas si Facilement [En réécriture]

Les Larmes Cachées Chapitre 23

L'automne s'était installé sur Paris, les feuilles tombaient des arbres et le vent frais traversait les rues de la ville. Marinette, emmitouflée dans son manteau, serrait un café chaud entre ses mains. Elle avait choisi de marcher jusqu'à la maison de couture ce matin-là, profitant de ce moment de calme avant d'affronter une nouvelle journée bien remplie. Depuis qu'elle avait intégré l'équipe d'Athéna et qu'elle travaillait sur les projets d'Adrien, les jours étaient devenus plus intenses. Mais ce n'était pas seulement le rythme de travail qui la pesait, c'était aussi le poids émotionnel.

Adrien, après leur soirée ensemble, avait pris soin de clarifier publiquement leur relation en tant qu'amis, comme il l'avait promis. Pourtant, Marinette ne pouvait pas s'empêcher de ressentir cette tension entre eux, cette ambiguïté qu'elle refusait de nommer. À côté de cela, Luka se montrait de plus en plus distant, enchaînant les répétitions avec son groupe et déclinant la plupart de leurs moments à deux.

Ce jour-là, elle se préparait à une nouvelle journée dédiée à la préparation d'une interview télévisée pour Adrien, à propos d'un documentaire sur la carrière de son père. Elle savait combien ce sujet le rendait mal à l'aise, surtout parce qu'il évoquait des souvenirs douloureux liés à la disparition de sa mère. Elle se demandait comment il allait gérer cette épreuve.

Marinette arriva au studio juste à temps pour rejoindre l'équipe. Athéna était déjà dans le van, un peu froide, comme toujours depuis que Marinette avait passé cette fameuse soirée avec Adrien. Marinette ne savait plus comment rétablir une connexion avec elle.

— « Tout le monde est déjà sur place ? » demanda Marinette, en feuilletant les tenues prévues pour Adrien.

— « Oui, sauf nous, » répondit Athéna rapidement avant de replonger dans ses notes.

Le trajet se déroula en silence. À leur arrivée au studio, Marinette rejoignit l'équipe dans une loge où Adrien se faisait coiffer. Il sourit doucement à Marinette en la voyant entrer, mais leur échange resta bref. L'atmosphère était pesante, et Marinette ne put s'empêcher de remarquer la nervosité dans le regard d'Adrien.

Lorsque tout fut prêt, Adrien se dirigea vers le plateau de tournage où l'attendait Nadia Chamak, la célèbre journaliste de Paris. Marinette, postée discrètement dans les coulisses, observait la scène, les bras croisés. Elle savait que cette interview ne serait pas facile pour lui.

L'interview débuta par des questions ordinaires, des banalités qui mettaient Adrien à l'aise.

— Adrien, vous êtes une icône de la mode depuis des années. Comment gérez-vous la pression constante des médias et des fans ? demanda Nadia, un sourire professionnel collé aux lèvres.

Adrien répondit calmement, son ton posé.

— Je suppose que je m'y suis habitué. Cela fait partie du métier, et même si cela peut parfois être un peu oppressant, je me concentre sur ce que j'aime faire, comme le mannequinat et la création.

— Parlons de votre carrière en tant que mannequin. Vous travaillez avec des marques prestigieuses, mais avez-vous d'autres ambitions en dehors du monde de la mode ?

— Oui, j'ai toujours voulu explorer d'autres horizons. Peut-être la musique, un jour, ou même la photographie. Mais pour l'instant, je me concentre sur mes engagements actuels.

La conversation se déroulait sans accroc, Adrien affichant son habituel sourire confiant. Marinette, depuis les coulisses, observait attentivement chaque mouvement. Mais elle sentait que la tension montait subtilement. Nadia préparait une question plus personnelle, plus douloureuse.

— Et votre père, Gabriel Agreste, est une figure incontournable de la haute couture. Le documentaire qui sort bientôt sur sa carrière est très attendu. Comment est-ce de grandir en étant le fils d'un tel créateur ? poursuivit Nadia.