T'aimerais que je te dise

Chapitre 14

Idriss

Aujourd'hui, je suis dans mon bureau à Paris. J'ai
une pile de
dossiers à traiter, surtout ceux concernant la sécurité à la Fashion Week, un événement que je préfère gérer moi-même. Déléguer ce type de responsabilité à Charles ou à Léna, mes bras droits, ne me rassure pas. Ici, à Paris, j'ai une vingtaine de salariés. C'est bien peu comparé à la centaine qui travaille dans mon siège principal en Afrique. Pourtant, c'est ici que les affaires prennent une dimension plus publique, plus médiatisée.

À 14 h, j'ai un rendez-vous avec une créatrice de contenu. Une certaine Amara Soungola, pour discuter de sa participation à la Fashion Week. Ses vidéos ont fait le buzz sur les réseaux sociaux ces derniers temps, et je dois m'assurer que tout est en ordre avant son apparition.

— Entrez.

C'est Léa, ma secrétaire. Elle pousse légèrement la porte avant de se glisser dans mon bureau, un léger sourire aux lèvres.

Léa — Je suis avec madame Soungola. Elle est un peu en avance. Vous êtes dispo pour la recevoir maintenant ?

Je soupire légèrement. Amara. Je me souviens qu'elle est une amie d'Arem. Une pensée furtive , mais qui suffit à me déstabiliser intérieurement. Tout me ramène à Arem, ces derniers temps. Ses souvenirs, sa voix, sa présence, ou plutôt son absence. Je fais un effort pour rester concentré.

— Faites-la entrer.

Amara entre dans la pièce avec l'assurance de quelqu'un qui connaît bien son public, mais son sourire chaleureux ne brise pas la glace qui m'enveloppe. Elle porte une tenue sobre mais élégante, son téléphone dans une main, prête à prendre en photo chaque instant de sa journée pour ses abonnés. Je la regarde s'installer en face de moi, un mélange de nostalgie et d'agacement me traverse l'esprit. Elle est un rappel constant d'Arem, et je me force à ne rien laisser paraître.

— Installez-vous.

Amara — Tu peux me tutoyer, Idriss, lance-t-elle avec un sourire, en croisant ses jambes.

Je ne relève même pas la remarque. Mon regard se pose sur mon calepin, et je prends un stylo, prêt à commencer le rendez-vous. Les formalités ne m'intéressent pas. Je n'ai jamais été doué pour faire la conversation encore moins quand il s'agit de quelqu'un qui me rappelle tant de souvenirs .

Amara— Sinon, tu vas bien ?

Je lève les yeux et la fixe un instant, puis je reprends mon stylo. Sa tentative pour détendre l'atmosphère m'intéresse pas. Je suis là pour parler affaires, pas pour renouer avec mon passé .

— Écoute, Amara, je ne suis pas ici pour bavarder. Allons droit au but et faisons le point sur ta participation à la Fashion Week.

Elle arque un sourcil, légèrement déstabilisée par mon ton froid.

Amara— Pourquoi tu es si distant ? Qu'est-ce qui se passe avec toi ?

Je la regarde, mais les mots restent bloqués dans ma gorge. À cet instant précis, ce n'est pas Amara que je vois. C'est Arem. Tout en elle me rappelle ma femme disparue. Son sourire, ses gestes, même sa façon de parler. Ça me brûle de l'intérieur. Arem me manque, plus que je ne pourrais jamais l'admettre. Elle hante mes pensées, chaque recoin de cette ville me ramène à elle, et ce bureau n'est pas une exception.

Je passe une main sur mon visage, tentant de chasser ces pensées.

— Rien ne se passe. On est là pour travailler. Et assurer ta sécurité pour samedi

Amara soupire, se redressant dans son siège, visiblement consciente que ce n'est pas le moment de creuser davantage. Mais elle sait, elle sent cette tension que je ne peux pas cacher, même si je fais de mon mieux pour maintenir cette façade impassible.

Je regarde ma montre, impatient que ce rendez-vous se termine, non pas parce que je n'ai pas le temps, mais parce que chaque seconde passée avec elle ravive des blessures que je croyais enfouies.

***
Amara
Ça va faire maintenant 3 ans que je travaille avec la société d'idriss pour assurer ma sécurité.
Et franchement la sécurité et au top du top !
Durant le rendez-vous il a été super renfermé sur lui même..
D'habitude il n'est pas comme ça mais depuis le «décès» d'Arem il s'est vraiment renfermé sur lui même

Je sors de son bureau le rendez-vous a été très rapide
Charles- Sa c'est bien passé?
- oui oui
Charles - Tu veux que te dépose?
- non sa ira j'appelle un uber
Charles - non non j'insiste
- Bon d'accord alors si t'insiste

*
Charles m'a déposé en bas de mon hôtel, j'ai pris une suite dans un hôtel au centre-ville
- Merci de m'avoir déposé
Charles- je t'en prie
*
..- Alors ce rendez-vous?
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NDA : cccccv j'espère que vous avez aimé ce chapitre je voudrais quelques idées pour la suite svp🥂
Brownskingirl_243