Un Expresso & Un Sorcier Blond

Prologue

Procès de Draco Malfoy.

    La guerre ne devait pas être longue, elle a pourtant duré plus de 7 ans et aujourd'hui Draco Malfoy se retrouve devant le magenmagot pour son procès. Il sait habillé richement, comme d'habitude avec un costume sur mesure impeccable. Il se tient les mains dans les poches avec un détachement qui n'enchante pas les sorciers face à lui. Il n'a pas peur. Jamais. Voldemort lui a fait connaître bien pire et puis... il est prêt. Son père avant lui a été condamné à Azkaban, la seule chose qu'il souhaite c'est la protection de sa mère et de ses amis en échange de quoi, il acceptera sans broncher le jugement du magenmagot.
   
Il est temps que tout ça se termine.
   
Parce que Draco est fatigué. Fatigué d'avoir combattu aux côtés du seigneur des ténèbres jusqu'à devenir son plus puissant mangemort, son général. Fatigué d'avoir passé tant de temps dans les ténèbres. Fatigué d'avoir passé les deux dernières années comme agent double pour réussir a arracher la victoire pour l'Ordre du Phoenix.

Ses proches sont tous en sécurité maintenant, il peut enfin se reposer, même si c'est derrière les barreaux d'une prison dont il ne sortira jamais.
   
Le président du procès se racle la gorge et remonte ses petites lunettes en bois sur son nez. Draco est à plusieurs mètres de lui, pourtant il sent l'aigreur de l'eau de cologne de l'homme qui fouille dans ses parchemins.

– Sorcier Draco Malfoy, vous êtes actuellement jugé pour les crimes que vous avez commis pendant la secondes grandes guerres des sorciers. Etes-vous d'accord?

– C'est exact.

    La voix de Draco est froide, sans aucune émotion et garde une petite pointe de noirceur, comme si le mangemort au fond de lui n'était jamais vraiment parti.

De toute façon, il n'a jamais voulu la victoire, il voulait seulement la paix et la tranquillité.

– Pour le moment, vous êtes en liberté surveillée au Manoir Malfoy, votre baguette ainsi que votre fortune vous ont été confisqués.

    Draco n'écoute pas la suite, ça ne l'intéresse pas que l'on lui rappelle ce qu'il sait déjà. Ça ne l'intéresse pas de se rappeler qu'il n'a plus sa baguette et que le ministère de la magie ne lui fournit que de quoi entretenir le manoir et subvenir à ses besoins et celui de ses proches. Son argent dort à la banque en attendant et il veut juste le récupérer pour sa mère, lui il n'en aura pas besoin.

– En vertu des efforts que vous avez opérez pour permettre à l'Ordre du Phoenix de vaincre Voldemort, nous avons enfin décidé de notre sanction.

    Des efforts? C'est plus que des efforts que Draco a dû fournir pour renverser la balance et permettre à Harry de gagner. C'est un combat bien pire que celui dans lequel la entrainer Voldemort, fait de mensonges, de non-dit et de danger. La peur le suivait depuis le jour où il a décidé de changer de camp pour ses proches, pour leurs libertés.

    Si le héros de la prophétie était bien Potter, Draco est devenue l'épine dorsale de la chute de Voldemort en faisant s'effondrer son empire de l'intérieur.

– Vous êtes dans l'obligation de collaborer théoriquement à la traque des derniers mangemorts en liberté. Vous servirez de consultant pour l'équipe de Monsieur Potter.

    Le visage de Draco se contracte et pendant, une fraction de secondes, les regards les plus aguerris ont pu apercevoir sa surprise. Ses yeux bleus-glacés se braquent sur le président du procès. Maintenant, il est attentif.

– En ce qui concerne la grâce de votre mère et de vos amis... Elle est acceptée mais votre fortune ne vous sera rendue lorsque votre mission sera terminée.

    C'est la première fois depuis des années que Draco se surprend à avoir envie de pleurer. Même pendant les moments les plus sombres de la guerre il ne s'y autorisait pas. Ses larmes seraient devenues une preuve de faiblesse pour Voldemort et il ne pouvait pas se permettre d'être faible.