Dans les lueurs vibrantes de Séoul, une histoire palpitante de désirs entrelacés et de secrets inavoués se déploie. Han Jisung, étudiant le jour et séducteur la nuit, maîtrise aussi bien les cœurs que son appareil photo. Un verre de trop et il se re...
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Celui dont tout le monde parlait. Celui que Félix n'arrêtait pas de mentionner, d'abord avec des détails techniques, puis avec ce petit ton admiratif qu'on ne pouvait pas manquer. Il était là, juste devant eux, en pleine discussion avec un autre étudiant. Grand, avec une silhouette élancée, il dégageait une élégance naturelle, presque désinvolte. Ses cheveux longs tombaient sur ses épaules dans une cascade fluide ajoutant à son allure artistique et bohème, et sous la lumière douce du hall, son visage anguleux semblait sculpté dans du marbre.
Il parlait avec aisance, ses mains accompagnant chaque mot comme s' il expliquait quelque chose. À un moment, il passa distraitement une main dans ses cheveux, un geste sans importance, mais pour Félix, c'était une scène au ralenti semblable à celle écrite par Audrey Diwan.
Jisung observait le spectacle avec amusement, jetant un coup d'œil vers son cadet, complètement captivé. Il ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire. "Le fameux Hyunjin," murmura-t-il avec une exagération théâtrale, un sourire taquin aux lèvres.
"Il est... tellement beau," chuchota le jeune Lee, à peine audible.
Égayé, le brun secoua la tête, compréhensif. Il ne pouvait nier cette aura, ce charisme silencieux qui émanait de ce jeune homme sans même qu'il en soit conscient.
"Vous dégagez quasiment la même énergie, si tu veux mon avis," le rassura Jisung en tapotant doucement l'épaule de son ami. "Allez, on continue."
Mais son cadet ne bougeait toujours pas, comme figé dans l'instant. Son regard, aimanté, restait obstinément accroché à la silhouette du peintre, qui continuait de discuter sans prêter attention à ce qui se passait autour de lui. Pourtant, quelque chose dans l'atmosphère changea, presque imperceptible, comme un souffle suspendu dans l'air. Et puis, comme s'il avait senti cette présence étrange qui pesait sur lui, Hyunjin tourna lentement la tête, son regard glissant avec fluidité à travers la pièce jusqu'à croiser celui de Félix.
Ce fut comme une collision silencieuse, un échange muet qui envahit l'espace entre eux. Les yeux du blondinet s'agrandirent légèrement, ses poumons oubliant de se remplir d'air. Le temps sembla se ralentir, chaque seconde s'étirant, et dans cet instant, tout était à la fois trop réel et irréel. Le peintre lui accorda un sourire discret, presque imperceptible, juste un léger mouvement des lèvres qui, pourtant, fit déferler un frisson glacé le long de l'échine de Félix.
Un battement de cœur trop fort, une inspiration trop courte. Surpris, mais incapable de détourner le regard, Félix lui répondit avec ce qui ressemblait davantage à un réflexe qu'à un geste conscient. Un sourire d'enfant pris de court, timide et incertain, tandis que ses dents mordillaient nerveusement sa lèvre inférieure. Il pouvait sentir son propre cœur battre dans ses oreilles, comme si son corps lui-même répondait à un signal secret.
Le peintre détourna alors lentement son attention vers Jisung, dont le bras reposait encore négligemment sur les épaules de Félix. Une lueur de question traversa ses yeux, fugace mais évidente, comme s'il cherchait à déchiffrer la nature de la relation entre les deux garçons.
