(Bonne lecture mes stars 💋)
Gabriel, jeudi 16 mars
La lumière du matin s'insinue doucement à travers les rideaux de mon appartement, dessinant des lignes dorées sur le sol. Mon réveil sonne, une routine mécanique, mais nécessaire. J'ai appris à apprécier cette constance, cette répétition, comme si chaque journée commençait avec la promesse de résoudre un mystère, même minuscule.
Une fois levé, je prends une douche rapide, juste assez pour me réveiller pleinement. L'eau chaude est un luxe que je m'accorde seulement le matin, une petite façon de marquer le début de la journée. Je passe un instant à observer mon reflet dans le miroir, les traits fatigués mais résolus. Ma chemise est déjà prête sur la chaise de ma chambre, repassée la veille au soir. C'est un rituel, presque comme une armure que je revêts pour affronter la journée.
Je prépare un café noir, amer, que je savoure tout en consultant les messages et les emails reçus. Des notes de mes collègues, des informations sur nos patients, mais aussi ce message de Mélanie, reçu tard la veille : "N'oublie pas que tu m'as promis de m'aider demain, Gab 😉." Ce surnom, si familier et amical, reste sur mes lèvres quelques secondes alors que je finis mon café. Mélanie a toujours cette manière de me tirer un sourire malgré moi, même par un simple mot.
Une fois mon sac sur l'épaule et mes clés en main, je quitte mon appartement pour me rendre à l'hôpital. La marche vers le travail me permet de rassembler mes pensées, de me préparer mentalement aux défis qui m'attendent. Arrivé dans le hall de l'hôpital, je retrouve Mélanie, déjà plongée dans un dossier. Elle semble concentrée, mais elle lève les yeux en me voyant.
— Salut, Gab, me lance-t-elle en souriant, comme si ce surnom était devenu notre code secret. Encore ponctuel comme une horloge suisse, hein ?
Je lui rends son sourire, habitué à sa façon de m'accueillir chaque matin avec cette petite pique amicale. Elle me connaît assez pour savoir que la rigueur et la constance sont des valeurs importantes pour moi, et elle aime jouer de cette habitude. Mélanie est une collègue précieuse, mais je sens que sa relation avec moi est vue d'un œil différent par certains autres membres de l'équipe.
La journée démarre avec les réunions et les discussions de routine. Mélanie et moi passons en revue nos patients, évaluons les progrès de certains, et prenons des notes sur les cas les plus difficiles. Les échanges entre nous sont fluides, presque instinctifs, et je remarque parfois son regard insistant lorsqu'elle attend mon approbation sur une décision. Cette proximité est perçue par nos collègues comme une complicité peut-être plus intense qu'une simple relation professionnelle, mais je me contente de l'ignorer.
Aux alentours de midi, après avoir terminé une série de consultations, Mélanie et moi décidons de faire une pause déjeuner ensemble. Nous prenons place dans la cafétéria, dans notre coin habituel, loin des autres tables. Ici, nous pouvons discuter sans crainte d'être entendus. Elle s'assoit en face de moi et pose son menton sur sa main, un sourire énigmatique aux lèvres.
— Alors, Gab, dis-moi, tu ne t'ennuies jamais ici ? Tu m'as l'air de vivre pour ce travail, comme si tout le reste ne comptait pas.
Je prends une gorgée de mon café et hausse les épaules.
— Peut-être, mais ça me va. Le travail me donne un but, une structure. C'est ce que j'apprécie le plus.
Elle me regarde attentivement, son regard semble scruter plus loin que mes mots. Dans ses yeux, il y a quelque chose de doux, de tendre, comme une invitation silencieuse à partager plus, à me livrer davantage. Mais je n'ai jamais été doué pour cela. D'une certaine manière, cette réserve fait partie de ma protection, comme un mur invisible qui me maintient à l'écart.
Après le repas, nous reprenons notre routine. Mais alors que nous marchons dans le couloir vers nos prochaines consultations, elle s'arrête soudainement.
— Au fait, tu viens toujours m'aider avec notre "cas délicat" cet après-midi, Gab ? J'avoue que je me sens plus tranquille quand tu es là.
J'acquiesce, et l'accompagne pour la séance prévue. Le patient est complexe, souvent réticent à se livrer, mais avec Mélanie et moi à ses côtés, les échanges s'ouvrent petit à petit. À plusieurs reprises, nos regards se croisent au-dessus du patient, et dans ces moments-là, j'ai conscience d'une connexion tacite entre nous, un langage silencieux que seuls nous deux semblons comprendre.
Après la séance, Mélanie me remercie doucement alors que nous nous retrouvons seuls dans le couloir.
— Merci, Gab. C'est vraiment précieux pour moi de t'avoir là, murmure-t-elle en souriant avec une sincérité qui me touche malgré moi.
Je retourne à mon bureau, satisfait de cette journée bien remplie. Mais alors que j'essaie de me concentrer sur les tâches administratives de l'après-midi, je surprends des chuchotements entre certains collègues. Leurs regards se tournent parfois vers moi, puis vers Mélanie, comme s'ils cherchaient à interpréter quelque chose qui n'existe pas.
Les heures passent et la journée se termine. Mélanie s'approche de moi avant de quitter le bureau.
— On se voit demain, Gab ? demande-t-elle, toujours avec ce sourire en coin.
— Oui, à demain, Mélanie.
Elle me salue de la main et s'éloigne, mais je ne peux m'empêcher de remarquer le regard furtif qu'elle me lance avant de disparaître dans le couloir. De l'extérieur, peut-être que notre relation semble ambiguë. Pourtant, pour moi, elle reste une amie, une alliée précieuse, mais rien de plus. Pourtant, ces détails, ces surnoms et regards échangés, construisent autour de nous une aura que d'autres interprètent à leur manière.
Sur le chemin du retour, je repense à la journée et à cette complicité subtile avec Mélanie. Les apparences sont trompeuses, et j'ai toujours évité de laisser place à des malentendus. Mais cette fois, je sens que certaines perceptions sont hors de mon contrôle.
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Coucou mes cops, vous allez bien ? En tout cas moi ça va.
Le chapitre il est grave court Vzy pas grave 🤣
J'essaye de prendre de l'avance en plus là j'ai grave de l'inspi 🙌🏾🙌🏾🙌🏾Bon ...bon notre très cher Melanie nouveau personnage qui à l'air très intéressé par notre Gab.
On se retrouve très bientôt bisous 💋 et merciii
Bye-bye 💋,
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It's okay to not be okay
RomanceÀ New York, Sophia, une écrivaine introvertie et passionnée, s'est isolée du monde après avoir vécu des traumatismes liés à ses relations passées. Son dernier roman, «Le méchant au manteau noir», devient un best-seller en mettant en lumière les abu...