~Miraculous~ On ne se quitte pas si Facilement [En réécriture]

Les Premiers Frissons du Cœur Chapitre 6

L'adolescence est une étape fascinante, marquée par de nombreuses premières fois, dont l'une des plus marquantes : le premier amour. Marinette le savait, et peut-être même qu'elle en faisait l'expérience en cet instant précis. Ce soir-là, Alya avait proposé une soirée cinéma à thème, et pas n'importe lequel : horreur.

— Ce soir, je vous propose une session film d'épouvante, horreur ! Ça vous dit ? lança Alya, visiblement excitée à l'idée.

Marinette, paniquée, chercha du regard un peu de réconfort, espérant que quelqu'un se rangerait de son côté. Mais Nino et Adrien semblaient tout aussi enthousiastes à l'idée que son amie.

— Je vote pour un classique du paranormal ! ajouta Nino avec un sourire complice à Alya.

Leur regard échangé ne fit qu'aggraver l'anxiété de Marinette, déjà à moitié cachée derrière une couverture.

— The Conjuring ? Je connais pas du tout, annonça Adrien, curieux.

— T'inquiète, mon pote, tu vas adorer. Y'a pas mieux pour commencer, c'est un chef-d'œuvre ! affirma Nino.

Adrien, intrigué, se tourna vers Marinette.

— Et toi, tu l'as déjà vu, ce film ?

Alya pouffa de rire avant que Marinette ne puisse répondre.

— Marinette ? La plus grande trouillarde que je connaisse ? Elle ne tiendrait même pas cinq minutes ! plaisanta-t-elle.

Marinette lui lança un regard meurtrier, mais tenta de se défendre.

— C'est pas du tout ça... C'est juste que... que c'est pas vraiment mon truc, voilà tout.

— Si tu as peur, je serai là pour te rassurer ! dit Adrien en souriant, avant de jeter un coup d'œil complice à Nino, amusé par la situation.

Marinette rougit légèrement, à la fois gênée par l'attention et touchée par ses paroles. Le film commença, et très vite, Marinette réalisa que c'était une véritable torture pour elle. Chaque scène terrifiante la poussait à se cacher sous sa couverture, incapable de garder les yeux ouverts plus de quelques secondes. Adrien, qui la voyait se débattre avec sa peur, posa délicatement sa main sur sa jambe pour tenter de la rassurer. Ce contact la fit frissonner. Puis, il prit doucement sa main et entrelaça leurs doigts. Marinette, à la fois surprise et troublée, se laissa aller, posant sa tête sur l'épaule d'Adrien, tout en tentant, malgré elle, de se concentrer sur le film.

Son cœur battait à toute vitesse. Elle ne savait plus quoi penser. Sentir sa main dans celle d'Adrien, ressentir cette proximité avec lui, la désorientait complètement. En jetant un regard discret vers lui, elle ne put s'empêcher de détailler son visage, chaque détail devenant hypnotisant : sa mâchoire légèrement contractée, ses yeux verts captivés par l'écran, ses cheveux blonds un peu décoiffés. Puis son regard descendit sur ses lèvres. Elle se surprit à rêver d'y déposer un baiser, une pensée qui ne lui avait jamais vraiment traversé l'esprit auparavant, du moins, pas de manière aussi concrète.

À la fin du film, alors que tout le monde se détendait après les frayeurs, Marinette se précipita à l'extérieur, prétextant un appel de sa mère pour s'échapper de cette soirée qui avait pris un tournant inattendu pour elle. Cependant, Alya, qui avait flairé la supercherie, ne tarda pas à la rejoindre.

— Alors, avec Monsieur Agreste, tout roule ? la taquina Alya, sourire en coin.

— Je... Je ne sais pas trop quoi en penser, répondit Marinette, un peu perdue.

Alya s'approcha, prenant son amie dans ses bras avec douceur.

— Tu sais que tu peux tout me dire, Mari'.