GLOOM

#1 HOLD ON

Hello ! J'espère que vous allez bien ?
Je vous laisse découvrir le premier chapitre,
en espérant qu'il vous plaise...🌲🌑

Bonne lecture 🫂

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« Vivre est la chose la plus rare du monde.
La plupart des gens ne font qu'exister. »
— Oscar Wilde

JANE

2 ans plus tard.

Séance de psy N ︒48.

J'avais les meilleurs parents du monde, mais comme on ne peut pas tout avoir, ils m'ont été arrachés.

— Êtes-vous soucieuse de votre avenir Jane ?
Y pensez-vous souvent ?

Mes yeux fixent le sol. Je n'ai aucune envie d'être ici.

— Jane, je sais que ce n'est pas facile. Mais parlez-moi, vous verrez, tout ira mieux après.

Mensonge.

Je relève la tête vers Spencer, ma psychologue. Je subis des questions auxquelles je ne peux pas répondre, une fois toutes les deux semaines depuis deux ans maintenant. Mon grand frère, Jude, ne m'a pas vraiment laissé le choix ; il répète sans cesse que je dois m'en remettre. Que je dois m'efforcer de remonter la pente.
Mais elle est bien trop raide et imposante pour que je puisse la franchir.

Lorsque mes yeux bleus croisent les siens, ses lèvres rouges s'incurvent en un sourire aussi faux que ses belles paroles.

— Je sais combien c'est dur, de perdre les êtres que vous aimez le plus au monde.

Ça recommence.

Je sais très bien que toutes ses paroles sont là pour me réconforter, c'est le rôle d'une psy après tout. Mais ça ne peut pas fonctionner. Pas avec moi. Pas dans cette situation.

— Mes parents sont morts, il n'y a rien d'autre à ajouter.

Je replonge mon regard vers le sol. Ma voix n'a pas tremblé, elle ne tremble plus. Mais ça faisait longtemps que je n'avais pas affirmé cette phrase à voix haute. Cette réalité qui me déchire le cœur.

Je sens son regard oppressant sur moi. C'est de la torture. Elle sait qu'elle ne tirera rien de moi aujourd'hui, comme d'habitude. Elle note quelque chose dans son carnet avant de me dire :

— Bien, c'est terminé pour aujourd'hui. Tu peux aller en cours. Au revoir, Jane, et prends soin de toi.

— Au revoir, Spencer.

Je glisse mon sac sur mon épaule et m'empresse de sortir de cette pièce étouffante.

Ces rendez-vous ne servent à rien, on tourne en rond et je lui fais perdre son temps.

Je n'irai jamais mieux.
Je ne veux pas aller mieux.

Alma, ma meilleure amie, m'attend devant le bureau, un grand sourire aux lèvres et mon déjeuner dans les mains. Elle m'ouvre ses bras et m'offre une accolade toujours aussi réconfortante.