-XII-

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La ville Flottante, c'est le surnom de cette ville qui nous a pris deux semaines à atteindre à partir du centre pokémon où nous nous sommes rencontrés.

- Posipi!

Un pokémon rouge et jaune court dans notre direction, les bras tendu vers l'avant. C'est le premier à franchir la porte principale du bâtiment scolaire, rapidement suivi d'un jeune humain courant exactement de la même manière, à défaut du grand sourire de la créature, ce dernier a les larmes aux yeux.

- Chiky!

Le plus vieux jumeau intercepte le plus jeune sans problème, comme le pokémon bleu avec le rouge.

- Tu m'as trop manqué! Chiky, je me suis tellement inquiété aussi!

- Posipi! Posiposipi!

Chikyu nous fait un mouvement de la main.

- Ça va peut-être durer, alors ne m'attendez pas.

- D'accord, comme tu voudras, on sera à l'attraction la plus touristique de toute la ville!

Me faisant traîner de force par le dégradé, je crois qu'il profite du fait que je ne connais pas cette attraction...

Non. C'est une blague?

- Il est hors de question que tu me traînes là dedans!

- Ho aller, ce n'est qu'une baignade et comme tu peux le voir, l'eau est si clair que tu ne pourras pas être surpris de quoi que ce soit.

- Non!

Ses yeux ne sont pas si surpris que ça par mon hurlement qui fait retourner un peu de gens. Les larmes aux coins des yeux je recule de quelques pas et m'excuse.

Au lieu de me pardonner il m'empoigne le poignet fermement, pas assez pour me blesser, mais bien assez durement pour m'empêcher de m'échapper.

- Shadow, vas-y en premier, on te rejoins.

- Heu... S'il ne veut pas... Ce serait peut-être plus avisé de le...

- NOUS te rejoignons, alors vas-y.

Avec les yeux rouges du garçon au prénom d'ombre, on s'échange un regard de malaise, il finit quand même par s'éloigner de notre coin de campement, près du lieu touristique.

- Aller viens là toi.

Il me force à passer le premier dans la tente, me jetant pratiquement sur un sac de couchage.

- Taiyo... Je suis désolé... Je ne voulais pas te crier dessus...

Ses yeux sont à l'image même de la frustration, il me déteste et...

- Maintenant ça suffit, tu vas m'écouter Moony.

Moony? S'il voulait être sérieux, c'est raté, j'ai deux fois moins peur maintenant, bien que je sois quand même terrifié par son ton de voix inquiétant.

Il s'approche suffisamment pour me coincer entre le sol et son corps.

- Je sais que je ne suis pas Rai, je m'en rend compte tout les jours quand tu me regardes.

Hein? Attends, il a découvert que je l'aimais en secret!? Mon dieu que vais-je bien pouvoir devenir?

- Par ton manque de confiance évidente ou par des gestes distants, tout me fait comprendre que jamais nous n'aurons la même relation que tu entretiens avec mon petit frère... Mais...

Sa grande main se pose contre le côté de mon visage, son pouce appuie légèrement contre ma joue, sa main est si grande...

- Mais?

- J'aimerais aussi tu me parles, que tu te reposes plus sur moi, je suis là pour ça.

Ho... Je me trompais peut-être, si c'est le cas, ce ne peut être que soulagement.

- Tu te mutilais.

Un énorme frisson me traverse l'intégralité du squelette. Je n'arrive même pas à le regarder dans les yeux, et ce qui étaient avant des perles salées deviennent de véritables flots.

- Moony, ce n'est pas grave tu sais, alors arrête de pleurer.

Il me redresse sous forme assise pour me serrer contre lui, son corps chaud et agréable. Sa main dans le dos de mon crâne pour me maintenir contre lui.

- Je ne te demande qu'une chose Moon, juste une...

- Sinf... Quoi?...

- Ne t'empêche pas de vivre pour si peu, amuse toi et sois heureux, insouciant même, qu'importe ce que peuvent bien penser les autres, parce que...

Je relève les yeux vers les siens, ils ont une lueur de joie, de défi et de... Une lueur que je ne suis pas sûr.

- Parce que si jamais tu te fais dire quoi que ce soit sur ça, ne serait-ce qu'un regard de travers, j'irai tuer l'inconscient qui aura ouvert sa grande gueule ou que...

- Je crois que j'ai compris... Snif... C'est gentil.

Posant ma tête sur son torse je le laisse m'écraser contre lui avec la puissance de ses bras.

- Tu viens te baigner avec moi maintenant?

- ...

J'allais refuser encore une fois, quand je sens son souffle dans mon oreille.

- Tu ferais mieux d'accepter quand je te permet d'encore de faire de ton plein gré, car sinon je te jure que je te change moi-même et que je te jette dans l'eau.

- C'est bon... Je viens... Mais j'ai pas de maillot.

Il tend le bras vers son sac et en ressort un short de bain rose clair qui ne lui appartient clairement pas.

- Raito me l'avait dit, alors voilà, plus d'excuses.

Foutu Raito...

Main dans la main avec le dégradé noir et rouge, je rentre le ventre quand je fais un pas supplémentaire, c'est froid...

- Une fois que ton corps complet y est, tu te sentiras bien, encore un effort.

Dis celui qui est à genoux dans l'eau parce qu'il trouvait que je marchais lentement.

Shadow arrive près de nous pas longtemps après que l'eau ait dépasser mes clavicules.

- Comment est-ce?

- Splendide et immense.

Le pourpre fait sortir un pokémon de sa pokébal, un pingouin bleu et tout petit.

- Tiplouf, on est aux ruines de Neptune.

Dans toutes la région on peut trouver toutes sortes de ruines, c'est plutôt commun malgré que c'est à la fois peu étudié et peu visiter.
Enfin je dis peu visité, mais ça reste quand même les endroits les plus touristiques de toute la grosse île, comptant en son sein deux grandes villes, sept petits villages et un tas de lieux inexplorés et non peuplé du 9 600 300 km² que cette "grosse" île possède.

Il va falloir que j'y aille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant