Assis seul dans son canapé en cuir, près de la table de billard, Minho regardait distraitement la fumée de sa cigarette se dissiper dans la lumière filtrée par les stores. Le silence de la pièce n'était troublé que par ses respirations régulières, mais dans son esprit, tout était mouvement. Il revivait ces instants volés, ces sensations qui revenaient avec une clarté troublante : le frisson de chaque contact, la chaleur d'un corps qui n'avait jamais été le sien.
Il sentait encore la peau de ce jeune homme sous ses doigts, douce comme de la soie, entendre sa voix envoûtante qui résonnait contre son oreille, une mélodie douce-amère imprégnée de désir. Chaque mot semblait avoir laissé une empreinte brûlante sur sa peau, un souvenir gravé dans sa chair. Son propre corps lui paraissait étranger, tant il avait été vulnérable face à cette attraction. Et, cette phrase. "Ne me tentez pas aussi ouvertement, Monsieur Lee." Ces mots l'avaient brutalement renvoyé à la réalité.
L'effet avait été instantané, comme si l'alcool qui brouillait ses sens s'était soudainement évaporé, laissant place à une lucidité crue. Le choc l'avait traversé, l'angoisse s'était glissée en lui avec une froideur implacable. Minho se souvenait du regard qu'il avait jeté à Jisung, ce mélange de panique et de dégoût de soi. Il regrettait déjà d'avoir fui.
Pourtant, quelque part dans le tumulte de ses pensées, une petite voix lui chuchotait qu'il avait fait ce qu'il fallait. Qu'il avait réussi, au dernier instant, à ne pas céder complètement à cette tentation qui aurait pu tout briser. Mais cette fierté se mêlait honteusement à une culpabilité tenace, un désir non résolu qui battait encore dans ses veines, rendant sa respiration plus lourde, plus difficile.
Il écrasa sa cigarette dans le cendrier et se massa les tempes, épuisé. "Putain, Minho... Cinq ans à te contrôler et il a fallu que tu foutes tout en l'air..." murmura-t-il, sa voix se perdant dans le silence.
Le père de famille se leva, tendu, et se mit à apperté la pièce. Est-ce que ses amis avaient remarqué ? Avaient-ils deviné pourquoi il était parti précipitamment ? Devait-il en parler à Chan ?
Un soupir las s'échappa de sa gorge alors qu'il s'asseyait lourdement sur le bord de la table, les yeux perdus dans le vide. Instinctivement, sa main se posa sur son cou, effleurant l'endroit où la morsure brûlait encore. Il revit la chaleur de cette langue sur sa peau, ces dents qui avaient doucement pénétré sa chair, comme une marque possessive.
Rien que d'y repenser lui donnait des idées, l'esprit dérivant vers tout ce que cette langue aurait pu faire. Il sentit une vague de chaleur se répandre dans son bas-ventre, la sensation agréable se transformant lentement en une tension plus profonde. Conscient du changement, il se rendit compte que son corps réagissait, son entrejambe se durcissant malgré lui.
"Putain , il va me rendre dingue ! ",
Absorbé par ses pensées, le PDG ne remarqua pas tout de suite que la porte du salon s'était entrouverte. Silencieusement, Jia apparut dans l'encadrement, vêtue d'une nuisette en satin bleu qui glissait élégamment sur son corps. Ses cheveux noirs encadraient son visage avec douceur alors qu'elle jetait un coup d'œil à l'horloge murale qui indiquait quatre heures du matin. Ses yeux revinrent ensuite vers son mari, remarquant sa fatigue. "Tu viens juste de rentrer ?" murmura-t-elle.
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Matured Yet Untamed: I want u so bad ! {MS-HL}
Fiksi PenggemarDans les lueurs vibrantes de Séoul, une histoire palpitante de désirs entrelacés et de secrets inavoués se déploie. Han Jisung, étudiant le jour et séducteur la nuit, maîtrise aussi bien les cœurs que son appareil photo. Un verre de trop et il se re...