GLOOM

#4 LA PLUIE

Hello ! j'espère que vous allez bien ?
Je vous laisse avec le chapitre 4 !
Bonne lecture 🫂

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« Quiconque combat les monstres doit s'assurer qu'il ne devient pas lui-même un monstre »
Friedrich Nietzsche

JANE

La vie continue de s'acharner sur moi, sans relâche. Elle m'use, me consume à petit feu, sans jamais me laisser entrevoir le moindre espoir de m'en sortir. Pourquoi moi ?
Mes parents sont partis, et maintenant c'est mon frère qui m'abandonne. Il ne me reste plus personne.
Pour couronner le tout, Caleb, son meilleur ami et l'une des rares personnes que je déteste va jouer les baby-sitters en son absence.

Je ne l'ai pas revu depuis trois jours, depuis le départ de Jude. Et tant mieux.
Tout est de sa faute.
Il m'a enlevé mon frère, mon dernier repère. À cause de lui, il ne me reste plus rien maintenant, et je ne le laisserai pas s'approcher de moi.

Je suis allongée sur mon lit, le regard perdu sur le plafond depuis ce qui me semble être des heures, essayant d'imaginer à quoi ma vie va ressembler désormais. La solitude m'oppresse, et le silence dans l'appartement est si lourd qu'il m'en donne presque le tournis.

Soudain, j'entends des clés tourner dans la serrure de la porte d'entrée. Mon corps se tend instantanément, mes poils s'hérissent.
Non, pas lui.
Je ne pourrai pas supporter de le voir maintenant.

— Jade, t'es là ?

Jade ?

— T'es con ou quoi ? C'est Jane, pas Jade !

Des voix familières résonnent dans l'entrée, je crois reconnaître celle d'Adam puis de Lane.

Mais qu'est-ce qu'ils font chez moi ?

Je me lève de mon lit, malgré mon pyjama encore sur moi et sors de ma chambre pour aller à leur rencontre.

— Salut ? lancé-je en les scrutant, un peu surprise, d'un regard interrogateur.

Comme d'habitude, Adam porte une casquette noir laissant apparaître quelques mèches de ses cheveux roux, et ceux de Lane sont attachés en un petit chignons bas. Ils portent tout les deux des vêtements sombre. Si je ne l'es connaissait pas je pourrais croire qu'il vienne cambrioler ma maison.

Ils me détaillent en silence un instant, et je remarque qu'ils ont des sacs pleins les bras.

— On est venus t'apporter de quoi manger, dit Lane, en posant les sacs sur le plan de travail de la cuisine.

— Caleb est débordé, alors il nous a demandé de venir voir comment tu vas et de te rapporter un peu de nourriture.

Je les regarde, incrédule, mais soulagée. C'est toujours mieux que si Caleb avait décidé de venir lui-même. Et c'est... gentil ?

— T'as faim ? Je t'ai pris des sushis ! s'exclame Adam avec un sourire, les yeux brillants, en tendant une boîte de sushis dans ma direction.

— Je- je n'ai pas très faim... mais merci, c'est gentil. Je les mangerai plus tard.

Je lui adresse un sourire qui se veut amical, et il me le rend, bien qu'une lueur de déception passe brièvement dans ses yeux.