le fardeau des moqueries

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Dans la cours de récré, je marchais tète baissés,

Sous les rires moqueurs, les murmures blessés,

Les mots, des flèches, me transperçaient le cœur,

A cause de mon poids, j'étais le bouc émissaire, la peur.

Et je me demandais pourquoi, pourquoi moi, pourquoi nous.

Les noms qu'ils criaient résonnaient comme un écho,

Dans mon esprit fragile, dans mes rêves fauchés tôt,

Ils ne voyaient pas l'enfant, le cœur qui voulait aimer,

Juste une silhouette qu'ils pouvaient briser, humilié.

J'aurais voulu crier, leur dire que j'avais mal,

Que derrière mes sourires se cachait une grand-voile,

Mais la solitude me serrait, M'enveloppait de ses bras,

Et je me sentais seule, perdue, sans repère, sans voix.

Pourtant, derrière ces larmes, il y avait une force,

Celle de me relever, de me trouver dans l'écorce

Car chaque cicatrice, chaque mot jeté en l'air,

Ont forgé en moi un être qui refuse d'être aimé.

Aujourd'hui je porte mon histoire comme une armure,

Les blessures du passé m'ont appris à être plus sûr,

Et à tous ceux qui souffrent, qui ploient sous le poids,

Sachez qu'un jour, vous trouverez votre propre voie.

Eunys Anaïs.

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