Nous sommes ensuite passées à la rééducation. J'ai dû faire une certain nombre de mouvements avec chacune des mes jambes. Je tremble de douleur. Ça me fait trop mal. Voyant que c'est trop difficile, ma kiné m'autorise à arrêter. Elle reprend une seconde fois les massages afin de calmer plus ou moins ce lancement que j'ai dans le bas du corps.
Je suis ensuite allée vers la salle suivante. Puis dès la première sonnerie, Camille est revenue. Je ne lui adressai pas un mot. Elle fit de même. C'était peut être mieux ainsi.
Je lui en voulais de m'avoir laissée seule durant la récré, je l'ai vue partir avec Nathaniel sans un mot pour moi.
J'ai ressenti comme souvent en ce moment, ce sentiment d'abandon. Il me prend aux tripes. Et ne veut pas s'en aller. Je ressens à la fois cette colère mais, je comprends. Je sais qu'elle ne peut pas rester tout le temps avec moi.Nous rentrons en classe dans le silence et en ressortons de la même manière. Je reste manger à ma cantine. Camille a invité Nathaniel à manger avec nous. Je reste silencieuse. Mes jambes sont douloureuses, je ne trouve pas l'appétit. Très vite, je sors de la cantine. Personne ne me suis.
Le principal m'a donné l'autorisation de sortir mon téléphone si j'en ai besoin. De toute façons même sans son approbation, tout le monde le sort. J'appelle donc Cécile pour qu'elle vienne me chercher. Elle arrive quelques minutes plus tard et m'amène à l'infirmerie pour que je me repose sur un lit.
Une fois mise sur le lit de repos et mon AVS partie, je récupère les anti-douleurs dans mon sac et en prends une dose. Ça fait du bien. Je sens petit à petit la douleur s'évaporer.
Cette sensation de bien être me prend, elle m'enveloppe et me protège comme du coton, jusqu'à ce que je m'endorme.
Je me réveille dans l'après midi. Sans demander d'aide, je remonte sur mon fauteuil, la douleurs est atténuée par le médicament. L'opération ne dure que quelques minutes au lieu d'une dizaine sans.
Je roule ensuite vers la salle où Cécile attends mon appel.
- Je suis prête à revenir en cours
Je vois Cécile sursauter de surprise.
- Lucie ? Tu es réveillée ? On y va alors !
Elle me sourit. Nous allons ensemble suivre le reste du cour.Maman vient ensuite me chercher. Dans la voiture, je reste silencieuse. Elle tente d'engager la conversation en me demandant comment ma journée s'est passée, mais je ne souhaite pas lui répondre.
De retour à la maison. Je me traîne jusqu'à ma chambre et m'y enferme. Je commence mes devoirs, mais très vite, ils m'énervent. Je jette mes cahiers au sol. Je me rends rapidement compte de ma bêtise. Je ne pourrais pas les ramasser.
J'appelle alors ma mère qui le fait à ma place. Elle ne me gronde plus depuis mon accident. Elle capitule à chacune de mes crises de colère. Elle laisse passer l'intégralité de mes envie. Elle ne cherche plus à me contredire. A vrai dire, j'ai l'impression qu'elle s'en veut, moi aussi d'ailleurs, et je ne lui cache pas.Une fois arrivée, je la laisse ramasser et pars à la douche. Je fais attention de bien avoir toutes mes affaires à ma portée et rentre dans la douche.
Je repense à ma journée. Finalement, Cécile est pas si terrible que ça. Elle a l'air de comprendre, enfin je précise bien, a l'air. Ce n'est pas sûr. Juste en apparence. J'en veux à Camille aussi. Pourquoi elle m'a laissée seule ? J'ai l'impression qu'elle s'éloigne de moi. Je suis sûrement une trop grosse charge pour elle. Et puis, il y a Nathaniel, après de multiples observations, je confirme, il est magnifique ! Je comprends pourquoi les filles salivent dessus.
Je me permets quelques instants supplémentaires pour le revoir dans ma tête. Puis efface cette pensée de ma tête. Je me suis résolue à ne plus jamais tombée amoureuse, je ne veux pas que l'on me voit faible dans les moindres détails. Pour mettre mes chaussettes...Je fais attention en sortant de la douche, et me mets en pyjama. C'est un ensemble deux pièces en coton avec un chien. J'adore mes chiens. D'ailleurs, c'est la dernière requête que j'ai fait à ma mère. Je veux un chien, bien que j'en ai déjà une, et pour l'instant ma demande semble en bonne voie.
Une fois sortie de la salle de bain, je consulte mon portable. Je ne sais pas ce que j'espère. Un message du médecin qui me dit que finalement ma paralysie est temporaire. Ou peut être un de Nathaniel. Je ne sais même pas pourquoi j'espère. Finalement c'est Camille m'envoie un message dans la soirée. Un message d'excuses.
" Salut ma Lu'... je suis désolée pour tout à l'heure... faut que je te parle demain, je crois que c'est urgent..."
Je l'ignore. Déçue du nom de l'expéditeur du message. Je reprends ensuite mes devoirs. Maman a rangé tous mes livres. Et en a profité pour ranger mon bureau. Je souris.
Une heure plus tard, maman m'appelle pour le dîner. Pour une fois, accepte de le passer avec elle. Je m'installe à table et attends qu'elle finisse de placer les assiettes et les couverts. Je le regarde faire le nez en parti sur mon portable à jouer à Candy Crush.
- Lucie... tu peux lâcher ton portable ? Me demanda-t-elle d'un ton las.
- Je fini ma partie.
Elle ne réponds pas et me sert le plat. Je ne la remercie pas. Je suis trop concentrée sur ma partie. Pour lancer la conversation, elle me lance.
- C'est d'accord pour le chien.
- Ok, merci.
Je reste sur mon portable.
- Tu t'en fous ?
- Non, mais je joue.
Elle ne trouve rien à redire. Je finis par lâcher mon téléphone et fini. de manger sans chercher à faire une conversation.
Je laisse maman débarrasser la table tandis que je pars l'enfermer dans ma chambre. Je regarde sur internet toutes les annonces de chiens, je veux un berger australien ou un golden retriever. Je cherche ensuite tout le matériel pour chien et un nom. Cette année c'est celle du L. Je fini par m'endormir l'ordinateur sur le ventre. Le même cauchemar revient à chaque fois...
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Je suis désolée pour cette absence... Cette semaine à été chargée pour moi, je suis en Bretagne (je sais, on s'en fout... mais c'est pas grave xD) et je fais pleins d'activités qui ne me permettent pas de prendre beaucoup de temps pour écrire....
Donc, j'espère que ce chapitre va vous plaire... N'hésitez pas à laisser des commentaires !!
Bisous Lait à la Fraise !
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Lucie
ספרות נוערLucie David, seize ans. Grand espoir de la natation française, jusqu'au jour où tout bascule... "J'étais cette adolescente, nageuse professionnelle, talentueuse qui se préparait aux plus grandes compétitions. Je suis aujourd'hui cette fille en faut...