The Hero of the Oppressed

Chapitre 5

– J'entends que vous le laissez pépier. C'est bien, peu de gens laissent leurs enfants donner libre cours à leurs instincts, ils ne savent pas à quel point c'est important. Expliqua Hawks qui fixait Takeo jouer.

– À vrai dire, j'aime l'entendre pépier, c'est plus facile pour moi de savoir comment il se sent. Pour tout dire, quand j'ai trouvé Takeo, il était dans un foyer abusif et il refusait de communiquer. Je l'ai amené à me faire confiance en pépiant. Pendant quelques mois, c'était ma seule façon de communiquer vocalement avec lui en attendant de lui apprendre la langue des signes. Il ne commence que depuis peu à utiliser des mots.

– C'est bien ce que vous faites. Dit Hawk.

Izuku laissa un sourire étirer ces lèvres, cela faisait du bien d'entendre quelqu'un d'autre que sa famille dire que ce qu'il faisait était bien.

– Vous savez, vous pouvez aller le voir, vous êtes son héros préféré en plus.

Incertain, mais encouragé par Izuku qui se levait pour l'accompagner, Hawk accepta de rencontrer Takeo. L'enfant, plongé dans son moment de jeux, ne prit conscience de la personne accompagnant son père que quand celui-ci l'appela. Takeo fixa avec de grands yeux l'homme à côté de son père, sa bouche s'ouvrant comiquement alors qu'il arrêtait subitement de bouger, ne quittant pas l'homme du regard.

– Takeo, il y a quelqu'un pour te rencontrer. Di Izuku un grand sourire sur son visage, bien que celui-ci n'atteignait pas ses oreilles comme ces véritables sourires.

Depuis ce jour, Izuku avait surveillé le parc, surpris de voir Hawk en tenue de civil à plusieurs reprises près des balançoires. Dans ces moments, Izuku enmenait Takeo au parc, mais pas toujours, il ne pouvait pas se permettre de baisser sa garde plus qu'il ne le faisait déjà. Mais il devait reconnaitre que Hawk était plus à même d'aider son fils à utiliser son alter. Izuku était peut-être bon pour comprendre les alters, mais il restait incapable de montrer à son fils comment voler alors qu'il n'avait pas d'ailes. Il n'avait pas d'alter du tout d'ailleurs, ce rappela Izuku en baissant son regard vers ces chaussures rouges. Ces chaussures emblématiques de son personnage de justicier commençaient à rendre l'âme, mais son dernier salaire obtenu avec l'analyse de Pandaeye avait déjà servi à payer la morphine de Dabi quand la douleur était devenue trop forte à gérer et le reste était mis de côté pour l'entrée prochaine de l'homme en soin intensif pour sa greffe de peau à la fin du mois.

De plus,Tamako et Shika avait voulu entrer dans le club d'art martiaux de leur école et Uta était inscrite à la chorale, Yuki avait choisi les arts plastiques et Sora le cours d'informatique, heureusement les club étaient gratuit, mais il avait fallu pour Tamako, Shika et Yuki, acheté de l'équipement et même d'occasion, tout ça faisait un prix non négligeable quand Satoshi san était le seul à avoir un travail qui assurait une rentrée d'argent à chaque fin du mois, bien que dernièrement un nouveau fast-food faisait de l'ombre au petit restaurant de Satoshi, diminuant leurs maigres économies. Izuku ne voulait pas plonger plus loin dans l'illégalité qu'il ne le faisait déjà en tant que justicier, mais s'il ne trouvait une solution rapidement, leurs dettes s'accumuleraient et ils perdraient leur maison... J'ai besoin d'un travail. Pensa Izuku.

– Et bien, je crois que l'un de mes acolytes cherchait un stagiaire pour l'aider dans ces dossiers. Je pourrais voir s'il est toujours à la recherche de quelqu'un ; en plus, le stage serait rémunéré. S'éleva la voix de Hawk.

Izuku releva la tête de surprise, au risque de se faire un torticoli, pour voir le héros ailé devant lui, Takeo assit sur ses épaules.

– J'ai dit ça tout haut. Compris Izuku, grimaçant.

— Eh y a pas de mal, nous avons tous nos petites particularités. Pour ma part, je ne peux pas m'empêcher de me percher sur les plus hauts gratte-ciels, c'est plus fort que moi.

– Et bien, vous êtes un rapace, c'est assez logique que vos instincts vous pousse à prendre de la hauteur pour surveiller les alentours. Répondit Izuku qui se sentit chaud que quelqu'un ne se mette pas en colère ou ne fuit devant son marmonnement. Ces cicatrices de ces années d'école ne le démangeaient rien quand pensant à la réaction de ses camarades quand il marmonnait autour d'eux.

– Si tu es capable de trier des dossiers et de suivre les ordres, alors je suis sûr que mon acolyte acceptera de te prendre à l'essai.

— Oui, oui, bien sûr, j'en suis capable. Répondit vivement Izuku.

— Bien, alors donne-moi ton numéro et je le passerais à mon acolyte.

– Ah oui.

Izuku fouilla ces poches pour un papier et un stylo, il en avait toujours sur lui normalement. Tous ces enfants étaient fans de héros presque autant que lui et il s'assurait toujours d'avoir ce qu'il faut pour un autographe.

– Voici.

Izuku tendit le bout de papier avec son numéro et son nom et prénom.

– Super. Il devrait t'appeler rapidement... Normalement, il est assez pris dans les papiers. Répondit Hawks avec une grimace, se gardant bien de dire que la moitié des dossiers envahissant le bureau de son acolyte était les siens qu'il fuyait comme la peste.

L'heure du déjeuner approchant rapidement, Izuku et Takeo dirent au revoir à Hawks avec la promesse de se revoir prochainement et le père et le fils rentrèrent chez eux. Izuku reprit le travail de son fils avec la promesse de pouvoir regarder un peu les dessins animés pendant que Izuku ferait une sieste en prévision de sa patrouille de ce soir.

Izuku était heureux de voir les progrès de Takeo, il avait craint que ces traumatismes aient été trop enracinés pour l'aider, mais une chance, Takeo était très jeune et pouvait plus facilement rebondir. Izuku retient un frisson en pensant à ce qu'aurait été la vie de son petit oisillon s'il ne l'avait pas trouvé. À la vue de sa malnutrition sévère, Izuku pense qu'il n'aurait pas tenu plus d'un an, mais sous les soins de Izuku et de toute sa famille, l'enfant s'était bien remplumé, sans mauvais jeu de mots, il était encore un peu en sous-poids, mais dans l'ensemble, il était en pleine forme.