Ma mère et moi avions emménagé dans un petit appartement miteux, que louait une vieille femme au-dessus de son garage. Ce dernier n'était pas grand, mais il nous offrait un toit et puis, la propriétaire acceptait le liquide. Ma mère lui avait donné six mois de loyer en avance et depuis notre arrivée, elle n'avait pas bougé du canapé sur lequel elle passait ses nuits et ses journées.
Une semaine s'était déjà écoulée et alors que ma mère dormait, enfin, que l'alcool l'avait assommée, à moins que ce soit la cocaïne qu'elle s'était foutue dans les narines, je pris la décision d'aller prendre l'air. M'emparant d'un double des clés, je pris mon sac, puis mes chaussures à la main avant de sortir sans faire de bruit. Je refermai la porte derrière moi en douceur, puis descendis les marches de l'escalier avant de mettre mes chaussures. Je pris le vélo que la vieille dame m'avait prêté et me dirigeai vers la ville.
Il me fallut une vingtaine de minute avant d'atteindre la ville. Celle-ci bien que petite semblait plutôt animée. Je m'arrêtai à une épicerie, et accrochai mon vélo, avant de franchir les portes de la boutique. Je posai un regard sur les annonces que les gens laissaient en caisse pour voir si un job pouvait me correspondre. Ne trouvant rien d'intéressant, je me décidai d'aller me chercher un truc à manger.
Déambulant dans les rayons, je me pris une canette de soda sans sucre, alors que l'épicier, lui discutait gaiment avec deux dames âgées. Soudain, le silence se fit et l'ambiance devint pesante. Je levai la tête et vis un groupe d'hommes faires leur entrée dans l'épicerie. Imposants, effrayants, ces derniers imposèrent naturellement le silence. Mon regard se posa naturellement sur le plus effrayant des trois. La cinquantaine, brun avec des fils d'argent dans sa coupe de cheveux moderne. Un under cut parfait, tout comme sa barbe poivre et sel qui était magnifiquement entretenue. Des petites rides autour de son regard noir, laissaient transparaitre son âge. Mesurant un mètre quatre-vingts facile, musclé et recouvert de tatouages, ce dernier était vêtu comme un biker et je ne manquai pas de remarquer son gilet de cuir, ni les patchs qui l'ornaient, dont celui de président et le un pourcent.
Son regard accrocha le mien et je ne baissai point le mien. Il haussa un sourcil et je secouai la tête tout en soufflant avant de reprendre mes courses. Alors que je prenais un paquet de bonbons et deux pommes, je pouvais sentir son regard sur moi. Brusquement, une petite voix attira mon attention avant qu'une main ne tire sur mon pantalon.
— Bonzour ! me dit une petite blondinette.
— Salut, dis-je tout en reculant.
— Tu peux attraper le paquet de céréales avec les licornes pour moi.
— Oh, euh, oui, tiens, lui répondis-je tout en lui attrapant le paquet de céréales.
— Merci ! Je m'appelle Lily et toi ?
— Charlie. Alors comme ça tu aimes les licornes ?
— Oui ! Quand ze serait grande, j'aurais une licorne.
— Chouette, c'est ton père qui te la promis ?
— Non, c'est mon papy. Mon papa, il est partie en vacances.
— Lily, coupa froidement le biker. On y va princesse.
— Papy ze discute, tu vois pas ?!
Je me mordis la lèvre pour réprimer un rire, alors que les deux amis de ce derniers, eux ne se retinrent pas. L'homme se baissa pour faire face à sa petite fille et soupira.
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mon fantasme, sa terreur, son MC & moi...
Historia CortaAprès des déboires familiaux, Charlie se voit contrainte de tout plaquer pour suivre sa mère et commencer une nouvelle vie. A seize ans, elle débarque dans une ville inconnue, livrée à elle-même, car sa mère n'a pas su laisser peu à peu. Charlie, qu...