Entre lame et obsession

Chapitre 4

Le lendemain matin, les premiers rayons du soleil pénétrèrent délicatement dans la chambre de Réby, venant caresser son visage avec une douce chaleur. Elle ouvrit lentement les yeux, encore engourdie par le sommeil, et s'étira longuement, profitant de ces quelques instants de tranquillité avant que la journée ne commence véritablement. Elle se leva finalement, s'étirant de tout son long avant de se diriger d'un pas léger vers la salle de bain attenante à sa chambre. Elle y effectua sa routine matinale : un rapide coup d'eau froide sur le visage pour chasser les dernières traces de sommeil, suivie de ses soins habituels.

Une fois prête, elle sortit de sa chambre vêtue de son ensemble habituel : un élégant costume féminin taillé sur mesure, composé d'une veste ajustée et d'un pantalon noir qui mettait en valeur sa silhouette élancée. Une chemise blanche immaculée complétait sa tenue, et ses cheveux bruns, soigneusement relevés en un chignon sophistiqué mais légèrement décoiffé, ajoutaient une touche de désinvolture maîtrisée. Réby descendit d'un pas assuré vers la salle principale du clan Evergarden, où elle devait retrouver Arthur et Agatha. Aujourd'hui, ils devaient organiser la fête qui se tiendrait le soir même au casino, une fête en l'honneur de son anniversaire.

Néanmoins, avant d'organiser son propre anniversaire au casino, Réby avait quelques petites choses à régler. Elle attrapa les clés de sa voiture, un modèle noir et élégant qui semblait presque se fondre dans l'ombre des bâtiments environnants, et se dirigea vers le parking privé dont disposait son clan. Les Evergarden avaient investi dans des locaux modernes et variés, un véritable centre névralgique où les affaires se mêlaient à la stratégie. Dans cet espace, plusieurs bureaux offraient aux chasseurs de tête un environnement de travail calme et efficace, chacun décoré avec goût pour inspirer la créativité et la concentration. Les murs étaient tapissés d'œuvres d'art contemporain, ajoutant une touche d'élégance à l'atmosphère déjà dynamique. Il y avait également des salles d'entraînement, tant physiques que psychologiques, permettant à chacun de se préparer pour les défis à venir. Des instructeurs spécialisés assuraient que les membres du clan étaient toujours en forme, tant sur le plan corporel que mental. Des espaces de repos étaient dispersés ici et là, équipés de canapés confortables et de distributeurs de café de qualité, offrant une pause bien méritée entre les tâches. Enfin, une salle de réunion spacieuse, avec de grandes fenêtres laissant passer la lumière naturelle, et un grand hall d'entrée, aménagé avec goût, évoquait une atmosphère chaleureuse et conviviale, semblable à celle d'une guilde, où l'on se sentait à la fois en sécurité et inspiré.

Après avoir parcouru ces lieux familiers, elle se dirigea vers sa voiture, consciente des sombres activités qu'elle allait entreprendre ce jour-là. Les bruits de la ville résonnaient autour d'elle, mais son esprit était déjà tourné vers la mission qui l'attendait. Elle savait que chaque minute comptait. En traversant la ville, elle contemplait le paysage urbain, des néons scintillants aux ombres menaçantes des ruelles. Finalement, elle arriva devant une usine de carton abandonnée, un bâtiment dont l'extérieur délabré trahissait des années d'oubli et de délabrement. Des graffitis couvraient les murs extérieurs, témoignant d'un passé tumultueux. S'extirpant de son véhicule, elle avança calmement, son regard acéré scrutant les alentours à la recherche d'une entrée assez discrète pour éviter d'attirer l'attention des personnes qui l'entouraient.

Elle savait qu'Arthur et Agatha étaient déjà sur place, distrayant les hommes de main de la personne qu'elle traquait. Réby avait toujours eu un flair pour se glisser dans l'ombre, et cette fois-ci ne faisait pas exception. Elle se faufila autour du bâtiment, évaluant les différentes possibilités d'entrée. Ne trouvant pas d'entrée convenable, elle prit une profonde inspiration, déterminée à ne pas laisser passer sa chance. D'un mouvement précis, elle décrocha un coup de pied dans l'une des portes arrière du bâtiment, sans doute l'ancienne salle des machines. Le bruit du métal grinçant résonna dans le silence, mais elle savait que ce bruit attirerait sûrement l'attention. Aussitôt qu'elle pénétra à l'intérieur, une odeur de moisi et de fer rouillé l'accueillit, mélangée à une légère odeur de poussière et de désespoir. Les murs de briques étaient fissurés, et des débris jonchaient le sol. À peine avait-elle fait quelques pas qu'elle tomba nez à nez avec la personne qu'elle cherchait.