Chapitre 2: Vivante parmis les morts

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Je restais figée, le regard rivé sur le corps d'Elisa.
Les mots d'Alessandro résonnaient dans ma tête comme une mélodie macabre, mais je ne pouvais pas réagir. Mon esprit était engourdi, une sorte de brouillard obscurcissant mes pensées, mon corps déconnecté de la réalité. Chaque battement de mon cœur me semblait lointain, comme un écho dans un tunnel sans fin.

Alessandro, fit un signe que je ne compris pas à l'autre homme

Tout en moi était paralysé par la terreur. L'homme au cheveux cours s'approcha, ses yeux pleins de détermination, me détacha et dans un mouvement fluide, il saisit mon bras pour me soulever de la chaise.
J'étais comme une marionnette, sans force, sans volonté.
L'homme, avec une voix dénuée d'émotion, murmura : « J'espère que tu es prête. »
J'étais toujours vide, comme un corps sans âme, alors qu'il m'amenait à l'extérieur du chalet, là où la neige recouvrait le sol comme un drap de mort. Je n'avais plus de pensées, plus de cris. Juste le vide.

Je ne savais même pas où j'étais. L'endroit ne me paraissait pas familier.

Une fois à l'extérieur, je sentis l'air froid sur ma peau, et je réalisai que le corps sans vie d'Elisa était toujours là, un témoignage tragique de la vie qu'elle avait menée. Je savais que je n'étais pas en sécurité, mais je ne pouvais pas réagir, mes yeux se perdant dans le vide de la nuit étoilée.
Alessandro ordonna alors à l'homme  de m'assommer à nouveau. Je ne savais pas si c'était un acte de bonté ou de cruauté. Tout ce que je savais, c'était que l'obscurité qui m'attendait serait à nouveau la bienvenue. Un coup brutal frappa l'arrière de ma tête, et le monde s'éteignit autour de moi.

Je repris légèrement connaissance, j'étais à l'intérieur d'une voiture, mais tout était différent. L'odeur de la fumée s'était répandue autour de moi, et le bruit crépitant du feu brisé à l'extérieur me parvint à travers la brume de mon esprit confus. Je ne pouvais rien voir, seulement entendre les ordres d'Alessandro.
« Brûlez tout, et mettez ce corps à côté d'Elisa. » Ses paroles étaient dénuées d'émotions, comme s'il parlait d'un simple objet. Le chaos régnait alors que je réalisais qu'ils se débarrassaient de toutes les preuves de leur crime.
Des images floues me traversèrent l'esprit: la lumière vacillante des flammes, le corps d'Elisa là où il ne devrait pas être.

Puis troue noir

Quand je rouvris les yeux, une lumière faible filtra à travers les fissures du plafond, créant des ombres dans le coin de la pièce. Mon corps était allongé sur un matelas usé, je n'arrive pas à saisir ce qui m'entourait. Je suis sûrement dans un sous-sol, un espace sombre et étouffant, la température froide s'infiltrant dans mes os. L'air était chargé d'une odeur de renfermé, comme si le temps s'était arrêté ici, figé dans une routine sans fin.

Une confusion m'envahit, mais c'était une confusion détachée, comme si je contemplais ma propre existence d'un autre monde. Pourquoi étais-je ici ? Que s'était-il passé ? Les événements de la nuit où j'avais vu Elisa, son corps sans vie, l'horreur de son regard... tout cela me revenait par vagues, mais je me sentais incapable de réagir.

La douleur dans ma tête, me rappela brutalement la vérité. Ils m'avaient assommée, j'étais captive. Une peur sourde monta en moi, écrasant mes pensées sous le poids de son ampleur. J'essayai de me redresser, mais une faiblesse écrasante me retint au matelas. Mon cœur battait rapidement, écho de mon angoisse, et je me demandai combien de temps j'allais rester ici, dans cette obscurité.

Les heures et les jours passèrent dans une monotonie oppressante. Parfois, un homme que je n'avais encore jamais vue venait me nourrir, mais son visages restaient impassibles, ses yeux etaient dénués de toute compassion. Je devenais une ombre dans leur monde , un être dont l'existence ne comptait plus. Je ne touchais même pas a la nourriture qu'ils me servaient. je me contentais de boire de l'eau. J'avais légèrement perdu du poids. enfaite je ne sais pas. Je sais pas depuis combien de temps je suis ici. Mon corps etait faible je me sentais vide. Je sentais mon identité s'effriter, ma réalité se dissoudre lentement comme du sucre dans l'eau.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 02 ⏰

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