Bientôt la fin Chapitre 1

3.8K 112 36
                                    

Il ne restait plus que quelques jours avant la fin de l'année scolaire, et cette année s'était révélée être magique pour Marinette Dupain-Cheng. En l'espace d'une seule année, elle était devenue la gardienne de Paris, plus connue sous le nom de Ladybug. Au-delà de ses aventures héroïques, elle avait également fait des rencontres inestimables : Alya Césaire, sa meilleure amie toujours présente, Adrien Agreste, le beau et talentueux fils du célèbre créateur de mode Gabriel Agreste, pour lequel elle nourrissait un béguin impossible à cacher, et enfin Chat Noir, son inséparable coéquipier avec qui elle protégeait Paris des akumas, créés par le mystérieux Papillon.

C'est dans sa chambre en désordre que Marinette se réveilla, encore épuisée après une nuit entière passée à réviser pour ses examens de fin de collège. Les feuilles éparpillées et les stylos dispersés témoignaient de son effort.

— Tikki, je n'arrive pas à croire que dans deux jours, c'est fini... Le collège, tout ça... C'est bientôt terminé, dit-elle d'une voix encore ensommeillée.

— Oui, à la rentrée, tu commenceras le lycée. Tu dois être contente de ne pas quitter tes amis, non ? songea le petit kwami, flottant délicatement autour d'elle.

Marinette, qui se redressait doucement, se figea tout à coup. Elle était bien sûr heureuse de quitter le collège, mais une angoisse nouvelle la saisit à l'idée qu'Adrien pourrait ne pas être avec elle l'année prochaine. Elle n'y avait jamais pensé sérieusement avant ce moment.

— Marinette, tu es toute pâle... Ça va ? demanda Tikki, soudain inquiète.

— Oui, oui, ne t'en fais pas, ça va... répondit-elle rapidement, tentant de chasser ses doutes.

Mais Tikki n'était pas dupe. Un sourire amusé se dessina sur son petit visage.

— Est-ce que ça concerne Adrien, par hasard ? demanda-t-elle malicieusement.

Les joues de Marinette prirent aussitôt une teinte écarlate. Ses yeux se posèrent instantanément sur son sac à dos comme s'il venait de devenir l'objet le plus fascinant du monde.

— C'est... compliqué à expliquer... commença-t-elle en se redressant sur sa chaise de bureau, évitant soigneusement le regard de Tikki.

Après un court silence, elle reprit, la voix plus douce, presque chuchotée.

— Ça fait des mois que je suis folle de lui, et rien que de penser qu'il pourrait ne pas être là l'année prochaine me rend... vraiment triste. Quand je suis près de lui, c'est la panique totale, je bégaye, je fais des gestes ridicules... Je me sens stupide, mais je n'ai vraiment pas envie de le perdre, tu comprends ?

Tikki se posa doucement sur son épaule, offrant un réconfort silencieux.

— Ne t'inquiète pas, Marinette. Je suis certaine qu'Adrien fera ce qu'il faut pour être avec toi l'année prochaine. Mais en attendant, concentre-toi sur tes examens, d'accord ? C'est important aussi.

Marinette sourit timidement.

— Tu as raison, Tikki. J'ai vraiment de la chance de t'avoir, murmura-t-elle, touchée par le soutien de son petit compagnon.

En courant, comme à son habitude, Marinette arriva devant les grandes portes de son collège. L'établissement avait été entièrement réaménagé pour les examens finaux. La grande cour était barricadée, des panneaux d'affichage indiquant les noms des élèves et leurs salles d'examen couvraient les murs, et les élèves s'y pressaient, anxieux ou excités.

— Marinette ! Je viens de voir notre salle ! On passe l'examen ensemble ! cria Alya, la voix pétillante d'enthousiasme. Et devine quoi ? ajouta-t-elle avec un sourire malicieux, quelqu'un d'autre le passe avec nous.

Marinette fixa son amie, les yeux écarquillés de surprise.

— Ne me dis pas que... balbutia-t-elle.

Le sourire d'Alya s'élargit encore.

— Oui, exactement. Adrien est dans la même salle que nous ! C'est génial, non ?

Marinette sentit une vague de panique monter en elle. Elle avait compris immédiatement : les élèves étaient classés par ordre alphabétique, et la lettre « A » signifiait qu'Adrien serait là. Son cœur accéléra à cette pensée. Comment allait-elle se concentrer avec lui si proche ? Rien que l'idée de le voir, de l'entendre lui dire bonjour, suffisait à la faire perdre ses moyens.

— Marinette, écoute-moi bien, dit Alya en la saisissant par les épaules. Tu vas mettre ton histoire avec Adrien en pause, juste pour aujourd'hui. Concentre-toi sur l'épreuve, d'accord ?

— Et s'il me parle ? S'il me dit bonjour ? Qu'est-ce que je fais ? demanda Marinette, presque désespérée.

— Tu l'ignores ! répondit Alya, le ton ferme. C'est un peu rude, mais au moins, tu seras sûre de rester concentrée.

Prenant une profonde inspiration, Marinette hocha la tête, déterminée à suivre les conseils de sa meilleure amie. Elle se dirigea vers sa salle d'examen, Alya à ses côtés, essayant désespérément de chasser Adrien de ses pensées, au moins pour quelques heures.

Mais à peine vingt minutes avant le début de l'épreuve, Adrien entra dans la salle, visiblement pressé. Il transpirait légèrement, ses cheveux blonds, habituellement bien coiffés, étaient en bataille et lui retombaient devant les yeux. Il passa près de Marinette et, juste avant de s'asseoir, il se pencha légèrement vers elle.

— Bonne chance, murmura-t-il, sa voix douce frôlant son oreille.

Marinette sentit un frisson parcourir tout son corps. Elle jeta un regard paniqué à Alya, qui avait tout vu et ne put retenir un sourire en coin.

La journée se termina rapidement, et Marinette fut l'une des dernières à quitter la salle. Malgré l'immense distraction que représentait Adrien, elle avait réussi à garder son calme et à rester concentrée. Ignorer Adrien avait été un choix difficile, mais Alya avait raison : c'était la seule solution pour réussir.

En sortant du collège, elle le vit, attendant la voiture de son garde du corps devant les marches de l'entrée. Il la repéra immédiatement, lui fit un signe de la main accompagné d'un sourire éclatant. Mais Marinette se força à ne montrer aucune réaction. Elle le regarda à peine avant de détourner les yeux et de se diriger vers la boulangerie de ses parents.

Adrien, surpris, resta immobile, le sourire vacillant. Il sortit son téléphone et envoya un message à Marinette. Elle s'arrêta brièvement, lut le message et répondit rapidement avant de poursuivre son chemin. Adrien ne comprenait pas. Elle, qui d'habitude était toujours si joyeuse, si pleine de vie, semblait distante, presque froide.

Ces derniers mois, Adrien s'était surpris à penser de plus en plus à Marinette. Au départ, il la voyait simplement comme une amie gentille et un peu maladroite, mais il avait fini par remarquer qu'elle apportait quelque chose de spécial dans sa vie. Elle était toujours là pour lui, avec ses sourires timides et son soutien constant, même dans les moments où il se sentait perdu sous la pression de son père et de ses responsabilités.

Ce qui l'avait d'abord touché, c'était sa capacité à être authentique avec lui, sans filtre, sans chercher à l'impressionner comme d'autres pouvaient le faire. Ses petites maladresses le faisaient sourire, et il se surprenait à attendre avec impatience leurs discussions. Plus le temps passait, plus il réalisait que Marinette n'était pas juste une amie. Elle avait une place spéciale, et l'idée de ne plus la voir au lycée l'effrayait plus qu'il ne l'aurait cru.

Le fait qu'elle l'ignore soudainement le perturbait. Habituellement si joyeuse et présente, elle semblait l'éviter, et cela le troublait. Adrien commençait à comprendre que ce qu'il ressentait pour elle allait bien au-delà de l'amitié. Il pensait de plus en plus à elle, réalisant qu'il ne voulait pas seulement la voir comme une simple camarade, mais quelque chose de plus.


~Miraculous~ On ne se quitte pas si Facilement [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant