Chapitre 2 : Entre hésitations et rires

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« Très bien... alors c'est moi qui y vais ! » s'exclame Lucas, se levant sans attendre sa réponse et se dirigeant directement vers le danseur. Adélaïde tente de le retenir, mais pour ne pas attirer l'attention sur eux, elle se résigne et plonge son regard sur son carnet pour se faire la plus discrète possible.

Adélaïde jette des coups d'œil furtifs vers son ami et Jacob. Elle remarque que ce dernier retire ses écouteurs pour se concentrer sur Lucas. Ils échangent quelques mots, mais Adélaïde ne parvient pas à entendre ce qu'ils se disent, un groupe d'enfants venant d'entrer dans la pièce. En voyant Lucas revenir vers elle, elle décide de feindre l'indifférence et se replonge dans son carnet. Après quelques instants, elle s'adresse à celui qui vient de s'asseoir à ses côtés.

« Bon sang, qu'est-ce que tu lui as rac— » Elle s'interrompt, surprise de découvrir Jacob Bae à sa droite.

« Hi ! » dit-il avec un sourire chaleureux.

« H-hi... Désolée, je pensais parler à quelqu'un d'autre, » murmure Adélaïde, rouge de confusion.

« Pas de souci, ahah. Euh, je suis Jacob. Et vous ? » Le Canadien tend la main avec un air amical. Adélaïde la serre timidement, son cœur battant la chamade.

« Je suis Adélaïde... enfin, tout le monde m'appelle Addy, mais... Adélaïde, c'est mon nom. »

« Adélaïde, c'est joli ! Relax, je ne mords pas.» Dit le danseur, sentant son interlocutrice gênée. «Je ne m'attendais pas à ce qu'on vienne me parler ici, encore moins avec une telle... surprise, » avoue-t-il en se grattant la nuque, un sourire un peu gêné aux lèvres.

« Attendez... il a dit quoi exactement ? » Demande la jeune femme, paniquée.

« Euh, juste que vous... me trouviez charmant et si je pouvais vous donner mon numéro— »

« Oh non, il n'a pas fait ça ! » s'exclame-t-elle en se retournant pour chercher Lucas, à peine caché derrière une statue. Elle lui fait signe qu'il va le regretter, et il lui répond par un envoi de baiser avant de s'éloigner, hilare. « Je suis vraiment désolée. Je ne sais pas pourquoi il a dit ça, » dit-elle, tentant de dissimuler son visage, brûlant de honte.

« Ce n'est pas grave. Ça m'a surpris, mais c'est... flatteur, en quelque sorte. C'est pour ça que je suis là, en fait... pour discuter avec vous, » dit Jacob, son regard sincère.

« Ah, d'accord... euh, oui, si vous voulez. De quoi voulez-vous parler ? » demande Adélaïde, un peu troublée par l'absurdité de la situation.

« Que diriez-vous d'un café ? » propose Jacob, son sourire large.

« Pourquoi pas... Il y a un café sympa juste à côté du musée... »

« Parfait ! Et, au fait, comment se fait-il que vous parliez si bien anglais ? »

« Oh, en cours et à la maison. Ma mère était prof d'anglais à l'université, donc ça aide, » répond-elle, un peu fière.

Adélaïde se lève, rassemble ses affaires et se dirige vers la sortie, avec Jacob à ses côtés. Elle peine à réaliser ce qui se passe. Très gênée, elle jette des regards furtifs vers lui. Elle en profite pour envoyer un message à Lucas pour l'informer de son départ. Elle ne sait pas encore si elle doit le détester pour l'avoir mise dans une situation aussi embarrassante, ou l'adorer pour lui avoir permis de parler à son idole.

Ils passent devant la sécurité du musée et se dirigent vers le petit café où Adélaïde avait l'habitude d'aller après chaque visite. En entrant, le patron la reconnaît.

« Ah, Adélaïde ! Ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vue. Comme d'habitude ? » demande-t-il avec un sourire.

« Salut ! Oui, s'il te plaît. Je meurs d'envie de goûter à ton macchiato au caramel. »

« Et pour vous, monsieur ? » demande le patron à Jacob.

« Euh... un café, s'il vous plaît ? » répond le jeune homme, un peu hésitant.

« Pas de souci ! Court ou allongé ? » Jacob se tourne vers Adélaïde, cherchant de l'aide dans son regard. Elle lui explique rapidement et finit sa commande.

« Très bien, vous pouvez vous installer. J'arrive avec votre commande dans un instant, » dit le patron, avec un clin d'œil.

Ils s'installent à une table près de la fenêtre, d'où ils peuvent voir la Seine au bout de la rue. En attendant leurs cafés, un silence légèrement gênant s'installe entre eux. Les bruits de la machine à café, des clients en terrasse et la musique douce qui résonne créent une ambiance chaleureuse. Adélaïde n'ose pas regarder Jacob, qui semble lui aussi un peu mal à l'aise.

« Et voilà, le macchiato caramel pour la demoiselle et le café allongé pour le jeune homme. Vous réglez ensemble ou séparément ? » demande le patron en sortant l'addition. Avant qu'Adélaïde ait le temps de répondre, Jacob tend sa carte avec un sourire franc.

« Je paie pour nos deux cafés. Et avant que vous ne disiez quoi que ce soit, c'est vraiment un plaisir, » assure-t-il. Adélaïde reste sans voix et le laisse faire, surprise. Le patron lui lance un regard amusé avant de retourner derrière le comptoir.

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Pour faciliter votre lecture, les dialogues en anglais sont en italique et les dialogues en français n'ont pas de modifications.

Merci d'avoir lu jusque là. J'espère que ça vous plaît. Le prochain chapitre arrive prochainement.

Dorby ♠

Nectar (FF)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant