Ombres & Promesses

28 1 0
                                    

PDV de Leonor

L'hélicoptère vibre sous nos corps, et je regarde Agathe, allongée à côté de moi. Son visage pâle et ses yeux fermés me brisent le cœur. Elle ne parle plus, mais je sens qu’elle est consciente, même si elle lutte contre la douleur. Je serre sa main dans la mienne, espérant qu'elle puisse entendre ma voix.

Leonor  : Agathe, tu sais… je voulais te dire quelque chose avant qu'on n’arrive à Barcelone.

Agathe: Oui… je t’écoute.

Je regarde autour de nous, m'assurant que personne d'autre n'écoute, même si la situation me fait presque oublier où nous sommes.

Leonor : Ecoute je… je n'ai pas beaucoup d’amies, Agathe. Et toi, tu m'as toujours impressionnée, ta force, ta gentillesse. Je voulais savoir si, quand tout ça sera fini, tu voudrais qu'on soit amies. Pas juste des collègues, mais vraiment des amies. Parce que… je crois que tu es quelqu'un de bien, et j’aimerais vraiment qu'on se voie plus souvent. Qu’on puisse se confier l’une à l’autre, tu vois ?

Agathe : Leonor… je serais très honorée, toi et moi, qu’on devienne copines. dit elle d'une voix faible

Elle serre ma main d'une manière qui, même faible, me rassure. C’est tout ce que je voulais entendre, mais je vois dans ses yeux qu’elle lutte pour rester consciente. Les secousses de l’hélicoptère et le froid qui envahit l’air ne l’aident pas.

Leonor : Tu sais, je crois qu’on va passer de super moments ensemble à Barcelone. Et je serai toujours là, d'accord ?

Agathe: Merci à toi.

Et c'est là qu’elle ferme les yeux, un peu trop longtemps, et je sens une angoisse soudaine m'envahir. Son corps se détend, et son visage perd cette lumière. Mon cœur se serre alors que je comprends que, malgré ses paroles, elle est sur le point de sombrer dans l’inconscience.

Je me penche un peu plus près d'elle, en serrant sa main, prête à la soutenir, mais je sais au fond de moi que je dois être forte. Pour Agathe, pour cette promesse qu’on vient de se faire.

PDV de Fermin

Je suis là, à l’hôpital, attendant avec Ferran et les autres. Mon cœur bat dans ma poitrine comme un tambour. J'ai peur. J'ai peur de la perdre. Les minutes passent, mais chaque seconde est une épreuve. Je ne peux plus attendre.

Ferran : Fermin, l’hélicoptère est en approche. Ils arrivent dans quelques minutes en regardant son téléphone. 

Je me lève et commence à faire les cent pas, mes mains moites, mes pensées tournées vers Agathe. Comment va-t-elle ? Est-ce que tout va bien se passer ? Je repense à ce moment où elle m’a souri pour la dernière fois, avant que l’hélicoptère ne parte.

Tout à coup, la porte de l’hôpital s’ouvre, et je vois un groupe de médecins entrer en courant. Derrière eux, Leonor, suivie du roi Felipe et des autres membres de l'équipe médicale. Agathe est allongée sur une civière, inconsciente, entourée de médecins. Mon cœur s’arrête. Je me précipite vers eux, mais la scène est floue, tout semble se figer autour de moi.

Fermin : AGATHE ! criant de douleurs et d'angoisse. 

Je me jette sur elle, mais les médecins me repoussent. Ils sont rapides, organisés, mais je n'arrive pas à détourner mes yeux d'Agathe. Elle est là, dans un état que je n’aurais jamais imaginé.

Le roi Felipe, avec son regard grave, s’approche de moi.

Le roi Felipe : Fermin, ils vont la soigner. Ils vont la stabiliser. Fais-leur confiance. Calme toi. 

Mais je n'entends presque plus rien. Je ne vois plus que le visage d'Agathe, inconsciente, et cette douleur dans mon cœur, écrasante. Pourquoi cela devait-il arriver ?

Coup de foudre sur le terrainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant