Chapitre 16: L'ombre du passé

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—————-BELLA————————————————

Quelques jours se sont écoulés depuis cette nuit torride, mais chaque moment reste gravé dans ma mémoire comme une brûlure. L'air dans la chambre d'hôtel est lourd de non-dits, et la tension entre Mason et moi est palpable. Je me réveille chaque matin avec un mélange de plaisir et de confusion, mon esprit hanté par le souvenir de ses mains sur ma peau, de ses murmures contre mes lèvres.

Mais ce matin-là, tout change.

Je me lève tôt, trop tôt, la lumière du jour filtrant à travers les rideaux. Je me lève, tente de faire le vide dans ma tête, mais chaque souvenir me rattrape. Je prépare un café dans la petite cuisine de notre suite, espérant que la chaleur de la boisson puisse chasser le froid qui s'est installé entre nous.

Mason dort encore, sa silhouette s'étendant sur le lit, le visage paisible. Je m'arrête un instant pour l'observer. Il est beau dans son sommeil, mais il y a quelque chose de distant, presque impénétrable, qui me déstabilise. L'instant d'avant, nous étions si proches, et maintenant, il semble y avoir un mur entre nous.

Je me dirige vers la table, laissant mon café refroidir. La porte de la chambre s'ouvre doucement, et Mason entre, ses cheveux en désordre et son regard encore embrumé.

— Bonjour, dit-il, sa voix rauque.

— Bonjour, répondis-je, la gorge serrée.

Je me tourne pour éviter de croiser son regard, un frisson d'angoisse me parcourant à l'idée de ce que je vais entendre. Nous savons tous les deux que nous devons parler de cette nuit.

Mason prend un café, puis s'assoit en face de moi. Son expression est neutre, mais je vois la tension dans ses traits.

— Écoute, Bella, je pense qu'on doit mettre les choses au clair.

Mon cœur s'emballe. Je sais ce qui va suivre. Une partie de moi espère qu'il va me dire que ce qu'il s'est passé était spécial, mais une autre partie, plus réaliste, sait que ce ne sera pas le cas.

— Oui, je pense que c'est une bonne idée, dis-je, en essayant de garder ma voix calme.

Il prend une profonde inspiration, puis lâche ses mots comme s'ils étaient des balles tirées d'un pistolet.

— Je veux dire que... cette nuit, c'était une erreur. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça.

Mes joues s'enflamment, et je détourne le regard. Les souvenirs de sa peau contre la mienne, de nos respirations entrelacées, me laissent un goût amer.

— Une erreur ? répète-je, ma voix trahissant ma douleur.

Il acquiesce, ses yeux évitant les miens. — Oui. C'était juste... le moment, tu sais ? J'étais perdu dans tout ça, mais ce n'est pas ce que je voulais vraiment. Je voulais juste... baiser.

Chaque mot qu'il prononce est un coup de poignard. Je sens la colère monter en moi, mêlée à la douleur. Comment peut-il réduire notre nuit à un simple acte physique ?

— Donc, c'était tout ? demanda-je, ma voix se brisant.

Il se redresse, visiblement frustré. — Écoute, Bella, je ne voulais pas te blesser. Je pensais que tu étais d'accord. On est juste des... ennemis, après tout.

L'idée qu'il me voit encore comme son ennemie me rend folle. Je me lève brusquement, incapable de rester là à écouter cette froideur.

— Tu sais quoi ? Je pensais que nous avions créé quelque chose, même si c'était temporaire. Je pensais qu'il y avait quelque chose de plus.

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