The Vampire Diaries: Dark Angel

Chapitre 3: La Peur Au Ventre

Athena se réveilla en sursaut, haletante, la sueur coulant sur son front. Elle avait encore rêvé de Lilith. Depuis leur dernière rencontre, le visage de son double revenait chaque nuit pour la hanter, une menace perpétuelle qui planait au-dessus d'elle.
Lilith n'était plus une simple ombre dans son esprit: elle était une présence tangible, une promesse de mort.
Elle se redressa dans son lit, serrant ses bras autour d'elle pour tenter de calmer les tremblements qui l'agitaient. Elle savait que les jours suivants seraient plus éprouvants que jamais. Lilith ne tarderait pas à revenir.
Mais, malgré les entraînements intensifs avec Stefan, une peur viscérale s'insinuait en elle. Comment combattre une ennemie qui était une version améliorée, immortelle et sans pitié d'elle-même ?
Stefan frappa doucement à la porte, interrompant le tourbillon de ses pensées.
« Athena, ça va ? » demanda-t-il d'une voix douce, comme s'il sentait son agitation de l'autre côté du mur.
Elle lui ouvrit la porte, tentant de dissimuler son anxiété derrière un sourire maladroit.
« Oui, j'ai juste du mal à dormir. »
Stefan la regarda un moment, une lueur inquiète dans les yeux. « Je comprends.
Mais tu dois garder confiance. On ne va pas la laisser gagner. »
Ils partirent ensemble pour la clairière où ils s'entraînaient chaque matin. La forêt était encore plongée dans une légère brume, rendant l'atmosphère oppressante.
Stefan lui expliqua qu'aujourd'hui, ils allaient travailler sur des réflexes d'esquive. Lilith était rapide, bien plus rapide qu'un humain ordinaire. Si Athena voulait survivre, elle devait anticiper et se mouvoir avec autant de rapidité et de précision qu'un vampire.
Les heures passèrent dans un enchaînement de mouvements, de chutes, et de tentatives infructueuses. Athena sentait la frustration monter en elle.
Chaque fois qu'elle tentait une esquive, Stefan la déséquilibrait facilement. Malgré tous ses efforts, elle avait l'impression de ne jamais être à la hauteur.
Stefan fit une pause, posant une main apaisante sur son épaule. « Ne laisse pas la peur te paralyser, Athena. C'est ce que Lilith veut. Elle veut que tu sois terrorisée, que tu doutes de toi. Mais tu es forte, bien plus forte que tu ne le crois. »
Athena acquiesça faiblement, mais un doute subsistait. Elle se sentait si fragile, si insignifiante face à cette menace surnaturelle. Lilith semblait avoir l'avantage en tout point. Comment une simple humaine pouvait-elle espérer l'affronter ?
Cette nuit-là, Athena rentra chez elle seule, laissant Stefan dans la clairière pour qu'il range l'équipement. La lune haute dans le ciel jetait une lumière pâle sur la route déserte, ajoutant à la solitude oppressante qui l'entourait. Elle avançait à pas rapides, luttant contre la sensation que quelque chose l'épiait.
Soudain, un craquement résonna derrière elle. Elle s'arrêta, le cœur battant à tout rompre, et tourna la tête lentement. La rue était vide, mais l'atmosphère s'était chargée d'une tension glaciale, comme si le monde entier retenait son souffle.
« Tu as peur, n'est-ce pas? » La voix douce et moqueuse de Lilith perça le silence comme un coup de poignard.
Athena sentit son sang se glacer. Elle regarda autour d'elle, cherchant désespérément un signe de la présence de son double, mais Lilith semblait n'être qu'une ombre dissimulée dans la nuit.
« Montre-toi ! » lança-t-elle, essayant de masquer le tremblement dans sa voix.
Un rire froid retentit, et Lilith apparut enfin, se détachant des ombres avec une grâce surnaturelle. Ses yeux brillaient d'un éclat cruel, et son sourire trahissait une satisfaction malsaine.
« Regarde-toi... tremblante, effrayée. C'est presque décevant. Je m'attendais à plus de résistance. » Lilith fit un pas vers elle, et Athena recula instinctivement, sentant l'air se raréfier autour d'elle.
Athena se força à rester droite, à masquer sa terreur, mais sa voix trahit sa nervosité.
« Pourquoi es-tu si obsédée par moi ? Tu as plus d'un siècle d'existence, Lilith.
Pourquoi est-ce que je te dérange autant ? »
Lilith plissa les yeux, son sourire s'effaçant, remplacé par une haine froide. « Parce que ta vie est une erreur. Une seconde chance qui aurait dû être la mienne. Et je ne laisserai pas une pâle copie comme toi souiller mon héritage. »
Athena serra les poings, luttant contre l'envie de fuir. « Je ne suis pas une erreur.
Si quelqu'un est une copie ici, c'est toi. Tu n'es rien d'autre qu'un fantôme, une ombre sans vie réelle. »
Le visage de Lilith se durcit, ses yeux devenant des fentes cruelles. En un éclair, Le visage de Lilith se durcit, ses yeux devenant des fentes cruelles. En un éclair, elle se retrouva face à Athena, sa main froide saisissant son poignet avec une force inhumaine. Athena étouffa un cri, la douleur lui transperçant le bras.
« Tu penses vraiment pouvoir me défier? » susurra Lilith, son visage si proche qu'Athena pouvait sentir son souffle glacial. « Ta vie est un vol, et je vais la récupérer. »
Athena rassembla tout son courage pour lui répondre, les yeux dans les yeux.
« Essaie, Lilith. Je ne te laisserai jamais m'écraser. »
Lilith serra davantage, mais Athena ne détourna pas le regard, refusant de lui montrer sa peur. Après un instant, Lilith relâcha son emprise, son sourire mauvais réapparaissant.
« Tu es courageuse, je te le concède. Mais cela ne suffira pas. La peur finira par te consumer. Et quand tu seras à bout de forces, je serai là. Prête à t'achever. »Elle disparut dans un souffle, laissant Athena seule, ébranlée mais étrangement déterminée. L'effroi pulsait toujours dans son ventre, mais elle ressentait aussi une flamme, une force qu'elle n'avait jamais connue. Elle n'était plus simplement terrifiée; elle était prête à se battre, coûte que coûte.
Alors qu'elle se remettait en marche, les mots de Stefan résonnèrent dans son esprit: « Tu es bien plus forte que tu ne le crois. »
Et cette fois, elle commençait à y croire. Athena resta immobile un moment, laissant l'obscurité s'apaiser autour d'elle. Son poignet la lançait encore là où Lilith avait serré, la douleur rappelant la confrontation terrifiante qui venait de se dérouler. Pourtant, sous l'angoisse persistante, une flamme de détermination s'embrasait dans son cœur. Elle n'était plus prête à se laisser briser sans combattre.