ma demi-sœur et moi ( adaptation )

chapitre 11

J'arrange mes cheveux blonds en un chignon essayant de ne pas pleurer. Je suis au bord des larmes depuis environ cinq minutes après mon réveil ce matin, quand je me suis souvenu de ce qu'est aujourd'hui. Le jour du mariage de nos parents.

Le jour où Emerson et moi sommes devenus demi-frères et sœurs.

J'ai enfilé ma robe de demoiselle d'honneur, une gaine lavande, et j'ai fait de mon mieux pour appliquer un maquillage de fantaisie. Nous devons nous rendre directement à l'église ce matin, comme nous l'avions promis, et nous commençons déjà assez tard. Je verrouille les yeux avec moi-même dans le miroir, je vois les larmes briller là-bas.

"Arrête ça," je murmure, "Tu ne peux pas pleurer maintenant. Tu as toujours su que ça allait arriver.

Mais même si Emerson et moi avons passé une nuit ensemble en sachant très bien que се serait notre dernière, ça n'en fait pas moins mal.

En sortant dans la chambre d'hôtel, je sens mon cœur se serrer douloureusement alors qu'Emerson se tourne pour me faire face à travers l'espace. elle porte un simple costume gris, mais cela pourrait tout aussi bien être un smoking vu à quel point il lui va bien. Ses cheveux sont écartés de son visage. Ses yeux bleus brillent de remords pour ce qui va se passer et d'exaltation pour ce qui m'avançant vers elle.

Sans préambule, elle m'attire dans une étreinte serrée, pressant ardemment ses lèvres contre les miennes. Je prends son visage entre mes mains et l'embrasse fort. Nous savons toutes les deux que c'est le dernier baiser que nous partagerons. C'est muet, presque sacré. Et je ne l'oublierai jamais.

Je ne sais pas encore comment, murmure Emerson en passant ses mains le long de mes bras, mais ça va aller, Abby. Nous allons nous en sortir.

"Je vais devoir te croire sur parole," dis-je en secouant la tête, "Parce que pour le moment, je ne vois pas comment je vais me sentir bien à nouveau."

"Au moins, nous serons toujours dans la ville où tout s'est passé entre nous la nuit dernière. Tu es magnifique », dit-elle, sa voix rauque d'émotions contradictoires.

"Merci," dis-je doucement, "Tu es magnifique aussi."

Ici dit-elle en se dirigeant vers le mini-réfrigérateur du motel. l'ouvre et en sort un bouquet dans son petit contenant. C'est un petit brin de lilas attaché avec un ruban ivoire.

"Qu'est-ce que c'est, bal de promo?" Je ris aux larmes tandis qu'Emerson remonte la bande du corsage autour de mon poignet.

"Tout aussi misérable que le bal de promo, probablement," sourit-elle avec nostalgie, entrelaçant mes doigts dans les siens.

"Eh bien, n'exagère pas,"

je plaisante en l'autre", dit Emerson, à la recherche d'une doublure argentée. "Même si ce ne sera pas... comme nous préférerions."

J'espère que tu sais que je n'arrêterai jamais de me demander ce qui a pu se passer entre nous,  je murmure, Tu sais. Si seulement..."

"Je sais," dit doucement en m'embrassant sur le front, "Moi aussi, Abby."

Sachant que nous ne pourrons plus dire un mot sans fondre en larmes, nous rassemblons nos affaires en silence. Nous nous tenons ensemble sur le seuil, regardant la chambre de motel. Je ne suis pas sûr que je serai jamais aussi heureuse que je l'ai été ici. Alors qu'Emerson ferme la porte derrière nous, on a l'impression que quelque chose est enseveli ici une partie de moi qui est perdue à jamais.
Je m'enfonce dans le siège passager de la Chevy et regarde par la fenêtre alors que nous partons pour le long trajet de retour vers notre ville natale. Avec un peu de chance, le temps qu'on y arrive, je trouverai dans mon cœur la force de simuler un sourire ou deux pour le jour du mariage de mon père.