Chapitre 6 : Un pas de plus

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« Tu attendais quelqu'un ? » demande Adélaïde, intriguée.

« Bah non... Attends, je vais voir qui c'est, » répond Lucas en se levant, essuyant les miettes sur sa bouche avant de se diriger vers la porte.

Lucas ouvre la porte et découvre, faussement surpris, Jacob, visiblement un peu essoufflé mais souriant, les cheveux en bataille et les joues rougies par la fraicheur de cette fin de matinée. Adélaïde, toujours sur le canapé, reste figée en voyant Jacob dans l'encadrement de la porte, incapable de cacher son étonnement.

« Jacob ? Mais... que faites-vous là ? » s'exclame-t-elle, la voix teintée d'un mélange de surprise et de joie.

Jacob lui adresse un sourire chaleureux. « Je suis désolé ! J'ai réalisé que j'avais complètement oublié de vous donner un lieu de rendez-vous hier, alors je me suis dit que je ferais mieux de passer ici. Désolé si j'arrive un peu tôt ! »

Lucas, amusé, lui fait signe d'entrer, prenant son air faussement innocent habituel. « Eh bien, Jacob, entrez donc ! » Il se tourne vers Adélaïde avec un sourire taquin. « Et alors, vous allez où aujourd'hui ? »

Jacob sourit, un peu hésitant. « Je pensais à une brasserie que j'ai repérée en passant... si ça vous convient, Adélaïde ? » ajoute-t-il, se tournant vers elle.

« Oh, oui, bien sûr ! Tout me va, » répond-elle avec un sourire timide.

Lucas hausse un sourcil enjoué. « Une brasserie, hein ? Ça me semble être un bon programme. Bon, vous m'excuserez, mais moi aussi, j'ai des projets aujourd'hui. » Il lance un clin d'œil appuyé à Adélaïde. « Je te laisse en bonne compagnie, de toute façon, » ajoute-t-il, avant de disparaître dans sa chambre. Adélaïde esquisse un sourire gênée, tandis que Jacob reste planté là, un peu gêné par la scène.

« On y va ? » propose-t-elle finalement.

« Oui, bien sûr ! Après vous, » répond Jacob, sourire aux lèvres.

Ils se mettent en route et marchent quelques minutes en silence, Adélaïde suivant Jacob, sans savoir exactement où il souhaite l'emmener. Jacob, de son côté, lui jette des regards furtifs, semblant hésiter à lancer la conversation. Finalement, c'est Adélaïde qui brise le silence.

« Alors... vous restez à Paris encore longtemps ? »

« Encore une semaine environ, » dit-il. « Et vous ? »

« Je repars demain après-midi, » répond-elle, un soupçon de déception dans la voix. « Mon train est à 15h... et je reprends le travail dès le lendemain matin. » Après un bref silence, elle poursuit, curieuse : « D'ailleurs, je me rends compte que je ne vous ai même pas demandé hier : qu'est-ce qui vous amène ici ? »

Jacob sourit, visiblement content de partager. « J'ai postulé pour un studio de danse ici à Paris, et je suis venu pour les auditions. J'ai passé la première étape, mais il me reste encore une audition dans deux jours. Donc, tant que je n'ai pas le résultat, je reste dans le coin. »

« Wow, c'est génial ! » s'enthousiasme-t-elle. « Mais vous ne devriez pas être en train de vous entraîner plutôt que de flâner avec moi ? »

Jacob éclate de rire. « Je m'entraîne, je vous assure ! J'ai même passé une bonne partie de la matinée en studio, d'où... cette apparence, disons, un peu négligée, » avoue-t-il en jetant un regard à sa tenue peu formelle. « J'ai loué un studio pour la journée, donc j'y retournerai un peu plus tard. »

« Ils louent des studios comme ça ici ? Je ne savais pas, mais c'est top ! Comme ça vous pouvez vraiment vous préparer comme il faut. Je suis sûre que vous allez tout déchirer ! » l'encourage-t-elle avec un sourire chaleureux.

Jacob rigole, touché par son enthousiasme. « Merci ! D'ailleurs... ça vous dirait de m'accompagner cet après-midi ? Vous pourriez voir comment je travaille et on pourrait parler de danse tout en pratiquant. »

Adélaïde hésite, souriant malgré elle. « Oh, je ne sais pas... Je ne voudrais pas vous déranger, et puis, je ne suis pas super à l'aise à l'idée de danser devant vous. Et pour être honnête, je n'ai pas vraiment la tenue idéale pour ça... »

Jacob secoue la tête, rassurant. « Vous ne me dérangerez pas du tout, je vous le promets ! Et je ne vous forcerai pas à danser. Venez comme vous êtes, et si vous avez envie de bouger un peu, vous le ferez, sinon vous pourrez juste observer. Ça vous dit ? »

Adélaïde réfléchit un instant, tentée par l'idée mais soucieuse de ne pas empiéter sur son temps de préparation. « On verra après le déjeuner, d'accord ? »

Jacob lui adresse un sourire. « Ça marche. »

Nectar (FF)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant