Chapitre 1 : Une Arrivée Imparfaite

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Emma Dubois inspira profondément devant les portes imposantes de Ferral Enterprises. Aujourd'hui marquait son premier jour dans cette prestigieuse entreprise, et malgré sa détermination, une nervosité s'était installée en elle. Elle avait entendu dire que son patron, Alexandre Ferral, était un homme exigeant, presque glacial, et elle savait que travailler à ses côtés ne serait pas une tâche aisée.

À peine avait-elle franchi le hall que son regard croisa celui d'un homme grand et imposant, vêtu d'un costume parfaitement taillé, à l'allure élégante et aux traits sévères. Il s'arrêta devant elle, la dévisageant d'un regard bleu perçant.

« Vous êtes Emma Dubois, la nouvelle secrétaire ? » demanda-t-il d'une voix calme mais autoritaire.

Elle hocha timidement la tête. « Oui, c'est cela »

Il acquiesça d'un signe bref, sans sourire. « Je suis Alexandre Ferral, votre patron.»

Sans un mot de plus, il se retourna et, d'un geste de la main, lui indiqua de le suivre.

"En tant que secrétaire, vous serez chargée d'organiser mes rendez-vous, de gérer la correspondance et de m'assister dans les tâches administratives quotidiennes. J'attends de vous de la rigueur et de la discrétion. Est-ce clair ?"

Emma se hâta derrière lui, essayant de se ressaisir face à son autorité

« Oui, monsieur. »

Lorsqu'ils arrivèrent devant une large cloison de verre, Alexandre s'arrêta et désigna son bureau, un espace ordonné où chaque détail semblait en parfait état. Il montra ensuite le bureau juste en face, séparé par cette vitre qui laissait tout passer des deux côtés.

« Vous travaillerez ici, juste devant moi. » Sa voix était calme, presque tranchante. « J'espère que vous êtes à la hauteur de ce poste, Mademoiselle Dubois. »

Elle se força à sourire malgré la nervosité qui la gagnait. « Bien entendu, Monsieur Ferral. »

Sans un mot de plus, il se détourna et entra dans son bureau, laissant Emma debout, tentant de cacher le rouge qui montait à ses joues. Elle n'avait pas le droit à l'erreur ici. Sa détermination était plus forte que ses nerfs, et elle se promit de faire de son mieux pour se montrer à la hauteur.

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La première tâche qu'on lui avait confiée ce matin-là était simple : apporter un café à Alexandre, accompagné d'un dossier important. Elle voulait être irréprochable, alors elle prit soin de préparer le café noir comme demandé, sans sucre, et s'assura que chaque feuille du dossier était en ordre.

Alors qu'elle se dirigeait vers le bureau de son patron, son cœur battait un peu trop vite. À chaque pas, elle sentait son estomac se nouer, consciente des regards que quelques employés lui lançaient discrètement. Lorsqu'elle frappa doucement à la porte et entra, Alexandre Ferral, absorbé par un document, ne leva pas les yeux.

« Monsieur Ferral, votre café et le dossier de la réunion, » murmura-t-elle d'une voix qu'elle tenta de rendre assurée.

Elle s'approcha prudemment, mais au moment de poser la tasse, ses mains tremblèrent. En une seconde, le café se renversa, un filet brun maculant le coin du dossier soigneusement préparé. Emma sentit son cœur s'arrêter. Elle resta figée, incapable de bouger, tandis qu'Alexandre levait enfin les yeux vers elle. Son regard bleu la perça d'un froid intense.

« Mademoiselle Dubois, » dit-il d'une voix calme mais tranchante, « j'apprécierais que mes dossiers restent intacts. La rigueur est essentielle ici. »

Elle bafouilla, cherchant désespérément ses mots. « Je suis... je suis vraiment désolée, Monsieur Ferral. »

Il leva légèrement la main pour l'interrompre. « Nettoyez ça et recommencez. Vite. »

Emma acquiesça, les joues en feu. Elle se hâta de nettoyer le bureau, chaque mouvement alourdi par le regard perçant d'Alexandre qui semblait évaluer chaque geste, chaque erreur. Elle parvint enfin à quitter son bureau, se répétant qu'il ne fallait pas laisser cette maladresse la déstabiliser.

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De retour à son propre bureau, elle se lança dans une nouvelle vérification minutieuse du dossier, puis le posa avec soin. L'erreur de ce matin la hantait, mais elle savait qu'elle devait se ressaisir. Elle s'efforçait de rester calme, même si elle sentait parfois le regard d'Alexandre se poser sur elle à travers la vitre. Elle s'interdisait de lever les yeux pour ne pas croiser ce regard qui la troublait tant.

L'heure du déjeuner arriva sans qu'elle n'ose quitter son bureau. Elle préférait rester concentrée, ajustant ses notes, organisant les rendez-vous à venir. Le souvenir du regard glacial d'Alexandre suffisait à la motiver à ne plus faire aucune erreur, aussi petite soit-elle.

Dans l'après-midi, alors qu'elle révisait les dossiers pour le lendemain, elle leva brièvement les yeux et croisa son reflet dans la vitre... puis le regard d'Alexandre, qui l'observait depuis son bureau. Elle détourna vite le regard, tentant de se concentrer sur ses tâches. Mais quelque chose dans ce bref échange la fit frissonner. Il y avait quelque chose de captivant dans ce regard impassible qui, elle en était certaine, avait noté chaque détail d'elle, même le plus infime.

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La journée se termina enfin, marquée par une tension constante. En quittant le bureau, Emma ressentit un mélange de soulagement et de frustration. Ce premier jour avait été éprouvant, bien plus qu'elle ne l'avait imaginé. Mais, étrangement, elle se surprit à repenser à Alexandre Ferral et à ce regard perçant qu'il posait sur elle, comme un mystère qu'elle

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