L'hôpital

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Arrivée à l'hôpital, l'équipe médicale a immédiatement pris Fermin en charge, mais au fond de moi, une angoisse profonde me rongeait. J'avais peur. Très peur. Peur de le perdre, peur de ce qui pourrait arriver. Je suis restée là, dans ce long couloir froid, mes pensées tourbillonnant autour de lui, ne sachant pas quoi faire ni quoi penser.

Le temps semblait s'étirer à l'infini, chaque minute pesant lourdement sur mes épaules. Je regardais les portes du bloc opératoire avec l'espoir que, derrière elles, les médecins allaient réussir à le sauver. Mais cette peur, ce vide, restaient là, présents comme des fantômes.

Soudain, un médecin est apparu devant moi. Il s'était approché sans bruit, presque comme un spectre dans ce silence pesant.

Dr Marchand : "Buenas tardes. C'est vous qui êtes venue avec Fermin Lopez ?"

Agathe : "Buenas, Docteur. Oui, c'est moi. Agathe Duhautoy, je suis kinésithérapeute au FC Barcelone."

Dr Marchand : "Très bien. Nous avons emmené M. Lopez au bloc opératoire. Il va être opéré de sa jambe et aussi de la plaie que vous avez découverte. Cependant, il a perdu pas mal de sang, et bien que son pronostic vital ne soit pas engagé, la situation reste sérieuse."

Une vague de soulagement mêlée d'inquiétude m'envahit. Je n'avais pas le droit de montrer ma faiblesse, pas devant lui, pas devant les autres. Mais l'idée que Fermin puisse être en danger, que sa vie soit suspendue à un fil, m'effrayait plus que tout.

Agathe : "Quand pourrai-je le voir ? Est-ce qu'il... est-ce qu'il va bien ?"

Dr Marchand : "Nous ferons tout ce que nous pouvons pour qu'il se remette rapidement. Il faudra du temps, mais il est fort."

Je hocha la tête, les mots du médecin résonnant en moi, mais ils ne suffisaient pas à calmer l'angoisse qui me rongeait. Je me sentais impuissante, perdue dans ce monde de blouses blanches, de couloirs sans fin. Fermin, ce garçon que j'avais appris à connaître, à apprécier, à protéger... Il avait été si vulnérable là-bas, sur le terrain, et même maintenant, allongé sur une table d'opération, il semblait fragile, plus que je ne l'avais jamais imaginé.

Je me dirigeai lentement vers la salle d'attente, le regard vide, attendant des nouvelles. Le tic-tac de l'horloge semblait m'enfoncer encore plus dans l'incertitude. Quelques minutes plus tard, un infirmier entra dans la pièce et me dit que je pouvais enfin voir Fermin.

Infirmier : "Vous pouvez le voir maintenant, il est stable."

Mon cœur battait plus fort. Je me levai, pris une profonde inspiration, et suivis l'infirmier à travers les couloirs blancs de l'hôpital. Quand je suis arrivée dans sa chambre, Fermin était allongé sur le lit, des bandages couvrant sa jambe et son abdomen. Il avait les yeux fermés, mais à son visage, je pouvais voir qu'il souffrait.

Je m'approchai doucement, m'asseyant près de lui. Je ne savais pas quoi dire, ni comment l'aider. Il ouvrit lentement les yeux et me regarda, un sourire fatigué mais sincère se dessina sur ses lèvres.

Fermin : "Tu es là..."

Il avait parlé d'une voix faible, mais ces mots suffisaient à faire fondre ma peur. Je pris sa main, la serrant doucement.

Agathe : "Je ne te laisserai pas, Fermin. Je suis là, toujours."

Il me regarda, un léger sourire illuminant son visage. Malgré la douleur, il semblait rassuré par ma présence.

Fermin : "Merci... Tu as été incroyable... Je... je suis désolé."

Agathe : "Ne dis pas ça. Ce n'est pas ta faute."

Un silence confortable s'installa entre nous, et je réalisai à quel point j'avais peur de le perdre. C'était plus que de l'inquiétude pour un coéquipier. C'était l'angoisse de voir quelqu'un de cher souffrir, quelqu'un pour qui j'éprouvais des sentiments bien plus forts que je ne voulais l'admettre.

Fermin : "Agathe... Je pense que je vais m'en sortir grâce à toi."

Ses mots réchauffèrent mon cœur, et pour la première fois depuis l'accident, je sentis que tout irait bien. Peut-être que ce n'était que le début de quelque chose de plus grand.

Coup de foudre sur le terrainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant